Présentation GC 09 : Heavy Rain

Pour appuyer l’ambiance sombre et pluvieuse de son jeu, Sony a jugé bon de diffuser le son d’une pluie battante au-dessus du stand dédié à Heavy Rain. Commençons par prendre en mains Mr Shelby. Détective privé de son état, l’homme se rend chez Hassan, un épicier dont le fils a été victime de l’Origami Killer. Le premier constat que l’on peut faire en voyant tourner la bête est la puissance de son moteur graphique. Les visages, réalistes jusqu’aux pores de la peau, sont les mêmes en jeu que sur les screenshots dévoilés depuis l’annonce du jeu. Un tour de force s’il en est que l’on a hâte de voir dans la version finale. En effet, les écrans de la GC semblaient envahis d’un grain étrange. Impossible de savoir si cela vient du jeu ou de la télé mais si Sony ne peut pas s’offrir des écrans nets où va-t-on ?

Mais revenons au jeu en lui-même et son gameplay. Mr Shelby interroge donc Hassan sur la mort de son fils. Le paternel en deuil n’est pas bavard, loin s’en faut et chaque question posée rencontre un mutisme peu pratique à nos investigations. Lors de cette phase de dialogue, des icônes représentants les touches de la manette et l’attitude à adopter tournent autour de notre personnage. Amusant mais peu pratique. Surtout si l’on s’accorde un léger temps de réflexion qui dépasse parfois la tolérance du jeu qui finit par choisir à notre place. En général il suit le comportement adopté précédemment mais ça reste à prouver. Finalement notre Mr Shelby décide de laisser tomber mais souhaite s’offrir un article avant de partir. Il se rend au fond du magasin et c’est ce moment précis que choisit un malfaiteur pour entrer et braquer le gérant. Héros dans l’âme, le joueur tente une approche furtive dans le dos du braqueur. Pour cela, il faut éviter les objets en rayon qui ont tôt fait de nous faire repérer. Rater le QTE d’un paquet de lessive qui tombe et vous êtes grillé ! Rien de définitif toutefois puisque le dialogue s’engage pour finir en pugilat ou en conclusion pacifique selon votre habileté à raisonner le criminel. Lors des phases d’action les QTE apparaissent à la volée et il faut faire preuve de vélocité pour ne pas en rater un seul et frôler ainsi le gameover. Heureusement, ce dernier ne survient qu’à l’extrême limite et il est quasiment toujours possible de se sortir d’un mauvais pas d’une façon ou d’un autre.

D’un autre côté, nous avons pu prendre en mains Mr Jayden, agent du FBI de son état. Suréquipé, l’homme dispose de lunettes high tech et d’un gant tout aussi blindé de technologie. Accouplés, ces deux objets lui permettent de détecter des traces de sang, de pollen ou des empreintes digitales puis de les analyser. Un véritable labo vivant en somme. Notre expert se rend donc dans une casse, à la recherche d’une voiture ayant été vendue à un certain Mad Jack, le type qu’il recherche. Le propriétaire, grand, baraqué et peu loquace, l’accueille froidement. Après seulement quelques questions, le propriétaire lui ordonne de vider les lieux. La conversation s’envenime et les deux protagonistes en viennent aux mains (comme dans cette vidéo).

S’enclenche alors une phase de lutte des plus stressantes où les QTE s’enchaînent à grande vitesse. Grâce à son entraînement et à la promptitude du joueur, l’agent parvient à se défaire de son adversaire et à se procurer une arme. Il le braque froidement puis l’interroge de la même manière que Mr Shelby auparavant. Sauf qu’ici, notre héros est pris de vertige, son nez se met à saigner, sa vue se trouble. Il a besoin de son médicament tombé au sol mais, manquant de rapidité, il ne peut s’en emparer et se réveille bientôt menotté au volant de sa voiture. Pour en sortir avant de finir dans le broyeur de la casse, le joueur doit choisir entre plusieurs options pour se dégager. C’est là que le bât blesse. Dans la voiture, les icônes sont trop cachées par un cadrage peu judicieux et on ne parvient pas toujours à les distinguer correctement. Forcément, Monsieur FBI finit en pâtée pour chien sans que nous n’ayons rien pu faire… Cette phase de jeu nous a également démontré que le Sixaxis de la PS3 est mis à profit par Heavy Rain. Espérons que ces quelques défauts et l’utilisation de la fonction gyroscopique (maintes fois décriée) n’empiètent pas sur la qualité d’un jeu qui s’annonce splendide fort intéressant et rafraîchissant à prendre en mains avec ses contrôles si particulier. Reste à savoir combien de temps le scénario de Heavy Rain nous tiendra en haleine lors de sa sortie l’année prochaine.