Présentation GC 09 : God of War III

Dans le petit monde du jeu vidéo, il est certains héros qui se taillent littéralement la part du lion. Kratos est de ceux-là et tranche dans le vif de ses lames ravageuses pour se faire une place au soleil. Mais ce n’est pas là le seul argument du fantôme de sparte pour débiter ses ennemis et la concurrence. La série de Sony a toujours prouvé sa maestria à tous les niveaux : graphismes à la pointe de la technologie, gameplay étoffé, mise en scène fabuleuse, bande son tonitruante. Les points forts de God of War ne manquent pas et ce n’est certainement pas ce troisième opus qui dérogera à la règle.

Durant la trop courte demi-heure de jeu qui m’a été offerte j’ai pu constater que toutes les qualités précitées sont présentes. Mieux encore, la claque revient plus forte encore que par le passé ! Graphiquement impeccable, le niveau de détails atteint ici est stratosphérique. On connait les penchants sadiques de notre héros cendré qui le pousse à nager dans des litres d’hémoglobine. Cette fois, Kratos ne reste pas tout blanc bien longtemps. En plus de son tatouage écarlate, la brute de Sparte se retrouve couvert d’hémoglobine au fil des génocides qu’il engendre. Mieux encore, les visages des divers protagonistes gagnent en finesse ainsi que leurs expressions faciales. Un soldat agonisant se faisant dévisser la tête à mains nues ouvre grand la bouche pour dévoiler une dentition plus vraie que nature tandis qu’un cyclope se faisant gentiment énucléer nous montre un globe oculaire plus vrai que nature, parcouru de vaisseaux sanguins éclatés.

La violence monte d’un cran à tous les niveaux. Avant de priver un cyclope de la vue et de la vie, Kratos parvient désormais à le chevaucher pour le retourner contre les adversaires environnants. Un pur bonheur malsain que d’écraser la piétaille à grands coups de gourdin haut comme un homme. Si les célèbres QTE gagnent en puissance, la palette de coups du spartiate suit la même ascension. Les prises s’étoffent, les coups portés démembrent et envoient valser tout ce qui se trouve à moins de 4 mètres de distance, tandis que les poings en forme de tête de lion écrasent tout ce qui bouge, en plus d’émietter les boucliers au moindre choc. Même les civils innocents, déjà victimes des monstres maléfiques, tombent sous les coups du héros, sans pitié ni respect pour qui que se soit.

Des moments d’anthologie que le gore n’est pas seul à fournir au joueur. La maîtrise du cadrage des développeurs prend ici une envergure supplémentaire grâce à une profondeur de champ accrue et des scènes toujours plus épiques. Comme ce passage où Kratos emprunte un couloir venteux qui le propulse à la verticale dans une tour qui parait sans fin. Une action qui aurait pu être bref et sans concours du joueur mais il n’en est rien. Là encore, c’est à nous de diriger notre héros muni de ses ailes d’Icare pour éviter poutres et autres blocs de roche en fusion. De quoi faire une syncope tant le souffle nous est coupé dans un moment pareil. Les nouveautés ne s’arrêtent certainement pas là et Kratos dispose de nouveaux pouvoirs propices à l’élaboration de phases de gameplay inédites. Comme cette tête orpheline qui sert de lampe torche dans des profondeurs aux ténèbres impénétrables ! Le prodige de la PlayStation est de retour, ça ne fait aucun doute, mais il va falloir attendre le mois de mars 2010 avant de voir Kratos revenir sur PlayStation 3.