Présentation de Forza Motorsport 3

Le ton est donné d’entrée. Dan Greenawalt, Game Director chez Turn 10, annonce Forza Motorsport 3 comme étant l’ultime jeu de voitures de cette génération. Rien que ça. Nous n’avions rarement rencontré un développeur aussi passionné de bolides et aussi confiant. Et on ne peut pas contredire le monsieur, le succès de Forza Motorsport 2 parle de lui-même en étant devenu une référence du jeu de course. Qu’en est-il de cette troisième itération ? On nous promet un jeu plus beau, plus fluide, plus complet, et, comme dit plus haut, l’ultime jeu de voitures. Par chance, nous avons pu nous y essayer,dans des conditions optimales.

Une fois posé dans le baquet, volant en main et pieds prêt à écraser le champignon, nous rejoignons la ligne de départ de Sarthe, l’un des deux circuits du Mans. Sur les triples écrans, c’est la Peugeot 908 HDI qui se laisse amadouer. La course se lance enfin, c’est parti pour deux tours de quatre minutes chacun au volant de la boule de nerf française. L’impression de vitesse est à son comble, les rebords du circuit défilent à une allure jouissive et à l’horizon, malgré un léger clipping, l’environnement et la profondeur de champ se laissent apprécier jusqu’à la ligne d’arrivée. Dix minutes de bonheur plus tard, nous franchissons la ligne d’arrivée et décrochons la très honorable huitième place. Ah, on me dit à côté que les courses ne peuvent toujours pas accueillir plus de huit participants, au grand dam des joueurs espérant concourir plus nombreux … La gloire aura été de courte durée.

Une décision bien étrange de la part de Turn 10 qui pourtant savait pertinemment que les premiers Forza pêchaient par le manque de coureurs sur la ligne de départ. Un choix d’autant plus troublant sur une course comme les 24 Heures du Mans qui accueille pas moins de 55 participants. Mais une position compréhensible vis-à-vis de la stabilité du support en ligne du titre qui se veut plus performant que jamais. Désormais, en plus de l’échange en bonne et due forme de voitures entre joueurs sur le Live, il sera également possible de mettre à disposition nos plus beaux replays. Le studio a bien entendu pensé à intégrer les outils nécessaires pour peaufiner nos vidéos du mieux possible. Nous n’avons malheureusement pas eu accès à cet éditeur le jour de la présentation. Dan précise d’ailleurs qu’il espère attirer les amateurs de toute sorte, que ce soient des joueurs, des aficionados de simulation, d’arcade, de tuning ou tout simplement des amateurs de belles voitures à la fois grâce à un titre plus accessible sans néanmoins trahir ses inconditionnels, mais aussi grâce à un support en ligne qui vise à créer une communauté des plus actives. Un pari que l’on pourrait penser osé si Forza Motorsport 3 ne regroupait pas tous ces éléments en un seul titre bien joufflu.

Car apparemment, Forza Motorsport 3 a du contenu à revendre. Ce ne sont pas moins de 400 voitures de 50 marques différentes qui nous attendent, soit une centaine de machines supplémentaires et cinq nouveaux constructeurs. Parmi lesquels une pléthore de modèles LMP1, LMP2, GT1 et GT2 dont la mythique Peugot Sport 908 HDI, mais également la 905 EVO 1C, l’Audi FSI Champion Racing R8 ou encore la Ferrari Risi Competizione F333 SP etc. Et pour en profiter pleinement, le jeu intègre une centaine de courses (un constat bien maigre en comparaison de Forza 2 et ses 300 tracés) dont, pour la première fois, les deux circuits du Mans, Sarthe et Bugatti. Une initiative des plus prometteuses étant donné la cote de la course la plus populaire et la plus prestigieuse au monde. Les messieurs ont en plus pensé à ajouter deux nouveautés amusantes. A commencer par le « One Button Driving » qui permet de passer en pilote automatique ou encore le Rewind qui lui offre la possibilité de remonter le temps à volonté, comme le faisais déjà Grid.

Nous conclurons par l’aspect technique de la bête. La version preview présentée comportait quelques petits défauts qui selon Dan, devraient être résolus d’ici la commercialisation du titre. Parmi lesquels du clipping désobligeant, un framerate en chute libre lors du passage en vue cockpit ou encore une impression de vitesse pas toujours très bien rendue sur certains tracés. Graphiquement, le jeu ne paye pas de mine même si nous nous permettons une petite déception en découvrant de nos yeux le plus beau jeu de voiture jamais créé. La modélisation des bolides, qui offre toutefois un rendu honorable, semble encore souffrir de textures leur donnant un aspect de plastique. Les décors en revanche nous en mettent plein les yeux et reflètent un véritable travail, du moins en ce qui concerne la profondeur de champ. Le moteur physique, qui est une version améliorée de l’ancien, permet pour la première fois aux pneus de se plier sous le poids du véhicule dans les virages, un détail qui fera son effet chez les plus pointilleux. La bande-son quant à elle reste classique et ne trahit pas ses prédécesseurs.

De retour sur Paris, nous ne pouvons que nous languir de jouer à nouveau au nouvel opus de Forza Motorsport alliant de façon toujours aussi subtile la simulation et l’arcade. Malgré quelques défauts à ce jour gênant et une modélisation des voitures en dessous de nos attentes, il ne fait aucun doute que le titre de Turn 10 arrivera chez nous le 23 octobre prochain dans une version plus propre et qui saura charmer les amateurs de jeu de course de tous horizons.