Présentation de FIFA 12

Si chaque nouveau FIFA apporte toujours son petit lot de nouveautés ainsi que des graphismes plus détaillés, le tout reste à chaque fois sensiblement ressemblant à l’épisode précédent. Ce temps serait il bel et bien terminée ? EA semble en tous les cas vouloir nous le faire croire. Le développement de cet opus a en effet tourné autour de trois grands axes qui constituent les principales nouveautés de ce FIFA 12 par rapport à ses ancêtres. On commence par ce qui nous a semblé le plus impressionnant et intéressant. L’équipe de développement a grandement amélioré la gestion des collisions et le système des fautes du jeu. Avant, chaque chute après faute était pour le moins scriptée. Si un joueur se prenait un tacle par l’arrière, il tombait tout le temps de la même manière. Par soucis de réalisme, c’est fort heureusement terminé. Dorénavant, si un tacle touche la jambe gauche, cette dernière sera la seule touchée. L’impact en temps réel donnera lieu à des chutes totalement précises et surtout uniques en leur genre. De cet Impact Engine en résulte un réalisme assez impressionnant en termes de blessures. Si un joueur retombe mal après une faute, il peut se blesser sévèrement. Ces chocs s’avèrent bien évidemment ciblés et non localisés hasardeusement comme dans FIFA 11. Il en va de même avec certaines phases autres que des fautes. Ainsi, les joueurs peuvent se faire crampes et élongations, les obligeant à se stopper immédiatement.

Le deuxième point abordé par EA est primordial puisqu’il a pour but de dynamiser un peu plus encore le gameplay du jeu. Si par le passé, les phases d’attaque étaient bien plus gratifiantes que celle de défense, cela devrait changer dans FIFA 12. Les équipes de développement ont en effet instauré une nouvelle façon de réaliser le pressing qu’ils ont appelé Contenir. Elle permet d’empêcher les footballeurs contrôlés par l’IA (et à fortiori le joueur également) de se ruer sur l’adversaire de manière inconsidérée. Ici, les personnages adoptent une attitude réfléchie, se tenant à distance du possesseur du ballon. Si ce dernier avance, le joueur recule et le fixe. Il faut alors attendre le moment opportun pour tacler proprement et surtout ne pas se faire dribbler comme de la bleusaille. En résulte un changement conséquent qui rend le titre d’EA bien plus vif et plus tactique qu’à l’accoutumée. Défendre devient un aussi grand plaisir que d’attaquer nous promet-on.

Pour autant, les phases offensives n’ont pas été délaissées, loin de là. La troisième et dernière grande nouveauté présentée par les développeurs s’avère être la nouvelle physique de la balle dans les dribbles. Les plus malins d’entre vous auront remarqué que l’on pouvait faire mumuse avec la balle seulement en Spring Speed ou en Jog Speed. Le ballon tournait autour du joueur à une distance assez lointaine (ceci dit, tout est relatif). Dorénavant, il est possible de dribbler même lors de petites courses. La principale conséquence relève du fait que le cuir colle davantage au pied du joueur. Dans la réalité, cela se traduit en fait par des micro-touches de balle qui laissent peu de possibilité au défenseur pour la récupérer. Les joueurs techniques à la Messi se régaleront donc bien plus pour mystifier leurs adversaires. Ils seront d’ailleurs de vraies anguilles puisque qu’ils pourront enchaîner les esquives et autres doubles contacts tout en protégeant le ballon. Cela risque donc d’être assez intéressant pour l’attaque.

L’équipe de développement ne s’est pas contenté d’apporter des améliorations en termes de jouabilité. Elle a également peaufiné l’IA d’une façon remarquable. Ainsi, l’ordinateur réfléchira avant de tirer. Par exemple, si le joueur contrôlé par l’intelligence artificielle s’approche de la surface de réparation, il réagira de deux manières. Si son coéquipier dans la surface a un bon jeu aérien (Peter Crouch a été donné comme exemple), il fera alors un centre. Si en revanche c’est un nain qui traîne à côté des cages, il préfèrera dribbler et mieux se placer pour tirer. Mine de rien, cela change pas mal de choses. Si l’on fait bien attention, le jeu ne risque t il pas d’être prévisible ? Si l’on voit un grand joueur dans la surface, on prendra garde et on concentrera toute notre défense sur le joueur en question. Espérons que cela ne soit pas aussi simple. Autre nouveauté concernant l’IA (et les footballeurs en général) : chaque joueur dispose d’une acuité visuelle plus ou moins développée. Des libéros qui font beaucoup de passes ont donc une meilleure vision du jeu et voient leurs coéquipiers plus loin. Certains possèdent même une vision à 360° qui leur permet de facilement passer sans que la distance ou la position du destinataire soit un handicap. En revanche un joueur moins « intelligent » aura un champ de vision plus réduit ce qui rendra les passe plus difficile à réaliser. Brillant.

EA annonçait une révolution et révolution il y a eu. Avec sa nouvelle approche de la défense et de l’attaque, sa gestion des collisions bluffantes de réalisme et parfaitement bien pensée et son IA aux petits oignons, nul doute que ce FIFA 12 marquera les esprits par sa profondeur de gameplay. Il sortira en septembre-octobre 2011 sur tous les supports possibles et inimaginables.