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Publiée le 30/07/2007 à 00:07, par froggys

Présentation Eternal Sonata

Peu connu en France, Trusty Bell a su résonner dans le cœur des japonais. Le RPG de Tri Crescendo aurait entrainé 12 % des ventes des 360, ce qui n’est pas sans rappeler un certain Blue Dragon, dernier-né de Artoon. Invité à la présentation Atari « Go Play Manga » au boulevard Malesherbes, nous sommes arrivés la joie au cœur. Bientôt, nous pourrions avoir entre nos mains, Trusty Bell, devenu en Europe, Eternal Sonata.

Chopin n’est pas le seul hérosRetour au sommaire
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Dans la réalité...
Bien que peu médiatisé, le titre bénéficie de l’aura intrigante de l’un de ses personnages principaux, le compositeur et pianiste Fréderic Chopin. Le soft nous plonge dans ce qui pourrait être le dernier rêve de cet auteur de génie. Nous sommes en 1849 et la tuberculose est sur le point de l’emporter. Historiquement, Chopin est mort à 39 ans. Mais pour correspondre au critère d’un héros japonais, à savoir trait fin et l’air innocent, il a quelque peu rajeuni. A son chevet George Sand, la célèbre écrivaine et amour de sa vie et le médecin très inquiet. Frederick est allongé et semble paisible, parti dans un songe qu’on imagine, particulièrement plaisant. Dans toutes ses œuvres, Fréderic Chopin a souvent été inspiré par la mélancolie et la tristesse. Il n’est donc pas surprenant de retrouver une telle ambiance dans le scénario. Le ton est donné dès le début. L’histoire commence par une scène de la fin, moment où une jeune fille se jette d’une falaise. Durant la présentation, ils n’ont pas souhaité en dire plus (et on les remercie) mais on nous promet une fin à rebondissement. La présence d’un « tout est bien qui finit bien » est donc peu probable.


Première curiosité. Bien que nous soyons dans le rêve de l’artiste, le principal intéressé n’est pas au cœur de la trame scénaristique. L’aventure commence avec la demoiselle aux tendances suicidaires, Polka. On apprend que la jeune fille fabrique des potions et pratique la magie. Il faut savoir que, dans ce monde, la magie n’existe pas et ceux qui l’utilisent sont considérés comme étant gravement malade. En toute logique, on la fuit comme la peste. Polka, qui n’aspire qu’à aider son prochain, fabrique une poudre miraculeuse qu’elle commercialise à moindre coût. Mais la contrée est régie par un comte fort gourmand de richesses, tous les produits sont par conséquent taxés. Pour échapper à la règle, elle décide d’aller rencontrer le compte dans son château. Sur la route elle croise Allegretto et Beat, deux voleurs aux grands cœurs. Ils la suivent dans l’espoir « d’emprunter » quelques babioles au château. Si vous cherchiez le méchant de l’histoire, on s’en doutait, le comte n’accepte pas et se débarrasse d’eux. Naturellement, il devient l’objectif consensuel de l’aventure. Surtout depuis qu’il s’est mis à vendre une poudre bien moins agréable que celle de Polka. La petite troupe, qui ne demande qu’à s’agrandir, devra le retrouver et l’empêcher de nuire.
Et Chopin ? Notre ami musicien débarque comme un cheveu sur la soupe. Il ne comprend pas ce qu’il fait ici mais décide de suivre le groupe, faute de mieux. On ne sait pas grand-chose de la quête principale, l’effet de surprise sera donc total. Mais il devrait s’en suivre des traversées de villes et de forêts, des rencontres et des rires mais aussi des larmes et des pertes, nous voilà prévenu. Nous avons pu admirer une version US du jeu et entendre les voix de nos héros. L’inquiétude nous gagne, on ne connait que trop, la qualité médiocre des traductions françaises et le désastre qu’elles peuvent provoquer. Comme si Atari lisaient dans nos pensées : « La version française gardera les voix américaines et japonaises et il sera sous-titré français » ô joie !


Les détails ça compte aussiRetour au sommaire
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... Dans le rêve de Chopin
Après l’histoire, notre attention fut captivée par les graphismes, tout en Next Gen. On constate un ensemble très réussi. Tout est joliment modélisé et dessiné. On nous propose un style manga très agréable à regarder. Les couleurs sont d’un ton pastel particulièrement bien posé et nous embarquent dans un monde onirique, dont on a du mal à se détacher. Cette première extase commença, lors de la traversée d’une plaine verdoyante. La profondeur de champ est toute aussi bien pensée, sans l’ombre d’aliasing. Et bien que le chemin soit délimité par des barrières invisibles, on se sent libre de toutes les folies.
Après cette petite balade, ma foi, fort chatoyante, nous voilà dans une ville. Et de découvertes en découvertes notre bouche ne cesse de s’ouvrir. Les détails, posés avec précision et délicatesse nous sautent au visage. Les portes ont des gravures, les boutons sont parfaitement dessinés, rien n’a était laissé en retrait. La décoration a également été travaillée. Chaque maison a son aménagement propre, des papiers, des livres, des tableaux, d’ici de là tout est pittoresque. On plonge tête la première dans l’ambiance. C’est mignon comme dans une chaumière à la Walt Disney et on ne se lasse pas de regarder. La luminosité y est aussi pour beaucoup, encourageant le côté mystique et merveilleux. Certes nous n’avons pu admirer qu’une seule ville, néanmoins, tout laisse à penser qu’elles aient subi le même traitement.


Après avoir fixé des yeux l’arrière-plan, notre regard revient sur les personnages. Pas délaissés par la qualité visuelle ils sont en parfait accord avec le monde qui les entoure. Au-delà de la modélisation qu’on vous garanti réussis, c’est sur leurs tenues que nous allons nous attarder. Dans un style très 19 eme siècle, semi romantique, semi gothique, notre ami Frederick Chopin est tout de noir vêtu, chapeau haut de forme, grosse montre en gousset, bottines noires et chemise blanche. Polka, plus traditionnelle, porte une ravissante robe rouge de paysanne. Les autres personnages, neuf en tout, ont également leur propre style et des tenues caractéristiques de leur passé. Viola, qui est une archée, a une tenue aux inspirations plus tribales et indiennes. Tandis que les effets d’Alegretto et de son frère Beat, qui sont de gentils voleurs, sont plus pratiques pour le voyage.


Je suis toute ouïeRetour au sommaire
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Voilà une des partitions du compositeur
À travers ce que nous avons pu voir, les décors et les ennemis, rien ne nous rappelait le musicien. Mis à part un piano dans un bar et la sauvegarde qui est une contrebasse, les liens entre le personnage dit principal et l’univers n’est pas explicite. Et ce n’est pas seulement parce que nous sommes au début du jeu. On nous explique que les mondes et les décors du jeu n’auront rien de particulièrement « chopinant ». Mais pourquoi un tel engouement pour ce personnage ? Il n’est pas au centre de l’intrigue principale et il n’influence pas les graphismes ou le background. L’habillage des interfaces et quelques armes sont légèrement touchés par le thème mais on reste dubitatif. On nous explique que Eternal Sonata est un conte merveilleux un peu philosophique. Frederick Chopin est au cœur d’un questionnement autour de la mort et du rêve. Finalement, notre ami le compositeur est un Alice en pantalon qui se retrouve au pays des merveilles.


Mais Quel est l’intérêt d’avoir choisi Chopin ? Pour sa musique bien sûr ! Les mélodies du titre attirent de façon inévitable notre attention. La tristesse a toujours mieux inspiré les créateurs et on est transporté par ces mélodies mélancoliques. Le style classique intervient toujours très bien dans les RPG. Il ne sera pas rare de vouloir s’arrêter pour écouter la musique ou de se sentir frissonner. Mine de rien, un jeu bien accompagné s’intensifie et devient encore plus passionnant. La musique est donc omniprésente dans Eternal Sonata. Les développeurs ont même créé un mini jeu autour de ce thème. Au cours de l’aventure, le joueur trouvera des partitions (de véritables morceaux de Frédéric Chopin). A part pour le plaisir de les écouter, il devra rencontrer une personne qui possède une autre partition complémentaire. S’il la trouve, ils joueront ensemble et le joueur gagnera des bonus. Les musiques sont accessibles dans l’interface, on suppose qu’elles seront à débloquer.


Des combats plus stratégiquesRetour au sommaire
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Beat a 4 secondes pour accumuler les attaques
La troisième particularité du jeu de tri crescendo vient de son système de combat. Un ingénieux mélange de tour par tour et de combat en temps réel. En choisissant une telle configuration, l’équipe à pris un risque, déplaire aux amoureux du tour par tour. Mais le résultat est tout de même bluffant par le rythme qu’il impose. Les combats se jouent à trois au maximum. Dès que le tour est attribué à l’un des personnages, le joueur à la possibilité de le faire bouger, partout sur le lieu de combat et d’attaquer comme il le souhaite. C’est-à-dire, soit en lançant des attaques normales en martelant le bouton A, soit en utilisant des attaques spéciales avec le bouton Y. Quelques combos sont possibles et l’on s’entraîne plusieurs fois, afin de trouver la combinaison idéale. Pour éviter de faire toujours l’attaque spéciale qui est bien plus puissante, l’attaque normale permet d’accumuler les « hits », dont le maximum est de 32. Plus on augmente et plus l’attaque se fera puissante. La limite de ce système vient de sa facilité. On comprend bien vite qu’est qui fonctionne le mieux. Les combats pourraient donc finir par se ressembler et nous lasser. Heureusement, chaque attaque est limitée dans le temps.


Le lapse de temps se raccourcit à mesure que l’équipe monte en level. Les personnages ont leur propre XP, mais il y a aussi, une sorte de team level qui va jusqu’au niveau six. Chaque montée permet d’augmenter le nombre d’attaques et de réduire le temps de les effectuer. Au premier grade, le joueur n’a aucune limite de temps, histoire de se familiariser avec la marche à suivre. Puis peu à peu ça se corse, tout en restant abordable. Peut-être un peu trop d’ailleurs. Autre élément de facilité, comme nous sommes dans un monde sans magie il n’y a pas de mana. Lorsque nous avons joué, les deux seuls personnages à utiliser la magie étaient Frederick Chopin avec sa baguette d’orchestre et Polka munie de son parapluie. Ils restent plus proches du soin que des boules de feu et l’attaque en temps réel nous permet de les cacher ou de les éloigner d’un éventuel ennemi. Pour finir, les combats sont jouables à trois. On regrettera que ce partage soit cantonné aux affrontements. Rapides, de par leur facilité, ils pourraient ne pas satisfaire pleinement tout le monde.



Ce qu’on en penseRetour au sommaire
Ce n’était qu’une présentation et il y a déjà beaucoup à dire. La 360 semble nous apporter plus que ses habituels FPS et il faut le dire, le RPG manquait un peu. Comme Blue Dragon, Trusty Bell a permis de vendre une console impopulaire au japon. Le succès sera t’il le même en France ? Bien qu’il ne soit pas parfait, on pense notamment à sa facilité, on a découvert une petite merveille. De la musique classique, un conte merveilleux, des graphismes mignons et réussis et des personnages particulièrement attachants.


Si on ne sait pas encore quelle sera sa popularité sur notre territoire, on peut remarquer les nombreux atouts qu’il a en poche. Prévu en France en septembre prochain, une démo téléchargeable sur le Live ne devrait plus tarder à venir. Au moment de quitter le lieu du rendez-vous nous étions conquis. Seule déception, le refus catégorique d’Atari de nous laisser le CD du jeu, celui sur lequel nous avons pu en profiter. Tant pis on attendra.
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