Présentation de de Blob 2 : The Underground

9h30, THQ nous ouvre les portes de ses locaux parisiens. A peine arrivé à l’étage, une mascotte gonflable de notre héros nous accueille et nous sommes priés de rentrer dans la salle de présentation. Très vite, le ton est donné. De Blob 2 est fun, il met l’ambiance et prouve qu’il n’y a pas qu’Ubisoft pour faire des jeux où l’on s’amuse avec de drôles de personnages. D’ailleurs, les ennemis du jeu, appelés Inkies, ressemblent beaucoup aux lapins crétins dans leurs attitudes, et ne sont pas sans rappeler les petites créatures de Gods vs Human, le jeu de Zallag. Attention, loin d’être un copié/collé de ces derniers, nous serions presque tenté de dire qu’ils sont plus séduisants et plus attachants. Ils existent sous diverses formes et pullulent dans Prisma City, où ils imposent un règne de terreur bannissant la liberté d’expression, mais aussi les couleurs. Votre rôle s’impose donc de lui-même, ramener la joie de vivre dans tout ce petite monde, mais aussi destituer le tyran qui se cache derrière cette infamie.



Aux commandes de Blob, les habitués du premier épisode vont vite retrouver leurs marques, le principe étant sensiblement le même. Vous vous baladez dans une ville grisâtre qu’il faut recolorer correctement et en temps limité. Une flaque de peinture traine par là ? Un chroma bot se balade pas loin d’ici ? Il existe plusieurs moyens de se charger en couleur. Une fois la couleur absorbée, il faut repeindre les bâtiments simplement en les touchant, mais attention ! Votre âme d’artiste va en prendre un coup, car la plupart des bâtiments sont associés à une couleur. Un petit halo lumineux l’indique et il est alors impératif de la respecter pour terminer le niveau. Bien sûr, rien ne va être facile. Comment rendre ce point culminant bleu alors que les plateformes pour l’atteindre doivent être jaunes ? Rajoutez à cela la possibilité de créer de nouvelles couleurs en entrant en contact avec différentes sources ainsi que la taille de notre héros qui varie en fonction de ses réserves en peinture. Si le concept est bien exploité, les casses têtes devraient rapidement s’imposer à nous, et c’est tant mieux. Heureusement quelques éléments viennent nous tenir la main durant notre progression. Un petit cercle entoure sans cesse Blob et lui indique les sources de couleur les plus proches, mais aussi le prochain objectif, assez indispensable dans le monde ouvert qui nous est proposé.

Vous auriez tort de croire que Blob ne fait que recycler ses précédentes aventures : il fait aussi dans « l’innovation rétro ». De nombreuses phases de plateforme 2D font leur apparition. On a pu en essayer quelques unes, plutôt classique, mais on nous a promis un véritable challenge plus tard dans l’aventure. On s’est aussi frotté à des séquences de jeu dans le plus pur style Super Mario Galaxy : Il fallait parcourir de petits astres sphériques qu’on pouvait rejoindre grâce aux sauts Z (des petites zones vous projetant au loin). Rien d’extraordinaire non plus de ce côté-là, si ce n’est qu’évoluer sur une sphère augmente de façon significative la difficulté du à l’appréhension de l’espace. La gestion de la caméra a, elle aussi, un peu changée du moins sur les versions consoles HD que l’on a pu tester. Elle gêne moins la progression et peut se régler au stick droit comme dans tout jeu de plateforme qui se respecte. Néanmoins, elle semble un peu lourde, tout comme les déplacements du personnage lors des phases en 3D. Le tout reste très maniable et la possibilité de cibler adversaires et boutons pour leur sauter dessus à l’aide d’une autre touche est très efficace. D’ailleurs, la version Wii n’oblige plus à secouer la manette au moindre saut, ce qui en plus d’être inconvenant était peu naturel.

En bref, on risque bien d’avoir fort à faire dans Prisma City. La ville est d’ailleurs plus belle qu’auparavant grâce à la robe HD que s’est offert le titre pour son arrivé sur 360 et PS3. Elle ne nous aura pas provoqué de frissons et la modélisation laisse parfois à désirer, mais le charme opère sans soucis. Ce qui nous a par contre bluffé, c’est la 3D qui sera disponible sur les consoles sus-citées. Pas forcément gadget, le très bon effet de profondeur qui en résulte permet de mieux évaluer les distances, ce qui pourrait justement s’avérer utile dans l’espace et ses petites planètes. L’intensité de l’effet est même paramétrable dans les menus pour que chacun puisse jouer comme il lui convient. On s’étend sur la réalisation graphique, mais la bande son n’était pas en reste. Les quelques morceaux funky qui accompagnaient nos balades donnaient la pèche et le moindre bâtiment repeint était synonyme de petites notes jazzy supplémentaires comme dans le premier épisode.

De Blob 2 n’est pas un grand jeu, c’est sûr, mais il est attrayant, amusant, et surtout, il fait figure d’original là où les jeux de plateforme à l’esprit léger ne sont pas légions sur PS3 et Xbox 360. Notre session nous aura permis d’appréhender les nouveautés du jeu qui semblaient un peu timides pour ne pas dire classiques. Mais ce n’était que le début d’une aventure qu’on nous a promis originale et pleine de challenge. Les défauts du premier ont été balayés et le petit extraterrestre s’offre à nous dans une version plus fignolée, plus belle et plus immersive grâce à l’effet 3D. En bref, on sera ressorti conquis de cette petite présentation et on compte sur les Australiens de Blue Tongue pour nous sortir un jeu qui fera envie aux grands comme aux petits.