Présentation de Cursed Mountain

L’homme, qui n’est autre que le manager des relations publiques chez Deep Silver, reste discret et nous guide lors de notre ascension dans les glaciales entrailles de la montagne. Voilà un avant-gout de ce qui attend notre héros, Eric Simmons, à la recherche de son frère disparu en escaladant le Chomo-Lonzo, une montagne maudite de l’Himalaya. L’histoire, qui se vante d’être inspiré de faits réels, met un point d’honneur à transmettre au joueur le pan caché de la culture bouddhiste. Fini les parades de moines bien propres et les rituels kitchs, ici ce sont les esprits torturés coincés dans le Bardo (le monde entre la vie et la mort, pas Brigitte !) qui viendront se donner en spectacle.

Voici l’occasion rêvée pour Martin Filipp de parler des inspirations qui l’ont mené à créer Cursed Mountain : le monde bouddhiste. Fidèlement représenté dans le titre, il profite d’une architecture soignée et travaillée, tout comme les divers environnements sur lesquels Eric sera amené à évoluer. De la ville départ, Lhando, aux monastères de pierres brutes et autres falaises enneigées, le bébé de Deep Silver pousse la Wii dans ses derniers retranchements pour offrir au joueur un visuel de qualité. On notera d’ailleurs que le jeu vu trois mois plus tôt s’est fait une petite beauté depuis notre dernière visite, et ce, malgré un léger aliasing récurrent. Un bel effort de la part des développeurs qui ont su réparer efficacement le principal défaut du soft. La bande-son déjà bien foutue à l’époque s’étoffe ici de nouveaux morceaux sombres à souhait toujours aussi aptes à accrocher le joueur à l’univers ectoplasmique de Cursed Mountain.

Autres nouveautés du côté du gameplay depuis notre dernière visite. La difficulté des combats a été revue à la hausse grâce à un tout nouveau système d’exorcisme qui oblige alors le joueur à affaiblir son adversaire avant de pouvoir libérer la triste âme. Notons que les caméras on subit un léger lifting pour éviter les angles trop contraignants, véritable calamité des titres à la troisième personne. Le jeu d’aventure s’offre également un inventaire pour accueillir plusieurs types d’éléments et notamment des embouts pour notre piolet qui fait office d’arme tout le long de l’aventure. On voit également l’apparition d’objets destructibles comme des vasques et des amphores dans lesquels nous pourront récolter quelques éléments mineurs (reliques, encens pour se soigner etc.). Les papas de Cursed Mountain ont également jugé bon de ne pas imposer les fameuses actions à la Wiimote comme escalader ou descendre une échelle en laissant le libre choix au joueur de paramétrer son style de jeu.

Nous avons également pu apercevoir les séquences du jeu dites « cinématiques ». Terme difficile à employer ici car il s’agit au final d’une succession d’images successives bien ficelées qui séduiront les joueurs plus old school. Martin Filipp insiste alors sur un détail dans la configuration : il est possible d’utiliser sa Wiimote pour faire ressortir le son. Un dialogue au talkie walkie a eu raison de notre réticence, le petit réglage fait son effet on s’y croirait presque. Une bonne surprise que de voir les progrès d’un jeu n’ayant suscité que peu d’intérêt quelques mois plus tôt. Principal concurrent d’Alan Wake, reste à voir ce que donnera la version finale de cette exclusivité Wii qui, si tout va bien, devrait voir le jour en juillet 2009. Le rendez-vous est pris.