Présentation de la 3DS XL

Première constatation, comme on pouvait s’y attendre, la version XL est en effet bien plus grande en longueur comme en largeur. Sans se noyer dans les chiffres, cette 3DS XL est 46% plus grande que son ainé, ce qui n’est pas rien, surtout pour une console qui se veut portable. Elle rentre toujours dans la poche mais gagne tout de même une centaine de grammes pour atteindre les 336g. Une différence qui pourra se ressentir sur les jeux utilisant le stylet. En effet, les excellents Theatrhythm Final Fantasy ou Kid Icarus Uprising demandent de manier le stylet en permanence, et donc de tenir la console d’une main. Une différence de 100g qui finira donc par fatiguer notre poignet plus rapidement. Cependant, la 3DS XL est « compatible » avec le socle proposé dans le pack Kid Icarus.

En terme de design, pas de changements radicaux à signaler. Malgré une finition plus poussée et plus arrondie, la 3DS XL donne une impression plus plastique, que ce soit à l’intérieur comme à l’extérieur de la console. Matière, boutons, couleurs, tout parait plus « cheap ». Pourtant, quelques petits détails travaillent au confort général. L’ouverture de l’écran supérieur propose deux crans d’arrêts au lieu d’un, de même pour le curseur 3D, dont la position off se fait en passant un ergot bien pratique. Concernant la disposition globale des éléments, pas de gros changements non plus. Le port de carte mémoire et celui du stylet sont passés pour le bord gauche. Cela dit, le stylet n’est plus rétractable, mais ressemble plus à celui de la première DS, quant à la carte mémoire elle double sa capacité, pour atteindre les 4Go. Une bonne nouvelle pour les amateurs de démos et jeux en téléchargement. Seule critique à faire, la prise son qui est décentralisé sur la gauche, pour au final venir gêner la paume de la main lorsqu’on y branche des écouteurs, dommage.

Globalement, la prise en main est tout de même plus confortable que sur la 3DS normale, grâce à des bords arrondis ou des gâchettes plus accessibles. Les index accèdent plus facilement aux gâchettes L et R, ce qui est appréciable pour des jeux les utilisant en permanence comme Mario Kart 7. On regrette bien évidement l’absence d’un stick droit, dont la présence nous semblait pourtant plus que nécessaire. Et on imagine mal rajouter un Circle Pad Pro, à une console déjà bien imposante. Mais Nintendo a expliqué qu’il fut nécessaire de faire un choix entre un second stick et une plus grosse batterie. En effet, l’autonomie atteint les 6 à 7 heures au lieu de 3 à 4. Une avancée qui fait réellement plaisir pour combler l’un des principaux défauts de la 3DS classique. De plus, la console est déjà chargée à son déballage. Un petit geste de la part de Nintendo qui ne couvrira pas longtemps le manque de chargeur inclus dans la boite. En effet, le constructeur a jugé bon de ne pas rajouter de chargeur, pensant qu’assez de joueurs en possèdent déjà un de 3DS ou DS, qui sont heureusement compatibles. Un choix discutable, surtout qu’on peut imaginer que la 3DS XL, comme la DSi XL en son temps, s’adresse à un public plus large et parfois, disons-le, plus vieux. On peut donc se demander si ce public possède un tel matériel, ou sera prêt à débourser quelques euros de plus pour l’acquérir.

Passé ces sujets de débats, on peut s’intéresser au principal argument de promotion de la 3DS XL : ses écrans. Et en effet, le changement saute réellement aux yeux. L’écran 3D passe de 3,58 pouces à 4,88, et le tactile de 3,02 à 4,18 pouces. On peut clairement dire qu’avec une surface 90% plus imposante que son ainé, les deux écrans et surtout celui du haut, en imposent. Mais la qualité visuelle ne diminue pas pour autant. Que ce soit sur les jeux 2D les plus détaillés comme Rayman Origins ou sur des titres 3D exigeants tel Metal Gear Solid 3D : Snake Eater, il n’y a pas de grosses différences. Les jeux ne « pixellisent » pas plus, et il faut vraiment être pointilleux et avoir les deux versions sous le nez pour constater que l’aliasing peut être plus visible. Quand à la 3D relief, elle reste similaire entre les deux plateformes, même si la 3DS XL est censée offrir un peu plus d’amplitude. Un gadget, dont ceux qui ne la supportait déjà pas, ne changeront pas leurs habitudes avec cette nouvelle version. Au final, ces écrans apportent un vrai confort de jeu supplémentaire, et sur ce point Nintendo tient toutes ses promesses.

Concernant le software, rien de nouveau à l’horizon. L’interface est la même que pour la 3DS et ne propose aucune modification supplémentaire. Et bien évidement, en plus des jeux 3DS, la console lit aussi ceux de DS. Une fonction qui heureusement n’a pas été amputée, comme Nintendo aime souvent le faire sur ces nouvelles déclinaisons de console.



Les seuls changements de cette version XL demeurent donc être le confort et l’ergonomie accrue. Malgré une meilleure prise en main, une bonne autonomie et des écrans plus attrayants, on imagine mal que de tels arguments convainquent les joueurs possédant déjà sa grande sœur. En revanche, ceux qui n’ont pas encore craqué pour la 3DS et son line-up qui commence à bien s’étoffer, pourront facilement l’envisager. Il leur reste donc jusqu’au 28 juillet pour se décider, date de sortie de la 3DS XL. Elle sera d’ailleurs proposée en trois coloris : rouge, bleu ou noir, pour un prix avoisinant les 200€ (contre 160€ pour la normale), auquel on peut ajouter un chargeur à 10€.