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Publiée le 04/03/2011 à 00:03, par Dr_Gero

L.A Noire manette en main

Discret, L.A Noire a su le rester assez longtemps. Sombre et envoutant sont désormais des adjectifs qui conviendrait bien mieux au titre de la Team Bondi, réalisé sous la houlette des petits gars de Rockstar. Autant dire tout de suite que les talents se bousculent au portillon. Manette en main pour une durée d’une heure trente, nous aurons réussi à glaner de nombreux indices quant au possible succès du titre à sa sortie. Après moult péripéties, remises en question et regards posés sur les éléments de notre carnet, le verdict est sans appelle : Surveillez L.A Noire, il sera probablement coupable de vos longues nuits blanches du mois de mai. Explications.

Un héros de guerre comme on en fait plusRetour au sommaire
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Les premières lueurs du jour apparaissent, chacun s’active à la rédaction, une matinée banale en somme. Alors que je presse le pas pour cause de léger retard, j’observe un chauffeur qui attend devant le hall d’entrée. Il est là pour moi. Sympathique, l’homme prétend vouloir m’emmener aux locaux de Rockstar France. Je reste néanmoins sceptique lorsqu’au bout d’une demi-heure, nous atteignons la petite bourgade de Palaiseau, à mi-chemin entre la campagne et l’air pollué de la ville : un lieu idéal pour un crime. Mes inquiétudes retombent, nous arrivons à la destination prévue, et après quelques minutes d’attentes, je pose enfin mes mains sur l’objet de toutes les convoitises : L.A Noire.

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A peine le jeu démarré, j’entre dans la peau de Cole Phelps, vétéran de la Seconde Guerre Mondiale, décoré, droit et faisant preuve d’une culture aussi étendue que son esprit semble vif. Accompagné de Galloway, un policier aux méthodes plutôt douteuses qui se voit contraint de faire équipe avec Cole, j’écoute le brief du capitaine Donnelly. En quelques mots, cette figure imposante de la police résume les faits, parlant d’une mystérieuse série de meurtres exécutés sur de jolies jeunes femmes, toutes retrouvées dénudées. Nous nous dirigeons ensuite, mon coéquipier et moi-même, vers la sortie du commissariat, droit vers la scène du crime. La porte du bâtiment franchie, je pose pour la première fois les yeux sur le Los Angeles de 1947. Tout y est, dès voitures d’époque aux classieux costumes trois-pièces, sans oublier la violence des rues et l’insécurité omniprésente. En ces temps reculés, la jungle urbaine ne faisait pas vraiment de cadeau, et si Hollywood resplendissait de milles feux, les banlieues populaires, elles, sombraient chaque jour un peu plus dans la criminalité galopante. Cette dernière partie, magnifiquement retranscrite grâce au travail de recherche de Rockstar, ne semble néanmoins pas égaler la beauté d’Empire Bay, du récent Mafia II. Les présences de flou et parfois d’aliasing (qui affecte notamment les ombres) y sont pour beaucoup. Doit-on lui jeter la pierre pour autant ? Pas vraiment, puisque tout ici respire l’authenticité et, on le verra plus tard, L.A Noire a bien d’autres atouts dans sa manche.

Les morts parlentRetour au sommaire
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Dans la voiture, dont je laisse le soin de la conduite à mon coéquipier, les conversations vont bon train. Le voyage est de courte durée mais permet de cerner un peu plus l’état d’esprit des personnages, que ce soit Galloway ou Cole. Arrivé sur la scène du crime, celui d’une jeune hispanique d’après le discours de Donnelly, le légiste établit son diagnostique. Vient mon tour d’examiner la scène. Cette authentique force d’immersion qui anime L.A Noire fait alors surface, au beau milieu d’immeubles modestes, oppressant le joueur de par leur simple présence et condamnant la rue à de sombres desseins. Penché sur le corps nue, inerte, et marqué par la violence d’une cruelle mise à mort, je choisis très simplement à l’aide du stick les zones que je souhaite manipuler. En sélectionnant la main, je peux la retourner, la pencher, porter mon attention sur certains points, une vibration se faisant ressentir lors de la présence d’un indice. En restant sur cette vibration, un rapprochement s’opère et Cole partage ses premières observations. Ce système, très efficace, permet bien évidemment de récolter les précieuses preuves, nécessaires à la résolution de l’affaire. Mais nous n’en sommes pas encore là. Ayant terminé avec le corps, qui m’a aussi bien renseigné qu’écœuré aux vues des profondes entailles dont il a fait les frais, je me décide à passer la zone au peigne fin. Un sacré boulot tant celle-ci semble étendue. Heureusement, des traces de sang guident mes recherches, et il suffit de quelques pas pour atteindre des indices, éparpillés selon la volonté du meurtrier. Comme évoqué plus haut, une vibration mais aussi une petite musique d’ambiance tout à fait dans le ton sont là pour m’aider dans mes investigations, malheureusement entravée par une première imperfection. Rien de bien grave, mais la corvée type d’Heavy Rain, obligeant à se positionner en un point très précis pour interagir avec un élément du décor, n’était ici pas vraiment attendue. Qu’importe, mon enquête continue et je me dirige vers la maison de la victime, Antonia Maldonado, 21 ans.

Plus que réaliste, expressif !Retour au sommaire
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Arrivé sur place, un petit tour de la bâtisse me fait revenir à la porte d’entrée, bredouille. Il suffisait en fait de toquer pour que la propriétaire des lieux me somme d’entrer. A l’intérieur, Ms. Lapenti se présente puis indique à Cole que la pièce recherchée se situe à l’étage. Galloway ne se fait pas prier pour y pénétrer. A l’évidence, la chambre a été cambriolée, et quelques pas assurés permettent de réunir les indices suivants : Antonia était mariée, elle possédait un bracelet qui n’était pas présent sur son corps meurtrie, et, enfin, la fenêtre de la chambre a été brisée. Nul besoin de trier manuellement ces informations fraichement acquises, tout ce qui pourrait s’avérer utile est relaté dans un petit carnet, à tout moment accessible par le biais de la touche select. En retournant voir Ms. Lapenti, une séquence d’interrogatoire se déclenche. La claque est immense : le MotionScan, technique de capture conçue spécifiquement pour L.A Noire, offre un résultat tout simplement bluffant. On a du mal à croire que des visages puissent être aussi expressifs sans jamais tomber dans le caricatural. Notre hôte, véritable commère du voisinage, est d’un naturel théâtral, se qui rend d’autant plus difficile l’analyse de ses expressions faciales. Exagération ? Mépris de la police ? Simple façon de se comporter ? Difficile à déterminer. Et pourtant, il va bien falloir faire avec, puisque chaque réponses à mes questions, dont l’ordre influe sur le déroulement de la scène, s’accompagne d’un choix : laisser continuer, mettre en doute, ou accuser de mensonge mon interlocuteur. Dans ce dernier cas, une preuve est demandée. En cuisinant un peu la vieille femme, j’apprends qu’Antonia était quelqu’un de bien, malgré tout en procédure de divorce, un peu dépressive et qui cédait parfois à l’appelle de la boisson au bar du coin.

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En me rendant à l’El Dorado Bar, je découvrirai de nouveaux témoins, suspects et indices, mais aussi des nouvelles indications sur les lieux visités par la victime le soir de sa mort prématurée. Sans vous révéler les points clés de l’intrigue, mes recherches m’auront amené à rencontrer Mr. Maldonado, son frère, un marchand de fruits et légumes et bien d’autres encore. Course poursuite et petite confrontation à main nue très efficace étaient aussi de la partie. Seule la retombée scénaristique finale aura déçue, révélant les limites d’un scénario bien trop conventionnel. Nul doute que ce manque de profondeur s’effacera, à mesure que Cole Phelps naviguera entre les différents corps de métier propres à la police.

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Pour conclure, je ne me mouillerai pas en plaçant L.A Noire comme LE thriller que tout le monde attendait. Réussissant avec brio là où tant d’autres ont échoués (non, je m’en défends, mon regard ne se tourne pas vers Quantic Dream), la Team Bondi nous plonge dans les méandres d’un univers sombre, prenant, et authentique, au cœur d’une intrigue dont l’ampleur n’a été qu’effleurée lors de cette courte session. Cette immersion est renforcée par le réalisme sans précédent dont font preuves les protagonistes de l’histoire. Je n’ai rien a ajouté, si ce n’est que les enquêteurs en herbe risquent de fleurir par milliers lors de la sortie du jeu, calée au 20 mai prochain sur Xbox 360 et PS3.
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