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Publiée le 18/01/2012 à 00:01, par Bizou_

Ninja Gaiden 3

En 2012 Ryo Hayabusa fêtera son retour sur nos consoles de salon. Après deux épisodes réussis, se forgeant ainsi une véritable réputation de jeu hardcore auprès des joueurs, la série revient sur le devant de la scène alors que la concurrence est plus féroce que jamais. A travers les deux premiers chapitres du jeu, Tecmo nous a donné l'occasion d'essayer une version preview du titre. Peu de temps de jeu, qui ont apporté au final plus de doutes que de certitudes.

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Ce n'est un secret pour personne, les Ninja Gaiden ont depuis longtemps décidé d'abandonner l'idée de développer un semblant de scénario. Du moins, d'un point de vue de joueur occidental. L'histoire n'est au final qu'un prétexte à toutes les folies imaginatives des développeurs japonais. Le ninja que nous sommes – l’intemporel Ryo Hayabusa - se retrouve donc au coeur d'un complot terroriste dont il est le principal suspect, et se voit traqué par les puissances mondiales. Impossible de mettre un pied dehors sans se faire fusiller ou attaquer par des robots. Décidé à ne pas se laisser faire, Ryo détruira tout pour prouver son innocence. Pas un seul ne survivra. La violence et les gerbes de sang sont ici démultipliées par rapport aux précédents épisodes, au point d'être plus sanglant que Kratos (!). C'est dire. Il n'hésitera pas par exemple, à exécuter un ennemi et lui trancher les membres alors qu'il l'implore de lui laisser la vie. Faut pas l'énerver notre ninja !

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Ninja Gaiden c'est de l'action frénétique, des bonds incessants et des coups de sabres dégainés à la vitesse du son. Avec ce troisième épisode on élève encore d'un cran la vivacité de Ryu, au point qu'il soit atteint du syndrome Transformers (aussi connue sous le nom de nausée Michael Bay). La caméra est atteinte d’une crise d'épilepsie et bouge dans tous les sens sans que l'on ne réussisse à déterminer ce qui se passe vraiment à l’écran. Effet de style sympathique au début, cela devient vite abominable au bout de dix minutes. D'autant plus que les combats sont souvent agrémentés de rapides QTE. Une recette qui ne fonctionne pas du tout, et qui rend les combats pénibles. Un comble pour un beat them all ! Le jeu reste toutefois basique dans ses commandes : un bouton d'attaque rapide, une frappe lourde et un bouton de contre et d'esquive. Rien de bien neuf, et parfois on est surpris de voir qu'un combo se déclenche simplement en appuyant sur un unique bouton. Au final, les affrontements donnent pour le moment, lieu à un gloubi-boulga indigeste, qui, plutôt que de nous en mettre plein la vue ne fait que nous perdre dans l'incompréhension. Techniquement parlant si l'ensemble reste propre, la vitesse voulue des combats se répercute sur la fluidité du jeu. Il n'est pas rare, pour ne pas dire souvent, que des saccades viennent gâcher encore plus ces joutes sanglantes.

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Outre ces deux points précédents, Ninja Gaiden a longtemps été réputé pour sa difficulté. L'erreur a toujours été très peu pardonnée dans les opus précédents, comme dans tous les jeux mettant en scène des ninjas d'ailleurs. Il semblerait que cet épisode aime aller à contre-sens, puisque dans ces premiers niveaux, le jeu était d'une facilité déconcertante. Ce n'est pas tant les ennemis qui sont plus faibles, que les bonus spéciaux qui s'enchainent à la pelle. Au bout de quelques égorgements et de membres coupés, notre katana s'illumine automatiquement et il n'y a plus qu'à rester appuyer une demi-seconde sur la touche de frappe lourde pour déclencher une mini-furie qui frappera tous les assaillants. Mais ce n'est pas tout puisqu'une jauge spéciale se remplie également nous faisant profiter d'une attaque puissante pour apeurer les ennemis présents afin qu'ils ne combattent plus. Le défaut majeur de ces bonus n'est pas leur existence mais leur facilité d'accès ; en moins d'une minute il est possible de les déclencher et de se débarrasser des adversaires. Surtout que ce sentiment de difficulté inexistante est renforcé lorsque l'on se rend compte que l'on récupère de la vie sans trop de soucis. En tout et pour tout, durant cette preview d'une grosse heure, je suis mort une seule fois lors d'un combat contre trois boss assez coriaces, en mode normal. Tout le reste s'est enchainé, sans jamais rencontrer la Faucheuse.

Cette heure de jeu a été l'occasion pour nous de découvrir pour la première fois Ninja Gaiden 3, et, vous l’avez bien compris, il en ressort pour le moment un jeu médiocre. Attention cependant à ne pas le juger trop tôt, et patientons pour voir ce que l'aventure nous proposera au fur et à mesure des niveaux. On l'attend donc de pied ferme pour le 23 mars prochain sur Playstation 3 et Xbox 360, en espérant une surprise de dernière minute.
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