Ninja Gaiden revient sur le devant de la scène avec un deuxième épisode attendu sur Xbox 360. C’est en 2004 que la Team Ninja nous gratifie d’un premier épisode orienté action/beat’em all, avec pour vedette le célèbre Ryu Hayabuza. Ninja Gaiden premier du nom a su opérer avec brio la transition à la 3D, avec une action intense et nerveuse. Ninja Gaiden 2 qui nous a été présenté il y a peu dans sa version preview, nous a fait de son côté forte impression en corrigeant les défauts du premier épisode.
Ryu a toujours autant la classe. Muni de son katana, ce ninja des temps modernes file au secours de la veuve et de l’orphelin à travers Tokyo. Première scène, et premières effusions de sang sur un toit de la ville. Des démons ninjas tentent de kidnapper une jeune femme plantureuse du nom de Sonia. Ryu s’en mêle, mais ne peut empêcher l’enlèvement. Ce n’est pas grave, nous voilà lancé dans l’action. Le jeu se décompose en 16 chapitres. Nous avons essayé trois d’entre eux. De quoi se forger un premier avis. On nous annonce de plus une durée de vie d’environ 30 heures en mode normal, et plus de 120 heures de jeu en niveau de difficulté extrême. Sachant que le soft s’adresse aux joueurs aguerris, avec une difficulté toujours aussi élevée, on peut facilement croire que la durée de vie soit au rendez-vous. Les quelques environnements que nous avons pu traverser sont assez diversifiés. On parcoure Tokyo, New York ou encore Venise. Côté équipement, nous avons pu avoir un aperçu des nombreuses armes disponibles. Le katana pour le combat nerveux et rapide, la lance pour une action brutale mais lente, une sorte de masse d’arme qui porte les coups à distance, et un équipement de griffes mains/pieds pour les adeptes du combat rapproché. N’oublions pas les arme de jets qui servent à éloigner les assaillants et pour résoudre certaines énigmes pas très évoluées. On trouve les shurikens, l’arc, les kunaï, et bien d’autres déblocables par la suite. Tout cet attirail peut bien entendu être upgradé tout au long du jeu.
Du sang, du sang, je veux toujours plus de sannng!!
On évoquait plus haut la difficulté du titre. Celle-ci va de pair avec le gameplay nerveux que propose le jeu. On est tenté d’emblée de mitrailler les deux boutons Y et X qui déclenchent les coups forts et faibles. Mais ce serait une erreur de vouloir terrasser la horde d’ennemis de cette façon. En effet la parade est plus que jamais primordiale si on ne veut pas se retrouver avec un triste game over dès les premiers combats. Celle-ci permet de placer ses contre-attaques une fois les enchaînements des ennemis terminés. Le timing devient primordial quand il s’agit de transpercer leurs défenses et ainsi faire gicler les membres de cette pauvre vermine. On est impressionné par la quantité d’hémoglobine qui gicle à l’écran. Les parties des ennemis se tranchent comme du beurre. Les têtes, les bras, les jambes virevoltent de toutes parts. Certains assaillants finiront unijambistes et tomberont alors à terre. Ne leur restant que leurs bras, ils tenteront d’agripper Ryu pour le projeter à terre et se faire exploser lâchement, pénalisant le joueur d’une bonne partie de sa jauge de vie. Toute la tripaille que l’on débite en combat restera affichée à l’écran une fois le combat terminé. Des scènes qui ont de quoi glorifier l’ego du ninja que l’on incarne.
On retrouve également les techniques ninjas permettant d’exploiter le pouvoir des éléments et ainsi enflammer les ennemis dans un tourbillon mortel. Les combos des différentes armes sont impressionnants et demandent aussi stratégie et réflexes pour être déclenchés au bon moment. Le tout mêlé à la possibilité de courir sur les murs, cela donne au jeu un gameplay riche et varié. La difficulté n’est pas gratuite dans Ninja Gaiden 2. Le titre fait preuve d’un certain équilibre entre cette difficulté et le style de combat que l’on doit adapter en fonction de l’ennemi. Les boss en sont le parfait exemple. Une fois trouvée la technique et la combinaison de coups appropriées, ils ne vous poseront plus aucun problème. On peut même regretter la relative facilité que constituent ces duels. L’une des grandes forces de Ninja Gaiden 2 vient donc de l’intensité de l’action qui nous empêche de nous ennuyer une seule seconde, comme cela peut être le cas dans un Devil May Cry.
Le boss mouche qui revient régulièrement pour se faire massacrer
Ninja Gaiden en met plein la vue graphiquement et un charme certain se dégage des environnements. Mention spéciale au premier niveau Sky city of Tokyo qui dans une ambiance japonisante et futuriste nous fait parcourir les hauteurs de la ville. Les décors affichent une très bonne profondeur de champ, les textures sont propres et le rendu de l’action se fait quasiment sans aucun ralentissement. La caméra pose beaucoup moins de problèmes que dans le premier épisode, les combats sont lisibles et l’on peut recadrer l’action manuellement. Toutefois, on observe que dans les environnements restreints, type couloirs, la lisibilité est parfois brouillonne. Mais le jeu offre une telle rapidité lors de certaines phases que ces petits problèmes ne gênent que très peu le joueur. Quelques saccades et temps de chargement en plein combat ont été observés mais il reste encore un peu moins de deux mois aux développeurs pour rectifier le tir et optimiser la version finale. Ninja Gaiden 2 est donc une suite pleine de promesse qui a su garder son coté hardcore, avec de l’action non stop, et corriger ses problèmes de caméra. Gageons que si l’intensité est au rendez-vous tout au long de l’aventure, avec un scénario à la hauteur, il viendra sérieusement concurrencer un DMC 4 sur la Next-Gen de Microsoft. Précisons qu’une démo jouable est prévue en téléchargement sur le Xbox Live courant mai.
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