Metal Gear Online

Préparez le goûter et le café avant de vous lancer dans Metal Gear Online. Déjà, le jeu requiert une installation sur le disque dur de la PS3. De plus, de nombreuses mises à jour sont apparues depuis la commercialisation du jeu. Télécharger et installer ces patchs nécessitent de longues minutes. Enfin, la création d’un Konami ID et d’un Game ID, deux login indispensables pour jouer en ligne, est une dernière étape franchement fastidieuse. Une fois ces préliminaires achevés, l’heure est à la customisation de son avatar. Premier constat, Konami n’a pas été très généreux en ne fournissant que très peu d’outils de personnalisation. Quelques bonnets et casques par-ci, des genouillères et des lunettes de soleil par là. Metal Gear Online n’offre que très peu de variété sur le champ de bataille. Evidemment, la marque de fabrique d’un MGS demeure la discrétion. Il ne fallait donc pas s’attendre à voir des costumes violets fluo et des froufrous indécents déambuler sur le champ de bataille. Il n’empêche que les affrontements donnent souvent l’impression d’une guérilla de clones.


Sept modes de jeu sont disponibles. Du deathmatch, du team deathmatch, du sauvetage, de la capture, de l’infiltration (où un joueur incarne Snake), de l’infiltration en équipe et du contrôle de bases. Si plusieurs de ces modes sont plutôt originaux, sachez que la plupart des salons ne proposent que du deathmatch. Dans plusieurs arènes inspirées de lieux traversés dans MGS4, il faut donc sélectionner ses armes et tirer tous azimuts sur les adversaires. La jouabilité de la dernière aventure de Snake est bien évidemment conservée et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’apparait pas comme idéale pour du deathmatch. Les déplacements des personnages sont mous, la visée imprécise et les rechargements affreusement lents. Certes, nous ne sommes pas en présence d’un Quake-like mais il est bien difficile de prendre du plaisir à fragger dans de telles conditions. D’autant que les séquences d’infiltration ou de discrétion ne sont pas suffisamment travaillées pour que l’on y trouve un intérêt sur du moyen ou du long terme.


Au rayon des originalités, on remarque que le système de points Drebin est utilisé. Au début d’une manche, un nombre de points vous est attribué, permettant d’acquérir une mitrailleuse de base. En abattant un adversaire, de nouveaux points s’ajoutent à la cagnotte, offrant la possibilité de se procurer une arme plus puissante. De plus, de nombreux items sont disséminés aux quatre coins des maps. Si le camouflage est une fausse bonne idée dans la mesure où les ennemis peuvent voir sans problème les soldats pensant être invisibles, la possibilité de laisser tomber des magazines coquins pour troubler les ennemis est beaucoup sympa. Si cela ne confère aucun réalisme aux affrontements, cela a le mérite de rester dans la veine érotico-scatophile de l’univers de Kojima.


Sympathique pendant quelques heures, Metal Gear Online ne possède sans doute pas l’ampleur souhaitée par ses créateurs. La jouabilité rigide de la campagne solo peut suffire pour dézinguer une IA bébête mais sûrement pas pour tirer sur des adversaires « réels ». Les parties de deathmatch sont donc forcément moins passionnantes que les autres modes de jeu proposés, ceux-là même qui semblent boudés par les joueurs Online. Etrange. Bref, malgré tout le bien que l’on pense de Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots], son petit extra MGO se révèle bien fade et nous renvoie vite vers les modes multi proposés par la concurrence.