Test de Attack On Pearl Harbor
Qu’auraient fait les développeurs sans la Seconde Guerre Mondiale ? On se le demande parfois tant l’offre des jeux s’y consacrant est abondante. A défaut de pouvoir traiter l’ensemble de l’événement, les développeurs slovaques se sont concentrés ici sur l’attaque surprise japonaise de Pearl Harbor en décembre 1941. Contexte déjà visité ailleurs pour un shoot aérien, là aussi, des plus classiques.
Pearl Harbor mon amourRetour au sommaire
Inutile de vous citer tous les titres s’étant déjà appropriés la période et l’événement, il y en a trop ! Contrairement à d’autres en revanche, le contexte historique ne se traduit pas dans les faits par une approche réaliste. Pearl Harbor est juste un prétexte - nous aurons l’occasion d’en reparler plus loin. Les deux acteurs historiques de cette lutte sont pourtant bien réunis : les américains d’un côté, les japonais de l’autre. Ils disposent d’ailleurs, chacun, de leur propre campagne, calquées plus ou moins sur la succession historique des évènements et des batailles entre décembre 41 et avril 45.On nous laisse alors le choix d’incarner un pilote de chasse de l’aviation de la Marine impériale ou un pilote de l’US Air Force pour le volet allié. Deux campagnes antagonistes bâties sur la même architecture de progression, d’ailleurs plutôt originale et bien conçue. En effet, les deux épopées se vivent mois après mois. A chaque mois, il vous est confié une mission. Là aussi, le titre slovaque étonne puisque l’accession à chaque nouvelle mission n’est pas conditionnée par la réussite de la précédente. Pour être plus clair, échouer à une mission ne signifie pas la fin de l’aventure. Certes, les avertissements de votre hiérarchie résonnent, mais on vous fait quand même confiance pour la suite. Si le système est bien pensé, il se révèle mal exploité, tout simplement, car vos résultats n’influent pas réellement - trop peu du moins – sur le scénario. On aurait mis un très bon point si cela avait été le cas. Ici, vous pouvez échouer deux ou trois fois de suite sans que cela porte conséquence sur la suite. Pas forcément motivant, on en vient vite à faire le minimum syndical et abandonner si la mission devient un peu difficile pour passer à la suivante.
Pour ce qui est des objectifs, c’est du très classique pour un shoot aérien : détruire les chasseurs adverses, bombarder ou torpiller des bases navales ennemies, défendre vos infrastructures ou escorter des avions bombardiers. Pour un pilote chevronné – patient et courageux – la durée de vie de ces campagnes n’est pas des plus longues. Au mieux, c’est la difficulté et la redondance des missions qui irritent.
Shoot, Shoot, Shoot, Shoot…Retour au sommaire
Car si le titre est redondant, c’est en partie à cause d’un gameplay simpliste, voire ultra simpliste. Le postulat de base qui a été choisi est l’Arcade. Un choix que nous ne critiquons pas ; cela facilite la prise en main et permet de s’amuser dès les premières minutes. Ce que l’on critique en revanche, c’est le manque cruel de possibilités. Point de tactiques ni de techniques ici, il suffit juste de tirer sur les cibles, éternellement. Une activité qui demande essentiellement de la patience. En plus, vos munitions (mitrailleuse, torpilles, missiles) sont illimitées. Pas de quoi s’affoler, plutôt de quoi s’endormir. En plus du mode Campagne, il existe un mode « Combats rapides » permettant de revivre directement et instantanément les batailles historiques comme Midway, Iwo Jima ou la bataille de la mer de Corail. En réalité, à part le paysage, le moment de la journée et le nombre d’ennemis, il n’y a pas de bouleversements. Si l’Intelligence Artificielle de vos ennemis est très correcte (on a la possibilité de choisir plusieurs niveaux de difficulté d’ailleurs), celle de vos alliés l’est beaucoup moins. En gros, ils ne se préoccupent pas de savoir si vous êtes dans leur champ de tir ou pas quand ils filent un ennemi. Problème qui sera résolu lors d’une joute en Ligne, LAN ou Internet, pouvant accueillir 12 joueurs par session. Point positif, on a essayé, c’est très simple d’accès. Reste à savoir si les serveurs seront peuplés.
Correct, sans plusRetour au sommaire
Quant à la réalisation technique enfin, c’est du médiocre. Et je ne veux pas être trop négatif en disant cela. Il faut prendre en compte le prix (30 euros) et l’intérêt même du titre, qui ne réside pas là. L’avantage en plus, c’est que le jeu tourne parfaitement sur un PC moyen actuel (1 Go de Ram et une carte graphique 128 Mo). On a même parfois droit à quelques jolis effets de lumière sur des missions à l’aube ou au crépuscule. Bien entendu, il ne faudra pas être trop exigeant ; même avec les options graphiques au maximum, les textures des sols sont très moyennes. Non, ce qui est vraiment embêtant en fin de compte, puisque ça nuit directement au jeu, c’est la signalétique générale : les avions ennemis ne sont pas assez différenciés de ceux des alliés. Il y a parfois un symbole qui traîne au dessus de cockpit, mais bien souvent, on fait plutôt avec le radar qu’avec une perspective visuelle directe. Et je ne vous parle pas des missions de nuit où on ne voit strictement rien ! Un point vraiment gênant pour un titre qui se veut Arcade. Le verdictRetour au sommaire
Bon, il ne vaut que 30 euros, et c’est plutôt fun en Multi. Malheureusement, il y a à côté de ça des points très énervants : la répétitivité des missions et le manque de lisibilité de certaines situations en sont deux exemples prégnants.