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Publiée le 16/09/2011 à 11:09, par Benoit

Selon Itagaki, "Les jeunes développeurs japonais traversent une crise de confiance"

Tomonobu Itagaki, le créateur des Dead or Alive, estime que le peu de nouveaux game-designer japonais de renom vient de la perte de confiance qui touche la génération émergente.

Ninja Gaiden 3 Itagaki
Dans une récente interview accordée au site Kotaku, le charismatique créateur des Ninja Gaiden et Dead or Alive Tomonobu Itagaki s'est exprimé sur ce qu'il estime être l'un des grands maux de l'industrie vidéo-ludique japonaise de nos jours, à savoir, l'émergence trop rare de grands créateurs parmi la nouvelle génération.

Itagaki partage avec les Miyamoto, Sakaguchi et autres Kojima ce status de concepteur "star", capable de modeler les grandes lignes du game-design d'une époque par la force de leur tempérament et de leur intuition créatrice. Il est à ce titre bien placé pour déplorer « qu'aucune nouvelle génération de développeur d'importance ne soit sur le point d'arriver. »

L'agrandissement des équipes de développement et des risques financiers, engagés par des coûts de production toujours plus élevés, contribue certainement à affaiblir l'influence que pourrait avoir un créateur au sein d'une équipe. Mais pour Itagaki, la raison est autre, « la plus déplorable de toute », selon ses mots : c'est que les jeunes traversent une crise de confiance. Une confiance qu'il faut selon lui générer à tout prix : « Même si elle ne vient de nulle part, il faut que leurs actes rayonnent de cette confiance, comme si elle était justifiée. »

Itagaki reconnait qu'il est difficile de s'exhorter à cette dynamique positive, au cœur d'une industrie sans pitié qui sanctionne directement le moindre insuccès, mais estime qu'« ils ne faudrait pas qu'ils aient si peur de se prendre des claques.  ». Il parle bien sur des mauvaises critiques qu'un créateur essuie toujours, quelque soit son média d'expression : « Même les maîtres comme Picasso ne peuvent pas plaire à tout le monde. Quand vous créez quelques chose, il y en aura toujours qui n'aimeront pas ce que vous faites. [...] La claque, c'est leur critique.  »

Itagaki termine sur un conseil à l'usage de tout prétendant game-designer : « Il faut vouloir s'écraser contre le mur devant soi, sans égard pour le qu'en pensera-t-on. » Des paroles sensées du point de vue de la création artistique, mais qui se heurtent tout de même à la réalité des conditions de production d'un jeu, trop souvent dictée par les seuls impératifs commerciaux.
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