GC 10 : Présentation de From Dust

Définir From Dust est quelque chose d’assez compliqué, surtout pour la presse vidéoludique, qui est habituée à parler d’un jeu en faisant référence à d’autres titres déjà sortis. Pour ma part j’aime bien définir From Dust comme un mélange de Black and White et de Magic Carpet. En lançant la présentation, Eric Chahi nous place sur une carte, un peu comme un territoire de Black and White, sur lequel se trouve par ici un lac, par ici quelques montagnes bordées par la mer, un volcan qui rejette doucement de la lave dans l’eau et quelques endroits boisés. Le joueur, lui, contrôle une sorte de ver translucide long de quelques mètres et que l’on peut déplacer où l’on veut, sur n’importe quelle surface. Ce qu’est ce ver, on ne le sait pas trop, ou, du moins, on le découvrira plus tard. Le fait est que ce ver à le pouvoir « d’extraire » n’importe quel élément de ce décor. Un exemple tout simple, le lac dont je vous parlais tout à l’heure est maintenu par un de ses côté par une digue de sable. Le ver se dirige vers cette digue, extrait le sable, ce qui matérialise une boule de sable au dessus du ver et l’eau s’écoule. On relâche alors la boule de sable où l’on veut et celui-ci va se disperser au gré de la pente ou de la gravité. Ce que le ver vient de faire là, on peut le faire avec tout ce qui est présent sur la carte. Libre à nous de former un lac en érigeant quelques barrières de sables et en transportant de l’eau, de rajouter de la terre ici en transportant de la lave ou d’étendre la végétation en prenant une boule de d’arbres et de l’étaler plus loin. Ce principe du bac à sable semble en tout cas bien fourni et on peut s’amuser des heures juste à transformer ou à créer une terre ou une côté à notre convenance.

Une fois que l’assemblée de journalistes a bien compris ce principe, Eric Chahi a déplacé le ver jusqu’à une petite île, proche de notre lac. Ici, se trouve le peuple de la poussière (dust, en anglais). Et ce peuple de la poussière a besoin de vous. Le ver que l’on contrôle incarne en fait « l’esprit de la tribu ». Il est là pour l’aider à survivre au milieu d’une nature qui semble de plus en plus hostile. Et justement, le shaman de la tribu annonce qu’un immense tsunami est imminent. Pour le contrer, il faut qu’un des membres de la tribu se rendre à la stèle du Water Power, y puise son pouvoir et revienne dans le village. C’est ici que le joueur intervient, puisque cette stèle se situe très loin du village, qu’elle nécessite de traverser au moins deux rivières et un coulée de lave. Une fois le villageois envoyé, c’est à nous de manier les éléments pour que notre villageois se rende à la stèle et en revienne le plus vite possible. Il est d’ailleurs assez dégourdi, puisqu’il peut nager et courir quand l’urgence se fait sentir. Une fois revenu au village, le peuple de la poussière sort les tambours et entonne une chanson rituelle. Lorsque le tsunami arrive (et il est comparable à celui de la fin de Abyss, pour vous faire une petite idée), l’eau s’écarte tout autour du village et part ravager le continent. Fin de la présentation.

Il reste toutefois quelques questions en suspens. La première est : peut-on sauver son village sans avoir recours à la stèle de Water Power ? La réponse est oui, mais elle va demander beaucoup d’efforts de la part du joueur, qui va devoir surélever l’île de son peuple. Et le scénario dans tout cela ? Eric Chahi s’est montré très flou. « Vous verrez au fur et à mesure de votre progression dans le jeu, des bouts d’histoire, à première vue sans liens, s’assembleront peu à peu ». On en saura pas plus.

La sortie de From Dust est prévue pour le deuxième trimestre de l’année prochaine, en téléchargement uniquement, sur Xbox 360, PS3 et, a priori, sur PC. Vivement.