GC 10 : The Fight : Lights Out

La présentation se déroule dans un petit box de trois mètres de côté. J’entre seul dans l’arène où m’attend le modèle 2010 de Goliath, armé de deux PSMove et de son écran géant où tourne son jeu. Moi, frêle David version 2010, je m’installe prudemment face à lui. Il me propose une boisson gazeuse pleine de caféine. Quelle drogue a-t-il pu y glisser pour maximiser ses chances de victoire ? Méfiant, je refuse poliment son offre. Il se lève alors, ses deux sucettes lumineuses dans ses battoirs. Il se place devant l’écran et entame une danse étrange. Est-ce un Haka pour appeler les dieux de la guerre à son aide ? Ha non... Il calibre les nouveaux contrôleurs de Sony devant la caméra. Les paramètres sont nombreux, même le fond derrière le joueur est analysé. Ceci fait, l’immense développeur lance un combat pour me faire une démonstration de ses capacités au combat et, bien entendu, de celles de son jeu. Il remporte la victoire rapidement avec des coups bien placés, parfaitement retranscris à l’écran. Poings, coudes, parades, esquives, coups de boule et même des coups spéciaux demandant de tourner sur soi sont envoyés par l’impressionnant type.

Il se tourne alors vers moi, véritable montagne humaine à l’œil narquois. Il me tend alors les deux PSMove et me lance un « ready to lose ? » provocateur. La tension est palpable dans la petite pièce. Il en va de mon honneur et ce n’est pas ce gros plein de muscles qui parvient à me déstabiliser. Moqueur, il a choisi un personnage grassouillet pour être mon avatar en jeu. Avant cela, il a fallu recalibrer les deux manettes à cause de notre différence de gabarit. Cette fois, c’était bien plus rapide. Je suis prévenu, il ne faut pas se battre comme une fillette à The Fight : Lights Out, mais bel et bien balancer de vrais coups pour disposer de toute son allonge. Les deux gâchettes, placées sous les PSMove, permettent d’utiliser ses coudes pour cogner son adversaire, ou encore d’envoyer un coup de tête très efficace en reproduisant le mouvement. L’action est intense, soutenue, l’odeur de transpiration envahie rapidement le box. Le combat est serré, la fatigue se fait sentir, de grosses gouttes de sueur perlent à mon front. La fin approche. Je ne baisse pas les bras et continue d’assaillir mon opposant avec rage. Je parviens à enserrer son cou dans un de mes bras. J’enchaîne alors les bourrepifs en plein visage mais le bougre se débat et donne des coups. Il finit par tomber au sol, la face ensanglantée. Victoire ! Goliath me félicite pour mon succès. Essoufflé, je n’en suis pas moins fier et j’étudie mes statistiques. Complètes, elles informent sur le nombre de coups envoyés et ayant touchés au but. Poings, coudes, tête, coups encaissés, le jeu affiche même le nombre de calories perdues pendant le combat et au total sur le jeu. Pour ce qui est du côté technique du jeu, nous avons là un titre qui répond parfaitement aux sollicitations du joueur. Les mouvements sont reproduits à la perfection, dans toute leur amplitude (prévoyez de la place) et sans aucun temps de latence. Graphiquement, c’est une vraie réussite. Le jeu est entièrement en noir et blanc, seul le rouge apparaît en guise de couleur. L’ambiance est excellente, on se croirait dans Fight Club en plus glauque. Enfin, le mode solo du jeu propose des entraînements, menés par Danny Trejo (que l’on peut voir dans Desperado ou Une Nuit en Enfer), pour apprendre de nouveaux coups spéciaux qui restent encore secrets. Verdict ? Il faut que j’arrête de fumer et The Fight : Lights Out nous laisse une forte impression. Un défouloir de grande qualité qu’il nous tarde de tester plus longuement sur PS3 dès le 20 octobre prochain.