GC 09 : WET

Tout commence par un deal visiblement peu recommandable entre des hommes encore moins fréquentables. Notamment en la personne d’un certain Simmons. Il est venu acheter une mallette contenant on ne sait quoi mais, au moment du paiement, il préfère vider son chargeur sur ses interlocuteurs plutôt que ses poches. Une fusillade éclate, un feu commence à prendre dans la pièce et c’est cet instant que choisit Rubi, notre héroïne, pour faire une entrée fracassante. Intéressée elle aussi par la fameuse mallette, elle se lance à la poursuite de Simmons. Mais ce dernier laisse traîner derrière lui des hommes de main comme le petit poucet sème ses cailloux. Il va donc falloir en venir à bout. On profite de la piétaille pour apprendre les mouvements de la sculpturale Rubi qui peut enchaîner glissades, sauts et courses murales sans temps mort. Chacune de ces actions enclenche un mode ralenti propice aux meurtres stylisés.

Rubi est équipée de deux colts et d’un katana. Ce dernier lui sert de réponse ultime au corps à corps ou encore à ouvrir des passages verrouillés. Tandis que ses deux armes à feu sont au centre d’un gameplay bien pensé. Lors des ralentis de ses acrobaties, le joueur dirige la caméra vers ses cibles. Forte d’une arme dans chaque main, la première verrouille automatiquement le premier adversaire qui se présente. Le joueur n’a alors plus qu’à orienter le stick droit de la manette vers un second ennemi pour descendre les deux en même temps. Accumuler les morts en une seule pirouette permet d’accumuler un maximum de points de style. Dans le même ordre d’idée, certains pans de niveaux renferment des bonus multiplicateurs. Une fois ramassés, ils augmentent le total de points glanés pour un temps limité. Les mouvements de la demoiselle ne s’arrêtent pas là et elle peut se servir du décor pour contourner un groupe d’ennemis en atteignant des hauteurs inaccessibles en courant sur les murs ou en se servant de barres métalliques pour tournoyer et s’élancer au loin comme un trapéziste. Bien entendu, la donzelle encaisse quelques pruneaux au passage et a besoin de se refaire une santé. Pour ce faire, il faut mettre la main sur des bouteilles de whisky qu’elle enquille cul-sec ! Un vrai bonhomme cette Rubi…



Vient ensuite une phase de jeu jouissive au possible bénéficiant d’un rendu graphique pour le moins surprenant. La belle est très en colère et le jeu nous le fait savoir en se couvrant de rouge hémoglobine, les personnages n’étant plus représenté qu’en noir et blanc. Dans ces cas-là, le but est d’enchaîner un maximum de meurtres sans se faire toucher pour récolter toujours plus de points de style. Un niveau facile, ravageur et sanglant au possible qui débouche sur une phase de gameplay encore différente se déroulant sur une autoroute. Miss Rubi parvient à atterrir sur le toit d’une voiture et file le train de Simmons qui s’enfuit tambour battant. Ses sbires ne nous lâchent pas d’une semelle et il va une fois de plus falloir jouer des gâchettes et des galipettes pour s’en sortir. La visée est ici complexe et peu précise du fait des mouvements des véhicules ennemis. Le ralenti ne se déclenche plus à volonté mais seulement lors de saut entre les voitures et camions lancés sur la route. Des bonds déclenchés par des QTE ponctuels qui s’offrent une mise en scène vertigineuse. Après avoir provoqué pléthore d’accidents, on parvient à renverser Simmons et son bolide pour lui subtiliser la fameuse mallette. Fin de la démo.

WET nous a fait bonne impression avec son action rappelant les films de Tarantino et sa réalisation centrée sur l’héroïne et ses exploits dévastateurs. La personnalité de Rubi et ses activités donnent envie d’en savoir plus. Au même titre que le moteur graphique, efficace sans pour autant mettre une véritable claque. La difficulté est au rendez-vous et il n’est pas rare de passer l’arme à gauche dans WET. Heureusement, les points de contrôle sont nombreux et permettent une progression fluide. WET sortira le 18 septembre prochain, histoire de nous occuper avant les sorties des ténors du genre.