GC 08 : Présentation de DarkSiders

A mi-chemin entre Devil May Cry et God of War, DarkSiders met en scène l’un des quatre chevaliers de l’Apocalypse, War, dans un monde ravagé par toutes sortes de démons. Notre héros, qui mesure plus de deux mètres, est affublé d’une armure colossale et surtout d’une épée que même Hulk ne pourrait soulever. Sa mission ? Tout simplement ramener la paix sur Terre, en pourfendant tout ce qui bouge. Vous l’aurez compris, DarkSiders n’est pas un titre qui prône la poésie, mais bien un gros défouloir vidéoludique. Pour mener à bien sa quête, War possède un riche arsenal d’armes classiques (épée, lame circulaire, gantelet…) et d’autres plus modernes (mitraillette, fusils…). Rien de très original jusque là. Mais la partie qui surprend le plus réside dans les similitudes que l’on retrouve avec de grandes références. Lorsque l’on élimine un opposant, celui-ci s’évapore et vous récupérez son énergie ou encore de la magie, sous la forme d’orbes verts, rouges ou bleus. Comme dans un certain God of War… Pour ce qui est des combats, pas de révolution non plus, puisque les combos rentrent dans les classiques du genre : on attrape l’ennemi pour le transpercer à l’aide de son épée, on dégage un champ de force qui expulse tous les monstres autour du héros, etc. Seule petite innovation qui nous a paru pertinente, le fait que War puisse s’accrocher aux chauves-souris géantes pour mieux les abattre. Fort heureusement, de nombreux combos pourront être achetés, et les armes bénéficieront d’upgrades réguliers.

Le jeu se déroule dans des environnements étroitement liés à l’Apocalypse, aux démons ou autres sombres créatures. Ainsi, donjons, églises et catacombes constitueront les décors. Un monde dont une bonne partie des éléments sera destructible, histoire de collecter, dans certains cas, un peu plus de magie. Lors d’un passage aperçu pendant cette présentation, War attrape une torche pour l’envoyer contre un mur, qui s’enflamme avant d’exploser et d’ouvrir un passage à notre poète. Quelques passages nécessiteront l’utilisation du double saut, et notre héros acquière au cours du jeu un paire d’ailes lui permettant de planer pendant un temps limité, histoire d’amortir sa chute. Une animation particulièrement réussie. Que les amateurs de jeu d’action se rassurent, DarkSiders n’est pas qu’un vulgaire Hack’n Slash. Pour progresser dans ce monde impitoyable, l’homme encapuchonné doit faire appel à ses facultés de réflexion pour résoudre des énigmes qui rappellent furieusement celles d’un certain God of War. Jusque dans sa façon d’ouvrir les portes, ou d’ouvrir les coffres, War semble copier Kratos. A une exception près. Lorsque l’on interroge le directeur artistique de Vigil Games à propos d’éventuelles scènes de QTE, la réponse est négative. « On a préféré l’action directe aux QTE ». Enfin, autre originalité, les concepteurs de DarkSiders ont choisi d’offrir à War une monture digne de son statut de chevalier de l’Apocalypse : un cheval démoniaque – donc forcément immense – aux sabots de feu et aux pouvoirs surnaturels. Tel bondir sur plusieurs mètres de haut, ou courir plus vite que le vent.

De ce que l’on a pu voir, l’IA de l’opus ne semblait franchement pas tout ce qu’il y a de plus évoluée. Des déplacements extrêmement limités, un attentisme affligeant lors des combats, bref de bonnes heures de travail en perspectives pour les développeurs de Vigil Games. Fort heureusement, d’autres aspects nous ont bluffés. Pour les incultes, Joe Madureira a notamment travaillé sur de nombreux Comics, dont X-Men ou Battle Chasers pour les plus connaisseurs. Bref, que du lourd. Et bien ce cher Joe a participé au développement du jeu, gage de la qualité artistique du futur hit de THQ. DarkSiders devrait posséder ce que l’on appelle une véritable patte graphique, un univers bien particulier. Malgré de très nombreux bugs, le titre présentait déjà un rendu visuel étonnant. Et cela pourra encore être peaufiné, puisque le titre n’est pas prévu avant le début de l’année 2009. Nul doute qu’en dépit de quelques points corrigibles, DarkSiders pourrait s’imposer comme un incontournable de l’année à venir.