GC 08 : Mortal Kombat vs DC Universe

En découvrant Mortal Kombat vs DC Universe, certains pourront enfin savoir qui de Superman ou de Batman a la plus grosse. Bien entendu, nous parlons de « droite », pour ceux qui auraient l’esprit mal placés. C’est dans une minuscule pièce du fourmillant stand Midway qu’il nous a été donné de découvrir le prochain jeu de baston de l’éditeur américain. Premier constat pour ce mariage inattendu, la licence Mortal Kombat, qui semblait s’essouffler ces dernières années, débarque pour la première fois sur la console de Microsoft. Au programme, des affrontements en un contre un bien entendu, mais également un mode de jeu plateformes et un mode Histoire mettant tour à tour les différents acteurs en action. La licence offre de choisir parmi 20 personnages, une dizaine par univers. On retrouve donc l’homme chauve-souris et le super héros au slip bleu et collants rouges, mais également Wonder Woman, le Joker, Green Lantern, Flash et d’autres encore en ce qui concerne DC Comics. Du côté des combattants MK, seront notamment présents : Sub-Zero, Scorpion, Jax, Sonya, Kitana, Raiden ou encore Liu Kang. Vous en salivez à l’avance ? Attendez de prendre le titre en main…

Premier constat pour ce qui est du gameplay, la base est classique. Deux boutons sont consacrés aux poings, deux autres déclenchent des coups de pieds. La gâchette de droite place le protagoniste en garde, les deux mains fermées en avant. RB (ou R1 pour la PlayStation 3) permet de contrer les coups de l’adversaire, particulièrement pratique dans les combats rapprochés. La grande innovation de MK vs DC Universe réside dans les prises de l’adversaire, exploitant une forme de QTE. Une fois l’ennemi agrippé, les quatre touches de droite apparaissent en bas de chaque côté des personnages. L’attaquant – celui qui a pris l’initiative d’attraper son opposant, appuie sur l’une de ces touches, et le joueur qui défend doit enclencher la même touche. Si le héros qui subit la prise tombe juste, il stoppe le mouvement. En cas d’échec, le combattant à l’origine de l’offensive peut effectuer jusqu’à quatre combinaisons pour toucher son adversaire. Autre particularité, la possibilité de déclencher le mode Rage en enclenchant LT et RT (ou L2 et R2 pour la manette de la console de Sony) simultanément. Cela augmentera de 50% les dégâts engendrés à chaque coup. Bien évidemment, chaque personnage possède une palette de coups spéciaux, tirés des épisodes précédents pour les personnages de Mortal Kombat, ou de l’univers Comics pour les acteurs de DC Universe. Ainsi, on a pu observer le Joker lancer une carte géante sur adversaire, ou encore sortir un gant de boxe sur ressort expulser le rival à plusieurs mètres. Les Fatality n’ont pas été oubliés : ces attaques utilisées pour achever les antagonistes font souvent l’objet de cinématiques plutôt amusantes. L’idée est d’humilier l’adversaire en lui portant un coup fatal, comme son nom l’indique.

S’il est toujours délicat de juger de la qualité graphique d’un titre en images style « BD », le moins que l’on puisse dire est que les créateurs ont soigné la partie visuelle. Logiquement, les traits des héros DCU sont davantage mis en valeur en raison de leur design plus appuyé. Pour autant, il serait exagéré d’avancer que les acteurs de Mortal Kombat ont été bâclés, tant la modélisation des personnages flattait la rétine. Si les déplacements s’effectuent presque quasiment en 2D (pour le mode battle), les décors en 3D ont également été l’objet d’une attention toute particulière. Une partie de ces environnements est destructible, mais il ne semble pas que l’on puisse exploiter des éléments de décors comme arme. A noter que ce sont près de deux heures trente de cinématiques qui entrecoupent les scènes de combat, des coups spéciaux aux séquences d’introduction du mode Histoire. Du bel ouvrage. Autre point positif, les dégâts subis sont localisés et retranscris de manière précise sur les costumes des super-héros. Par exemple, si Flash encaisse une série de coups de pieds sur le buste, son accoutrement sera déchiré à cet endroit, et du sang fera son apparition. Un rendu on ne peut plus réaliste. Pour ce qui est de la bande-son, des morceaux d’anthologie sont à prévoir et les bruitages semblent tenir parfaitement la route.

La fusion de deux univers apparemment sans lien offre rarement des résultats probants. Certains puristes crieront au sacrilège, d’autres évoqueront une licence à but clairement lucratif, mais si l’on ignore ces détails, Mortal Kombat vs DC Universe se présente comme un excellent jeu de baston comme on les aime : dynamique, fun, accessible, le tout arrosé d’une pointe d’innovation, le titre de Midway, pourrait bien s’avérer l’une des bonnes surprises de la fin de l’année.