GC 08 : Mad World

Mad World s’est d’abord fait remarquer par son caractère extrêmement violent et gore, et d’autant plus que le titre est exclusivement destiné à la console de salon de Nintendo, constructeur encore assimilé à des jeux « enfantins ». Mais ce qui a d’abord intéressé les développeurs, c’est la simplicité de la prise en main offerte par le combo Wiimote-Nunchuk. Et c’est cet aspect des choses qui a, semble-t-il, séduit la firme du plombier moustachu, respectant en quelque sorte la politique de Nintendo, même si le titre ne sera évidemment pas à mettre entre toutes les mains, loin de là.
On l’a déjà dit mais Mad World est vraiment très, très gore. Il cultive même un côté incroyablement sadique, n’hésitant pas à montrer en gros plans décapitation, démembrement et autres joyeusetés de ce genre. A l’E3, la présentation de Mad World se concentrait principalement sur l’utilisation de la tronçonneuse (Gears of War l’a remise au goût du jour). A Leipzig, on a pu découvrir une portion de niveau entière ainsi que d’autres phases de jeu.

L’une des missions présentées dévoilait un large panel de possibilités offertes par le gameplay. Ce dernier joue beaucoup avec son environnement et avec certains éléments du décor. Un pneu peut, par exemple, servir à entourer l’adversaire, alors incapable de faire le moindre mouvement. Libre au joueur de faire ce qu’il veut de sa future victime comme le projeter contre un mur de pointes acérées lui transperçant le corps. Certaines cibles sont parfois dessinées sur le décor, permettant à votre personnage d’achever son adversaire. Projeté contre l’une d’elle, l’ennemi se retrouve littéralement coupé en deux à cause du lourd couvercle métallique d’une benne à ordure. Une autre fois, ce sont des pales d’un ventilateur géant ou des scies circulaires qui viennent éparpiller le corps de celui qui a osé se mettre sur votre route. Il est même possible d’arracher le cœur de votre opposant.


Les possibilités de mise à mort sont nombreuses et hilarantes, car le titre ne se prend jamais au sérieux avec son univers violent emprunté à celui des comic books. Il joue réellement des « finishers » au point de proposer des sortes de mini-jeux en plein niveau, appelés « Death Press », où il faut exécuter un maximum d’adversaires dans un temps limité en les réduisant en miettes grâce à un plafond parsemé de piques. Ce n’est qu’un des nombreux exemples. Un score final est ensuite attribué au joueur. L’équipe de développement réfléchit sérieusement à créer un classement online afin de comparer ses scores avec ceux des autres joueurs monde entier.


L’atmosphère générale de Mad World s’annonce bien travaillée. Outre son univers graphique en noir et blanc, où seul le sang a droit à sa couleur rouge, on peut entendre les ennemis vous insulter à base de « fuck » en guise de fond sonore. Il arrive que ces derniers se frappent entre eux (le monde laisse une impression de chaos total où chacun est l’ennemi de l’autre) et peuvent aussi utiliser le décor contre vous, tel ce tonneau renversé le long de votre corps, avant que tous viennent vous rouer de coups. En agitant rapidement la Wiimote et le Nunchuk, votre personnage parvient finalement à se défaire du baril. Mad World rappelle quelque peu les mouvements de No More Heroes. Pour réaliser des achèvements, il faut ainsi bouger les deux controllers de la Wii d’une certaine façon à la manière d’un QTE. Votre personnage dispose aussi de quelques prises de catch. Il peut également attraper l’adversaire par le col pour lui envoyer quelques coups de boule avant de lui découper le corps à la tronçonneuse. Des trésors sont aussi disposés dans les niveaux et permettent de s’équiper avec des lames offrant de nouvelles techniques d’achèvements.


La présentation a été l’occasion de découvrir de nouvelles phases de jeu comme une séquence de course en moto, aux allures de Harley Davidson modifiée. Une moto spéciale, capable de défier la gravité puisque le héros pouvait descendre sur les parois verticales des buildings. Malheureusement, cette phase était trop courte pour qu’on puisse raisonnablement en donner la moindre impression. On a pu en outre apercevoir un court passage où le personnage était entouré de tourbillons meurtriers ainsi qu’un autre où il était face à un boss de fin de niveau dans un affrontement qui promet d’être titanesque. Bref, Mad World s’annonce complet et riche derrière une violence que d’aucuns qualifieraient trop rapidement de tape à l’œil. Sur ce que l’on a pu voir, Mad World va plus loin que ça tout en jouant parfaitement avec son côté sadique. Assurément l’un des titres les plus prometteurs de ce salon.