Apparu pour la première fois lors des Ubidays, le prochain Tom’s Clancy nous promettait un STR de qualité totalement contrôlable à la voix. Une nouvelle qui nous avait laissé sur notre faim, puisqu’aucune vidéo in-game ne venait illustrer le jeu. Il aura fallu deux mois d’attente avant de nous rendre à la Games Convention et de découvrir une véritable démonstration de Tom’s Clancy EndWar sur le stand d’Ubisoft.
Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire, nous sommes à l’aube de la troisième guerre mondiale. Cette fois le monde s’est divisé en trois zones. On retrouve le schéma habituel avec les USA et les Russes, mais depuis 1957 entre les deux il y a aussi l’Europe. Les pays de l’Union vont donc également rentrer dans le conflit. Nous n’avons pas encore de précision sur le scénario mais le joueur aura une explication détaillé dés le début avec, ce qu’ils ont appelé, le prélude à la guerre. Après avoir pris connaissance de l’histoire il pourra choisir son armée parmi les trois camps. La grande question reste, pourquoi les pays s’embêteraient ils à avancer par la terre alors qu’ils possèdent tous des armes de destruction massive ? Tout simplement parce que la surface du globe est recouverte d’une grille anti-missile plutôt efficace. Lors des missions il faudra justement détruire les avant-postes qui garantissent cette protection pour passer en mode « EndWar » et utiliser des armes longues portées.
Depuis son annonce, le STR de Ubisoft intrigue avec sa commande vocale. Cette fameuse fonctionnalité était l’élément le plus attendu en ce jour de Games Convention et nous avons pu profiter d’une petite démonstration. Annoncé sans grande précision, le concept semblait déjà novateur, mais le voir en pratique fut impressionnant. Tout est dirigeable avec seulement quelques mots, attaquer, se replier, rejoindre un lieu, aller secourir une de nos unités, défendre une position, changer de vue ou encore créer un groupe. Cette fonction est au cœur du gameplay, au point qu’elle devrait considérablement réduire l’utilisation des doigts. Dans un premier temps on cible l’unité que l’on souhaite contrôler en disant son numéro, par exemple « unit 6 », puis il faut lui dire quoi faire et vers qui ou quoi se diriger, « unit 6 attack hostile 3 ». Pour que le joueur comprenne facilement, au moment où il presse la gâchette adéquate un menu s’ouvre et des mots apparaissent. Dés qu’il en prononce un, une nouvelle fenêtre s’ouvre, et ainsi de suite. Ubisoft considère le procédé tellement simple qu’il n’a pas prévu de tutorial ou de test de reconnaissance de voix. Il faudra tout de même voir le résultat en français, la première fois que l’on touche au jeu.
Il est aussi possible de diriger la caméra avec la voix. Très proche du sol, cette vision est individuelle et à la troisième personne. Elle en déstabilisera plus d’un mais elle permettra de profiter au mieux du spectacle. Pour passer d’une unité à l’autre il suffit de presser la gâchette et de dire « camera unit 6 ». Aussitôt dit, aussitôt fait, et nous voilà à l’autre bout du terrain en face de l’élément cité. Mais nous sommes dans un STR et il faut superviser des opérations, prendre de la hauteur devient donc vite indispensable. Rassurez-vous, une carte d’ensemble sera mise à disposition. D’ailleurs, le joueur pourra donner des ordres en l’ayant sous les yeux. D’après le développeur d’Ubisoft Shangai, ils n’ont pas souhaité imposer ce système. Tous ces contrôles peuvent se réaliser avec le pad. Un bouton pour changer d’unités et un autre pour donner des ordres contextuels. Si la voix reste la commande la plus amusante, la combinaison des deux risque d’être le passage obligé pour tous les débutants.
EndWar étant un STR plus axé sur la tactique, le nombre des unités est limité (pas plus de douze) et il n’y a pas de gestion de ressources. En détruisant des bâtiments ennemis nos troupes gagnent en expérience et en upgrade. Des mises à jour se débloquent, ce qui leur permet de se spécialiser dans un domaine. Par exemple, l’infanterie peut se perfectionner dans le soin, le génie ou encore le déminage. Selon les développeurs il devrait y avoir quelques 150 upgrades, chose qui nous promet de nombreuses possibilités de stratégie. Au début du jeu, tout le bastion partira du niveau 0 et montera au fur et à mesure. Le joueur gardera donc toujours les mêmes troupes, mais il devra veiller à ce qu’elles restent en vie. Certes, un élément détruit se remplace, mais il revient au niveau 0. Ce qui occasionnera un décalage avec le reste de l’armée. Pour nous aider, une escouade de secours rejoindra automatiquement un bataillon en difficulté et tentera de l’évacuer. Bien évidemment, cette escouade n’est pas invulnérable, il faudra donc couvrir l’opération. Pour que le joueur sache rapidement tout ce qui arrive à son armée, l’écran arbore un HUD très complet. Toutes les unités apparaissent avec sa santé, son niveau et sa position dans le combat. En haut, une barre affiche la progression des deux adversaires. A tout moment le joueur pourra se rendre compte de l’avancé de son opposant.
Les graphismes présentés lors de la présentation n’étaient pas parfaits et semblaient visiblement en cour de développement. Malgré un rendu flou, la modélisation était réaliste. Ubisoft nous promet des effets de fumées, des explosions impressionnantes et la totalité des décors destructibles. Toutes les unités font visuellement ce qu’ont leur demande avec une animation appropriée et différente selon l’action. Si le joueur demande à l’infanterie 5 de rejoindre un moyen de transport, comme un camion, il les verra rejoindre le véhicule et monter en formation à l’intérieur.
Peu évoqué, le multijoueur en ligne attise tout de même notre curiosité. Les partis réuniront jusqu'à 16 joueurs. Les affrontements n’opposeront pas plus de deux camps différents, il y aura donc au maximum 8 contre 8 joueurs. Le nombre d’unités sera limité par équipe mais nous n’avons pas pu connaitre le nombre maximum et nous ignorons la façon dont se déroulera la répartition. Néanmoins, chaque joueur pourra piocher dans sa propre armée, développée durant la campagne solo.
La présentation nous aura apporté quelques informations supplémentaires. EndWar a montré les capacités de la commande vocale mais aussi ses autres bonnes idées, des animations réalistes et de très nombreux upgrades. Le titre nous a prouvé que l’utilisation de la voix n’est pas le seul élément qui le différencie d’un autre STR. La caméra rapprochée pourrait aussi devenir une marque de fabrique mais devra faire ses preuves auprès des plus sceptiques. Prévu sur 360, PC et PS3 pour le premier trimestre 2008, Tom’s Clancy EndWar nous laisse encore un peu dans le brouillard. Néanmoins, il confirme notre enthousiasme envers ce titre et nous attendons une future version jouable qui confirmera, ou non, nos attentes.
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