Games Convention 07 : Présentation de Dragon Blade

Qui dit dragon dit fantasy. Et quoi de mieux que de s’offrir les services d’un auteur célèbre pour concevoir son scénario ? Richard A. Knaak est essentiellement connu pour sa série des Lancedragon ; mais il a également écrit des livres basés sur l’univers de Warcraft et de Diablo. Le monde vidéoludique lui a donc renvoyé la balle en lui proposant d’écrire un scénario servant de base à un jeu.
Le monde de Dragon Blade se situe à l’époque médiévale, tendance fantastique. Les dragons y font la loi et terrorisent les humains. Cependant, un jeune garçon va se lever et devenir un héros. Il entre en possession d’un morceau de la Dragon Blade, une épée légendaire donnant à son porteur la force d’un dragon colossal. Les autres pièces sont gardées par six dragons des Ténèbres, que le joueur va devoir vaincre.


Un scénario somme toute classique, et qu’on espère voir s’étoffer au cours du jeu. En attendant, notre héros va chausser ses habits d’aventurier et attraper son épée pour partir à l’aventure. C’est ici que la maniabilité Wii prend place. A la manière d’un Dragon Quest Sword, votre wiimote représente votre épée, et vous devrez donc la faire bouger comme telle, l’avatar reproduisant vos mouvements à l’écran. Lorsque vos pouvoirs vous permettront d’utiliser votre deuxième main, c’est le Nunchuck qu’il faudra empoigner pour donner une bonne correction aux monstres osant s’attaquer à vous.


Car à chaque morceau de Dragon Blade retrouvée correspond un nouveau pouvoir. Epée de feu, griffes, ailes de dragon ou souffle de feu, il y aura facilement de quoi faire. Les doubles griffes sont d’ailleurs bien utiles pour faire le ménage autour de soi. Pour les utiliser, il suffit de bouger les bras avec les deux manettes pour voir notre héros brandir ses gros moignons de dragon. Bien évidemment, il serait trop simple de pouvoir utiliser ces pouvoirs tout au long de la partie. Les déclencher demande qu’une jauge de feu soit remplie ; cette dernière se vide au fur et à mesure que l’on use de ces capacités. A garder donc pour les combats les plus corsés.


Nous avons pu nous essayer à un niveau entier du jeu, ainsi qu’à un bout de combat contre un boss. Nous nous en doutions en voyant le jeu tourner, et les RP de D3 Publishing nous ont prévenus : le jeu cible les jeunes garçons de douze ans. Nous dirions même les garçons de 10 ans et moins, tuer du dragon étant beaucoup moins attrayant quand les hormones commencent à s’agiter. En clair, le jeu ne casse pas trois pattes à un canard, et semble être simplement un bon défouloir. Sauf que la maniabilité reste brouillonne. Quelque soit le mouvement effectué par le joueur, le résultat à l’écran est toujours le même. Même lorsque l’on tente des variantes, le jeu ne réussit à les transcrire qu’une fois sur trois. Gênant quand on tente un mouvement spécial. Les niveaux sont remplis de chairs à canon (enfin, à épée) débarquant les uns après les autres pour mieux se faire massacrer. En somme, le jeu tourne en bon beat’em all des familles tendance Rwanda fantasy.


Car les monstres n’opposent pas une forte résistance ; un bon pouvoir bien placé, et hop, emballez c’est pesé, vous pouvez passer à la prochaine étape. Pour corser un peu le challenge, le joueur se retrouvera souvent prisonnier d’un mur violacé refusant de disparaitre tant que vous n’avez pas éliminé la totalité des monstres de la zone en question. Mais rien de bien difficile, le bourrinage étant souvent la seule option valable. Les environnements sont basiques, pour ne pas dire pas spécialement beau. Voire même pas beau du tout. A croire que les développeurs tiers s’obstinent à n’utiliser qu’un pourcentage infime de la puissance graphique de la Wii. Adieu textures travaillées ou jolies modélisation des personnages, et vive le basique.


En somme, Dragon Blade semble à ce stage n’être rien d’autre qu’un défouloir pour gamins peu regardants sur les qualités graphiques ou techniques d’un jeu. La maniabilité Wii apporte un plus il est vrai, mais ne sera sûrement pas suffisante pour faire de ce titre un hit. La chasse au dragon aurait pu être plus excitante.