Forza Horizon

D’ailleurs n’allez pas dire aux développeurs de Forza Horizon que leur jeu est un titre arcade. Ils vous répondront que c’est un « action-racing game », un jeu de course orienté action. La différence ? Personnellement, je ne l’ai pas trop comprise. Ce que nous avons pu voir en revanche ressemblait beaucoup à un jeu de course arcade, et mieux, à un jeu de course arcade bien pensé. Forza Horizon abandonne donc totalement les courses sur circuit pour nous envoyer dans la peau d’un jeune pilote lâché dans le Colorado. Le joueur qui l’incarne sera donc libre de déambuler un peu partout dans cet immense état américain qui a le bon goût de proposer à la fois des environnements urbains, montagneux ou désertiques, de s’arrêter régulièrement à des évènements organisés ici et là pour faire des courses ou encore de défier d’une simple pression de bouton le premier kéké qui s’amuse à le doubler sur l’autoroute. A l’instar d’un Test Drive Unlimited, le joueur sera alors aidé d’une grande carte détaillée permettant de créer des itinéraires avec son GPS, affichant toutes les courses et les évènements auxquels on peut participer ou encore de voir la vitesse maximum à laquelle on est passé devant l’un des nombreux radar présent dans l’état. Ajoutez à tout cela une composante multijoueur sociale façon Autolog de Need for Speed (temps de ses amis sur tel circuit, vitesse de tel autre ami devant tel radar) et vous avez déjà une petite idée du potentiel d’addiction que promet Horizon.

Un scénario est également présent pour donner un peu de vie à l’ensemble. A la façon d’un Need for Speed (oui, encore), on incarnera un jeune pilote aux dents longues qui devra faire ses preuves avec son tas de boue pour se faire une place parmi la crème des pilotes du festival Horizon. Au fur et à mesure des courses on gagnera à la fois en popularité, en argent et en expérience pour débloquer de nouvelles voitures et des améliorations. Régulièrement des pilotes stars feront leur apparition pour vous provoquer. Les battre permettra alors d’engranger un peu plus d’argent et débloquera ensuite de nouvelles voitures et courses, de façon traditionnelle. Ajoutons à cela que frôler d’autres voitures, réaliser de longs drifts, bref rouler avec classe permet encore d’accumuler de précieux crédits et d’agrandir son garage. Playgrond Games a même été jusqu’à imaginer une romance entre le héros muet que l’on incarne et la bimbo qui organise la compétition via quelques séquences cinématiques qui plairont aux moins de 18 ans (et uniquement à eux). Pourquoi pas.

Pour ce qui est de la conduite en elle-même, il n’y a pas à chipoter, on est bien devant un pur jeu d’arcade. Ho, le comportement des voitures change bien en fonction de son moteur, de sa puissance ou de sa traction, mais il n’est pas nécessaire d’avoir son permis ou de posséder un volant pour prendre la première place des courses. La conduite se résume à accélérer, relâcher l’accélérateur et gérer minutieusement les dérapages de son bolide dans les virages. Mais les sorties de route et les accrochages sont très peu pénalisants, la voiture repart aussi fraîche qu’elle est arrivée sur le poteau et atteint en quelques secondes sa vitesse de pointe. Sachez toutefois que toutes les courses peuvent être paramétrées à l’envie avant le départ et que plus on désactive les aides, et plus la récompense est généreuse. On pourra donc choisir d’activer ou désactiver l’ABS, l’aide à la direction, le contrôle de la traction, l’affichage de la trajectoire et l’impact des dégâts. Ces derniers ne sont d’ailleurs pas très visibles sur les voitures. On aura beau foncer à toute vitesse dans un mur, c’est à peine si les égratignures apparaissent. On se consolera en voyant les effets de cycle météo et de jour/nuit – de toute beauté, qui tenteront de rattraper le tout.

Car s’il est bien un domaine où ce Forza ne fera pas polémique auprès des fans de la licence, c’est bien au niveau de la réalisation. Les environnements sont superbes et prennent un aspect complètement différent suivant l’heure de la journée (ou de la nuit). Tout comme les anciens épisodes, il sera possible d’admirer sous toutes les coutures les bolides qui nous font de l’œil en trainant dans les menus d’achat ou dans son garage. A ce titre, la vue cockpit est toujours d’actualité et toujours aussi fidèle à la réalité. Les sensations de vitesse sont également bien au rendez-vous et se révèlent particulièrement grisantes dans la vue pare-choc. Mieux, durant la petite heure que nous avons passé en compagnie du jeu, le framerate n’a jamais baissé, même sur des circuits riches en détails avec huit autres concurrents. Un véritable bonheur à jouer. Cerise sur le capot, les développeurs ont pensé à inclure trois stations de radio aux styles de musiques différentes. L’une est dédiée au rock, l’autre à l’electro et la dernière au hip-hop. Sachez aussi qu’un animateur (doublé en français) interviendra régulièrement pour donner les dernières informations et rumeurs se trouvant dans le monde d’Horizon. Les développeurs nous ont d’ailleurs affirmé qu’en suivant ses indications il sera possible de trouver des voitures cachées et d’agrandir son garage avec des voitures de collections. Que demander de plus ?

Forza Horizon est attendu pour le 26 octobre prochain, sur Xbox 360 uniquement.