Sim city - Super Nintendo

Développeur: Nintendo
Editeur: Nintendo
Genre: Gestion
Format: Super Nintendo
Année: 1992



Aujourd'hui encore, si l'on demande à n'importe quel joueur de citer le nom d'un city-builder, la réponse reste invariablement la même qu'il y a 20 ans: Sim city! Cette saga a su s'imposer sur tous les supports. Et malgré une concurrence acharnée, aucune autre simulation concurrente n'a jamais vraiment réussi s'imposer face à elle.


La première version du jeu à voir le jour en 1989 couvre déjà beaucoup de supports (Amiga, Amstrad CPC, Commodor 64, DOS, etc...) et c'est finalement en 1992 que la version Super Nintendo débarque. Le premier constat est que ce n'est plus Maxis qui est aux commandes mais Nintendo. J'en vois déjà qui commencent à sourire avec ironie en se disant qu'en passant sur une console de salon le jeu va en prendre un coup... Et bien vous auriez tord! Il s'agit sans doute d'une des versions les plus aboutis du Sim city original car s'il arrive relativement tard sur la 16 bits du géant japonais (à la même période Sim city 2000 vient alors de sortir sur PC) et ce dernier va profiter d'une réalisation soignée et même de quelques ajouts bienvenus.



Vous démarrez la partie sur une carte aléatoire parmi les 999 à votre disposition. Vous avez aussi la possibilité de les faire défiler une par une et en choisir une à votre convenance; faute d'un véritable éditeur de terrain comme nous en voyons de nos jours.
Vous voilà donc fraichement élu au poste de maire d'une ville qui n'existe pas puisqu'à la base, ce terrain est bien évidemment vide! Tout reste donc à faire. Pour vous aider dans votre tâche, vous disposez d'une somme d'argent plus ou moins importante suivant le niveau de difficulté choisi pour débuter la partie.

Arrivé sur la carte, vous repérez immédiatement les deux barres d'outils misent à votre disposition. Celle de gauche sert uniquement à la construction. Ci trouvent de quoi détruire, construire des routes, des voix ferrées, des lignes électriques, des parcs, des résidences, des commerces, des industries, un commissariat, une caserne de pompier, un stade, un port, une centrale électrique à charbon et nucléaire, un aéroport et pour terminer une mystérieuse case comportant un point d'interrogation. Tous les outils indispensables pour façonner la ville à votre façon.



La seconde barre en haut comporte plusieurs boutons assez variés. Vous y trouverez en vrac de quoi accélérer ou diminuer la vitesse du jeu, sauvegarder ou charger une ville, déclencher des catastrophes, de quoi étudier le développement de votre ville avec différents tableaux, un bouton d'aide et surtout trois affichages très importants. Le premier est le nombre d'habitants, le second votre argent disponible et le troisième, un graphique qui vous informe de la demande en résidence, commerce ou industrie.

A partir de là tout s'enchaine très simplement. Vous construisez des quartiers qui pour vivre ont besoin de magasins et d'usines qui ont eux-même besoin d'être alimenté en électricité. Il vous faut donc acheter une centrale électrique qu'il est bon de mettre à l'écart car celle-ci génère de la pollution. En effet la population a ses besoins mais aussi ses humeurs. Pour les connaître il vous suffit d'aller voir dans la barre du haut, vous aurez accès à un tableau vous informant sur votre popularité ainsi qu'a une liste de sujets qui inquiètent ou qui manquent le plus à vos citoyens. La pollution, la criminalité, la peur du feu, les bouchons dans les rues et encore bien d'autres viendront perturber le bon fonctionnement de votre ville. A vous d'y remédier le plus rapidement possible. Pour visualiser les secteurs touchés par tel ou tel mal-être, une carte est mise à votre disposition avec différents filtres. Afin de gérer tous ses éléments qui coûtent de l'argent, vous devrez jongler avec les impôts pour équilibrer votre budget.



Pour vous aider dans votre tâche, un personnage fera son apparition de temps à autre pour vous donner des informations importantes. Il s'agit du professeur Wright. Pourquoi ce nom? C'est tout simplement celui du créateur de la série. Il interviendra pour vous prévenir quand la population aura atteint un certain seuil, en cas de catastrophe ou pour vous offrir des récompenses. Car il y a des récompenses dans cet opus. Elles n'étaient pas présentes dans les autres versions. La première est votre propre maison par exemple. Et des bâtiments supplémentaires dans un city-builder, c'est un plus indéniable.

Tous les ingrédients sont réunis pour un jeu de gestion ultra complet (pour l'époque) et très simple à maitriser. De plus on note un mode entrainement pour se faire la main. Même s'il est loin d'être aussi détaillé que les didacticiels d'aujourd'hui, il a néanmoins le mérite d'être présent. Vous pourrez aussi noter le mode scénario vous proposant de reprendre les rennes d'une ville en proie à la débâcle. Il faudra par exemple sauvé Détroit de la criminalité ou une autre ville de l'invasion d'un monstre géant qui version Nintendo oblige, est incarné par Bowser en personne! Il y en a six en tout qui vous donneront plus ou moins de fil à retordre. Vous aurez aussi le loisir de déclencher vous-même des catastrophes (incendie, inondation, tremblement de terre, tornade, monstrer géant et crash d'avion).



Graphismes:

La version Super Nintendo est certainement la plus réussie de Sim city premier du nom. Profitant d'une sortie tardive, elle apporte son lot de nouveaux bâtiments. Autre ajout important, la venue des saisons qui passent. L'été, les couleurs sont vives et vos cerisiers sont en fleur. L'hiver, le sol est recouvert de neige et vos arbres seront dépouillés. Le jeu faisant parti de la première fournée de jeu sur la console, ne vous attendez pas y trouver des effets bluffant mais ils ont le mérite d'être clairs et c'est l'essentiel pour ce type de jeu.


Animation:

Des points qui bougent sur les routes pour simuler le trafic routier, un wagon sur la ligne de chemin de fer et de la fumée qui sort des cheminée des usines, voilà un peu près tout ce que vous verrez à l'écran. On note malgré tout l'effet transitoire entre les saisons mais l'intérêt du jeu ne ce situe pas à ce niveau là.


Musiques et sons:

Le jeu bénéficie d'une bande son excellente qui colle à merveille à l'ambiance du jeu. Plutôt zen, les musiques agrémenteront parfaitement vos moments de réflexions. En revanche, le jeu ne dispose que de très peu de bruitages.


Maniabilité:

Pas de souris et pourtant... Le jeu est un modèle d'ergonomie. Tous les contrôles ont été repensé pour la manette est celle-ci est exploitée très intelligemment. La croix multidirectionnelle sert à déplacer le curseur et les différents boutons de la manette sont utilisés pour d'autres actions classiques. Mais là où les développeurs ont été malin, c'est d'avoir associé des raccourcis aux touches Start et select. L'une envoie votre curseur directement dans la barre d'outils et l'autre dans la barre d'options. Vous gagnerez donc un temps fou en vous évitant des déplacements assez lents sur la carte. Exemplaire pour une console!


Au final:

Probablement la meilleure version de Sim city. Le jeu est relativement simple à prendre en main et la durée de vie est inépuisable si vous aimez le genre. Le jeu bénéficie d'une excellente prise en main, notamment grâce à ses contrôles bien pensés. Bien sûr, le jeu à énormément vieilli si on le compare à des productions plus récentes. Mais Sim city est un précurseur donc rien que pour cela, il faut l'essayer.

• Ergonomie
  
• Musiques zen
  
• Version améliorée
  
• Durée de vie
  

• Graphismes minimalistes
  
• Peu vivant
  
• Peu de bruitages

Graphismes: 13
Maniabilité: 18
Musiques et sons: 14
Durée de vie: 18
Scénario: -

Note globale: 16/20




625ième test
Edité le 23/03/2010 à 20:23