Shadowgate - NES -

Editeur: Kemco
Développeur: Icom Simulations
Joueurs: 1 joueur
Genre: Aventure/réflexion
Année: 1991 en Europe; 1989 aux Etats-Unis.



Prémices:
Féru à une époque de ces livres "Dont vous êtes le héros", ces bouquins où vous devez combattre les forces du mal avec deux dés, un crayon et des choix multiples d'orientation au travers de manuscrits chiffrés. Hé bien, à cette époque où moults aventures m'ont baigné, un jeux avait retenu mon attention, il s'agit de Shadowgate. Un jeux qui reprend en partie ce principe avec une connotation "point and click" plutôt très rare sur console, surtout sur NES.



Welcome stranger:
Afin de dominer le monde, Lord Warlock, le seigneur sorcier du coin, veut réveiller Béhémoth, un monstre terrifiant capable de mettre le chaos sur la planète. Dernier descendant de la lignée des rois, vous êtes envoyé devant les portes de Shadowgate, le châteaux de Lord Warlock en question!
Faites attention, aux moindres faux pas c'est la mort! Car outre les monstres du Lord, les pièges du grand manoir sont là pour refroidir vos ardeurs. Le ton est donné dès le début! Après un rapide dernier avertissement du méchant, vous voilà face à la grande porte du châteaux... et la difficulté commence déjà!



Un genre dans les oubliettes sur console:
Concernant l'interface, vous êtes face à un écran composé de plusieurs fenêtres et d'un curseur en forme de main.
Le curseur servira bien entendu à interagir avec les différentes fenêtres et le décor; ils sera aussi beaucoup plus difficile et contraignant de le faire avec la croix directionnelle qu'avec une souris d'ordinateur.
3 fenêtres s'offrent à vous:
-la fenêtre en haut à gauche montre le décor et affiche donc ce que l'on est sensé voir.
-la fenêtre en haut à droite indique les objets que vous transportez.
-la fenêtre du bas est la fenêtre instructions avec les différents verbes d'actions, les possibilités de route à choisir et la réorganisation des cartes et autres options de jeux.
Il va falloir utiliser les différents verbes d'actions (au nombre de 9 : regarder / prendre / ouvrir / fermer / utiliser / frapper / abandonner un objet / parler / bouger) sur le décor et/ou les objets afin de progresser dans la périlleuse citadelle. Vous serez amener aussi à gérer vos torches, sous peine d'y rester. Une musique stressante sera là pour vous indiquer que la torche sera prête à s'éteindre si une nouvelle n'est pas utilisé tout de suite.



Enigmes médiévalesques:
En termes de graphismes, on ne peut dire que Shadowgate brille de ce côté là, c'est plutôt moyen, et même si les environnements varient au cours du périple (grande salle, tour, grotte...), l'absence cruelle d'animation rend l'univers du soft plutôt mort et sans âme (un comble). De plus, l'affichage des pièces sous un seul angle, les capacités non sur-exploités de la NES et une musique certes d'ambiance mais redondante ne permettent pas de considérer ce jeux comme un titre culte sur la console... cependant!



Conclusion:
Il possède un certain charme de par son challenge certe court mais corsé (les rencontres avec la mort seront nombreuses), son style de jeux et son ambiance (lieux visités...) qui ravirera les adeptes du genre. Un jeux à essayer, il est loin d'être parfait mais propose un petit condensé sympathique qu'on aurait aimé bien + fouillé et prononcé sur la console.



Graphismes: 10/20
Une sous-exploitation, surtout au niveau de l'animation, qui ne rend pas l'aventure de Shadowgate des plus attrayantes! Toutefois, vu l'univers mystico-médiéval, mieux vaut ne pas s'attendre à du rose flashy ou du vert fushia.

Gameplay: 16/20
Si le curseur n'est pas l'idéal à manier avec un pad, ça reste correct et sans réelle difficulté.

Durée de vie: 16/20
Si la difficulté vous poussera à aller jusqu'à la fin, le taux de rejouabilité est très faible tant vous aurez compris l'ensemble des énigmes.

Son: 11/20
Répétitives mais dans l'atmosphère du soft, une bande son plus grande et plus réfléchie n'aurait pas été un mal. Cependant, le seul intérêt résidera dans la musique plus rapide qui annonce la fin fatal de votre torche.

Note finale: 15/20



Nota-bene: Si le jeux a été traduis en français, faits plutôt rares à l'époque, quelques problèmes de traduction sont à noté, dont le fameux "chambre pour balai".