Pc Kid - Pc engine

Pc kid (Bonk's Adventure )

Développeur: Nec/Red
Editeur: Red
Genre : plate-forme, 1
Format: Pc engine, puis en adaptations diverses
Année : 1989

La période du bon vieux temps est résolu, Mario et Sonic sont devenus le plus souvent des cas un article de vente apportant des profits immédiat, mais au détriment de l’âme du jeu ; alors devons-nous revenir en arrière, là est la question. Mais retournons à notre sujet, Nec afin de rivaliser face aux constructeurs Nintendo et Sega décide de créer eux aussi une mascotte en quelque sorte, le filon des jeux de plate-forme fonctionnait du tonnerre, ainsi naquis un héros particulièrement original en personne de Bonk (non européen et américain).

Bonk's Adventure sur TurboGrafx-16 a été l'un des premiers jeux disponibles sur la Console Virtuelle de la Nintendo Wii et cela permet d’aborder les jeux made in Nec sous une forme d’émulation accessible, mais avec un coût au porte-monnaie.



La préhistoire revisitée

Bien avant l’ami Chuck Rock de core Design, les concepteurs Red imaginent un humain doté d’une bouille bien sympathique, apparemment non armé, qui devra survivre à travers la jungle préhistorique. Avec un scénario basique, signalé dans la notice (en support original), Pc Genjin (nom original du jeu) se place comme un jeu de plate-forme classique : avancez, sautez, finir les niveaux pour accéder aux suivants, le joueur lambda de cette époque se trouve en la présence d’un genre très utilisé sur les machines Nes et autres Master system, à savoir que le nom du soft provient d’un jeu de mots, volontairement voulu par Nec.
L’univers dans lequel évolue le héros apparaît quelque peu loufoque et parfois déjanté et il remet en cause nos précieux cours d’histoire.
Les méchants sont des animaux, principalement des dinosaures, dont l’apparence n’a rien à voir à la réalité, oui les programmeurs RED ont eu un grain de folie. Les reptiles sont accoutrés d’une coquille sur la tête et d’autres portent des lunettes de soleil. Dans le désert les cactus dansent et les palmiers marchent sur le sable. D’autres bizarreries peuplent ce monde étrange et le rendent magique.


Le bourreau des cœurs

Le héros s’apparente à un minuscule bébé, mais il fait le maximum. A travers une bouille d’ange faisant craquer les filles, Kid demeure un personnage insolite et prouve l’originalité de Nec. Ce bébé avec un corps déformé à la manière d’un Super Deformed, ce dernier est dessiné avec une tête énorme et le reste des membres sont en total désaccord avec la logique, mais nous sommes en présence d’un jeu vidéo, alors un peu d’imagination.
Le crâne difforme sert d’arme, il assène des coups de boule à longueur de journée, en sautant il exécute également son attaque.
Contrairement à Chuck Rock, Kid utilise bien sa tête mais au sens propre du terme.
Avec une seule attaque, le joueur risque d’être déçu par ce système simplifié, non car l’intérêt de Pc Kid ne se limite pas seulement au design du jeu ainsi que son personnage principal, ce titre regorge bien d’autres qualités.



La Nec plus ultra !

Les concepteurs Nec ont toujours su élaborer des jeux de qualité, surpassant aisément la concurrence. En effet, il suffit de regarder la série Star Soldier, pour remarquer tout le talent de la Pc engine. Ses machines avaient vraiment une longueur d’avance surtout que le processeur reposait sur une architecture 8 bits, rivalisant au 16 bits de l’époque.
Bonk adventure détient des graphismes hauts en couleur et la ressemblance avec Chuck Rock, titre originaire de la Megadrive.
Le soft de Hudson soft respire la qualité, doté de sprites imposants lors des boss ainsi que de belles animations des protagonistes, on notera la prestance du dinosaure pour le quatrième niveau qui s’étend sur plusieurs tableaux. La palette de couleurs ne se place pas comme criarde et elle reste très coloré, sommes-nous en face d’un jeu 16 bits ? Non, juste Bonk tourne sur une 8 bits qui est bien exploitée techniquement.

Autre détail qui a son importance, c’est bel et bien le héros avec son look mignon ; Bonk bénéficie d’une bonne dizaine de mimiques. Avec le courage féroce d’un homme des cavernes, ce dernier se dirige vers son destin avec le sourire, mais au fil des bonus, il pourra très vite s’énerver et être invincible sous les traits d’un véritable « tueur » de dinosaures.
Lorsque vous escaladez une falaise, Bonk utilise sa puissance mâchoire pour grimper, on ressent toute sa force à travers ce genre d’image.
Sa prestation pour éliminer les ennemis est vraiment originale et même la façon dont le héros meurt, relate d’une bonne tranche d’humour, ce dernier tombe au sol et de sa bouche sort de la bave immonde à l’image d’une personne qui a la rage.
Afin de récupérer de l’énergie, notre charmant bébé se nourrit de gigot aussi gros que lui, il lance une grimace, puis un sourire.
Bref, le personnage reste attachant et son image reste gravée dans nos mémoires. Ce bébé n’a aucun point visuel face à un Sonic ou un Mario et Nec se démarque une nouvelle fois des personnages classiques, maintes fois utilisés dans ce genre de jeu.

Les environnements graphiques relatent de manières totalement loufoques, les aventures d’un petit homme à la recherche de sa bien-aimée.
On nage dans un estomac d’un dinosaure, on frappe des bestioles qui sont vêtus d’une casquette en forme d’œuf, une rencontre avec une tortue préhistorique,…
Il faut l’essayer pour y croire !



Des lacunes, pourtant

Depuis le début de cette analyse, j’ai pris un malin plaisir de comparer le soft de Red à un titre Megadrive. Certes, Pc Kid rivalise technique sous l’aspect visuel et il se montre très original avec ses décors et ses monstres.
Oui, Bonk a tout pour devenir une mascotte de la marque, contrairement à Chuck (subissant la loi « Sonic » support Sega)
Le talon d’Achille se situe dans la bande sonore, malgré le travail des programmeurs, les thèmes musicaux de ce titre ne marquent pas le joueur, au contraire elles nous endorment, ce qui est regrettable au vue de la qualité visuelle.
Il aurait fallu sans doute plus de bruitages comme des cris de chouette (j’abuse, non) ou le grognement de bêtes affamées. La musique reste trop discrète à mon goût, je retiens simplement le thème de l’introduction.

Un autre point reste à éclaircir, il s’agit de la maniabilité. Le jeu utilise seulement deux boutons un dédié pour le saut et le second pour frapper. J’ai constaté une rigidité sur la réalisation de certains sauts, obligeant le joueur à être précis, surtout à la fin du jeu.
Rien de grave, car la prise en main demeure rapide et accessible à tous, il suffit de bien connaitre les niveaux pour éviter les pièges.

Une référence supplémentaire pour Nec

PC Kid reste une valeur sure pour les possesseurs de la marque Nec. Sous une forme innocente d’un bébé, ce héros a su montrer les crocs et a apporté une qualité supplémentaire aux jeux de plate-forme. Non seulement, le soft doit être agréable à jouer, mais il doit dépayser le joueur à travers une ambiance complètement dingue, sans nuire à la bonne compréhension du joueur.
Outre, une claque visuelle pour une 8 bits, ce titre se classe avec brio au sein des plus beaux titres sortis cette année, faisant passer la Nes et la Master system pour des machines d’un autre âge.

A défaut d’être court, ce jeu mérite d’être rejoué régulièrement. J’apprécie toujours des passages bien marrants, et son univers nous change de la violence actuelle, une vraie bouffée d’air.
De plus, vous pouvez à présent le télécharger en toute légalité et moyennant finance sur la console virtuelle de la Wii.
Que dire de plus, enjoy !



- Réalisation graphique superbe pour un jeu 8 bits,
- Environnements et personnages attachants,
- Une mascotte supplémentaire pour Nec,
- On y revient encore,
- La qualité Nec.

- Jeu peu connu des joueurs,
- Musique en demi-teinte (mais on le compare bien souvent à un titre 16 bits).

Graphismes : 17.00/20
Maniement : 15.00/20
Son : 15.00/20
Durée de vie : 15.00/20
Scenario: -

Note Globale: 17.00/20


Images venant de 1up et Pc engine.uk


Lien vers Oldies test :

Chuck rock - Megadrive


604ième test
Edité le 20/09/2009 à 21:27