Jungle Strike

Jungle Strike : the Sequel to Desert Strike

Développeur: High Score Productions
Editeur: Electronic Arts
Année: 1993
Genre: Action
Joueurs: 1 joueur
Support: Mega Drive (testé), Super Nintendo, DOS, Amiga 500, Amiga 1200, Amiga CD32, Game Boy.
Langue: Anglais

Un an après la sortie de Desert Strike, Electronics Arts nous sert une suite qui sent bon la jungle. C’est High Score Productions qui se charge du développement en association avec Granite Bay Software, créateur de la série. Ce changement de studio va-t-il bousculer les règles établies par le premier opus ?



Après avoir soufflé dans la cartouche et allumé la console, les possesseurs de Desert Strike remarqueront que c’est à bord d’un Comanche et non plus d’un Apache que vous allez pouvoir combattre de nombreux terroristes dont leur chef n’est d’autre que le fils du dictateur Kalbaba, l’ennemi tué dans l’épisode précédant. Mais Ibn Kalbaba n’agit pas seul, il s’est associé à Carlos Ortega, baron de la drogue sud américain. Tous deux ont mis la main sur plusieurs ogives nucléaires et ils sont prêts à attaquer les Etats-Unis d’Amérique.

La Maison Blanche vous a demandé d’être l’homme de la situation et de mettre fin aux agissements de ces deux terroristes. Vous commencerez votre première mission à Washington, encore mieux, votre hélicoptère prendra son envol juste devant la chambre du Président. Les premiers objectifs vont être assez difficiles pour les néophytes du genre car ils vont rentrer directement dans le conflit. Pas de didacticiel, il faudra vite protéger les édifices publics et les monuments de la capitale, capturer des personnalités corrompues puis protéger la voiture du chef de l’état. Pas le temps de s’ennuyer dans cette première campagne.



Desert Strike 1.5 ?

Il est assez difficile de tester ce jeu tant qu’il ressemble à son prédécesseur. Dès le menu principal, les habitués se retrouveront en terrain connu. L’interface est identique, seul le fond d’écran a été modifié. Vous pouvez choisir votre copilote et saisir le code d’accès au niveau donné à la fin de chaque campagne.

Les suites changent parfois le système de jeu d’un opus à un autre. Dans le cas qui nous intéresse, rien n’a évolué. Vous suivez toujours les objectifs indiqués qui vous emmèneront aux quatre coins de la carte afin de détruire des cibles ou récupérez des soldats, vous devrez surveiller votre jauge d’essence ainsi que votre stock de munitions. Vous trouverez de rares ravitaillements représentés par des bidons d’essence, des caisses d’armements et des boites à outils. Ramener des alliés éparpillés sur le terrain offre toujours la possibilité de remonter l’armure.

Le Comanche se manie un peu plus aisément que l’Apache grâce à une meilleure réactivité des commandes. L’absence de contrôle permettant de décider de la hauteur de l’appareil fait toujours tâche dans le gameplay. Les contrôles des armes à feu sont identiques. La touche A tire les missiles Hellfires, la touche B les roquettes Hydras et la touche C déclenche le canon. On retrouve l’absence de HUD, toutes les informations sont disponibles dans le menu pause. Les positions des compteurs ont changé de place mais aucune option supplémentaire n’a été ajoutée. La navigation s’effectue toujours à partir des trois boutons de la manette. Les données fournis sont complètes et permettront ne pas être surpris par la rencontre d’un nouveau type d’ennemi.

Ces nouveaux ennemis, aussi bien terrestres, aériens ou maritimes vous obligeront à mettre en œuvre différentes stratégies afin de les faire exploser. Le nombre de munitions par campagne étant limités, abattre seulement les ennemis stratégiques tout en connaissant la quantité de dégâts à leur infligés est essentiel afin de finir tranquillement les missions. Leurs déplacements sont toujours aussi limités, ils ne bougent même pas lors de leurs tirs attendant simplement que leur existence se termine par une rencontre avec un missile.



Voyages voyages, plus loin que la nuit et le jour…

Le jeu conserve la vue en 3D isométrique et son moteur graphique a subit quelques faibles améliorations. Les décors sont un peu plus fouillés et surtout plus diversifiés. Les missions vous entraineront dans différents environnements assez différents les un des autres. C’est assez agréable de survoler autre chose que des dunes ensablées même si un retour dans un désert se fait au cours d’une campagne. Le jeu débutera dans Washington où vous pourrez faire la visite de quelques monuments, de bâtiments publics et même d’une zone résidentielle. Les cotes américaines avec son autoroute, un désert, une jungle, des pleines enneigés font partis des différents décors mis en avant dans le jeu. Le dépaysement est total. Au final, 11 missions vous sont proposées. Une durée de vie plus intéressante que Desert Strike et toujours rallongé par une difficulté élevée. La consommation de fuel de l’hélicoptère est toujours aussi importante et avoir un œil sur l’emplacement des bidons d’essence les plus proche est toujours une sécurité afin d’éviter de perdre une vie sur les trois disponibles.

Les cut-scènes restent d’actualité avec des personnages digitalisés. Elles permettent de dérouler le scénario entre et pendant les missions. Elles sont accompagnées de musiques oscillantes entre le mauvais et le moyen.

La vraie innovation du jeu réside dans les différents véhicules pilotables. Que ce soit l’aéroglisseur, le chasseur furtif ou la moto, chacun possède son gameplay plus ou moins facile à appréhender avec son type d’armement. Le plaisir de jeu augmente autant que la difficulté du titre lors de ces phases.



Au final, il n’est pas conseillé aux personnes qui n’ont pas aimé l’aventure sableuse de Desert Strike de se lancer dans ce titre. Jungle Strike est juste une évolution de Desert Strike et mériterai le surnom d’addon mais les améliorations que High Score Productions propose permettent de hisser le niveau général du jeu et d’en faire un hit incontournable.

+ Les nouveaux véhicules,
+ Nombre de campagnes,
+ Diversité des lieux.

- Difficulté,
- Son,
- Histoire.

Graphismes : 16
Maniement : 15
Son : 10
Durée de vie : 17
Scénario : 12

Note Globale : 17/20

Edité le 04/07/2008 à 09:16