Ze Killer - La rentrée !

Fini de voir tous ces gens arborant des sourires niais. Fini de croiser tous ses petits morveux sur leurs vélos ou sur la moindre parcelle d'espace vert en train de jouer au foot.
C'est enfin la rentrée !
Quoi de plus agréable que d'entendre ces même gosses pleurer pour leur première rentrée scolaire ? Quoi de plus agréable que de croiser ces même gens le regard vide et l'air triste en se disant que c'est repartit pour un an dans les transports en commun ? Et surtout quoi de mieux que retrouver ce ciel gris annonciateur de pluies froides et incessantes ? C'est donc avec une sourire carnassier que j'ai décidé de partir en vadrouille, arpentant les rues de ma ville en K-way bleu ciel, à la recherche d'une bonne vieille daube à vous offrir en pâture.

Ploc, ploc, ploc quelle douce sonorité sur ma capuche. Je n'ai finalement pas eu à marcher bien longtemps pour trouver mon bonheur. Elle était là, je la sentais près de moi. Dans une petite ruelle sombre et sale, des poubelles renversées, un vieux chat léchant une vielle boite de sardines. Après lui avoir décocher un bon coup de pied dans les côtes l'envoyant valser dans une flaque d'eau, je me penche vers la poubelle renversée et que vois-je ? Une cartouche Super Nintendo ! Une licence de film qui plus est ! Hummm, voilà qui s'annonce prometteur ! C'est donc au pas de course que je rentrais dans le taudis qui me sert d'habitat en prenant soin au passage de brancher un câble sur l'arrivée électrique du voisin.

Quelques minutes après, j'enclenche la cartouche tant recherchée pour y découvrir un écran titre très prometteur car je m'aperçois alors qu'en plus d'être une licence de navet, il s'agit en plus d'un épisode 2 ! Hoooooo joie ! Inutile de faire durer plus longtemps le suspens le jeu/la daube/la bouse (cochez la mention inutile) se nomme « Home alone 2 - Lost in New York ». Pour les chanceux qui ne connaîtraient pas ce film au combien hilarant quand on à moins de cinq ans, je vais vous en conter l'histoire en quelques mots. Imaginez une famille composée de plein de morpions, tellement qu'à chaque fois que les parents décident d'emmener tout le monde en vacances, ils en oublient un ! Et le pire de tous en plus ! Imaginez une petite tête blonde, tellement mignonne qu'on lui collerait volontiers des tartes ! Voilà, vous tenez votre héros, Mc Culay Curtis ou un truc du genre. Bref on s'en fout depuis il a du sombrer dans la drogue, on en entend plus parler ! Donc le gamin oublié reste seul chez lui et dois faire face à deux cambrioleurs maladroits. Pour s'en débarrasser le sale mioche décime des pièges partout et comme d'hab', les vilains perdent.



Inutile de vous préciser que le jeu est à l'image du film, une oeuvre d'art que je vais m'empresser d'aller ranger dans mes chiottes. C'est un jeu de plate-forme/action très inspiré... Ca commence très fort, vous êtes dans un palace et allez savoir pourquoi, toutes sortes d'embûches vous attendent. Les longs couloirs sont infestés de maîtres d'hôtels voulant vous attraper on ne sait pour quelle raison (sûrement votre insupportable tête de blondinet), des bagages sautant (non non, je n'hallucine pas), des aspirateurs fous qui n'hésiteront pas à essayer de vous engloutir, des femmes de chambres balançant des oreillés (ça ne rigole pas) et mention spéciale pour le vieux monsieur dans un grand imperméable qui essaye de vous attraper...Je vous laisse imaginer le pire ! C'est du grand n'importe quoi en sommes. Et ce ne sont que les ennemis du premier niveau ! Niveau gameplay, les développeurs ont fait preuve de beaucoup moins d'imagination (bon c'est vrai que des bagage fous et un pervers en imper c'était quelque chose quand même!). Alors attention le mioche est capable de sauter, de tirer avec des pistolets et autres joyeusetés qu'il arrive à trouvé n'importe où (dans des lampes, devant des portes...), de s'accroupir et glisser pour renverser des obstacles qui osent lui barrer la route. Dès le premier niveau on sent tout de suite l'intelligence du garçon, son but étant d'arriver en haut de l'hôtel, il prend l'ascenseur mais plutôt que d'appuyer directement sur son étage, visiblement il a décidé de vous les faire tous visiter. Surtout qu'à chaque fois vous devrez faire demi-tour une fois le bout atteint pour reprendre le même ascenseur. Encore une fois c'est une idée digne d'un schizophrène. Et puis que dire des graphismes minimaliste, votre "héros" ne ressemble vraiment à rien. Il est aussi insignifiant que les fourmis que je m'amuse à jeter dans les toiles d'araignées et croyez moi, si les araignée mangeaient des cartouches, ça ferait longtemps que celle-ci aurait été dévorée. C'est vide, mal animé à l'image de l'intérêt général du titre. Les musiques sont stridentes, à la limite de l'insupportable. Bref je vais arrêter le massacre. Un jeu comme on aime les détester.



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Edité le 22/09/2007 à 16:53