Final Fantasy VI

Il fut un temps où les RPGs ne nous éblouissaient pas à grand fracas de cinématiques et de graphismes à couper le souffle. Ce temps, est l'air des consoles 16 à 32 bits; ces RPGs, sont ceux qui ont réussit à nous faire ressentir de l'émotion à travers 3 pixels mal placés. Car en cette période le RPG avait une âme: il arrivait à nous faire frissonner, à nous faire pleurer; à nous faire rire, à nous faire rigoler. Le jeu que je vais vous tester aujourd'hui en est un des plus digne représentant: il s'agit de Final Fantasy VI.


Après un renouveau plutôt prometteur avec Final Fantasy 4, qui avait développé une psychologie pour ses personnages encore jamais vue à l'époque; et un retour au source avec Final Fantasy 5, qui revenait au système de Jobs avec une histoire dit classique; Final Fantasy 6 ne pouvait que nous surprendre encore une fois. Car oui, même s'il reste un RPG Old-School, ce 6ème épisode de la saga créé par Sakaguchi annonce clairement la transition vers les RPGs plus mature, notamment grâce à son histoire qui, est très mise en avant dans le jeu.

C'est à travers ce test, cher lecteur, que je vais tenter de te dire pourquoi ce jeu est exceptionnel, pourquoi il est considéré comme le meilleur des Final Fantasy à ce jour. Alors s'il te plaît ne lâche pas la main que je te tend, et suis moi afin de décortiquer ce monstre qu'est Final Fantasy 6. Mais attention! Même si je vais essayer de rester le plus critique possible, la passion que je porte à ce jeu risque de se fair ressentir.



Comme à mon habitude, je vais commencer par te narrer l'histoire afin de se mettre dans l'ambiance. Tout d’abord lorsque l'on allume la console, on sent que ce jeu n'est pas anodin, qu'il marque un tournant, qu'il va nous faire parvenir toute son émotion, et ça, on le ressent rien qu'à l'apparition de l'écran titre.


« Il y a longtemps, la guerre de la magie a réduit le monde à une terre dévastée, et la magie a simplement cessé d'exister. 1000 ans ont passé... Le fer, la poudre à canon et les machines à vapeur ont été redécouverts et la haute technologie règne... Hélas, des gens voudraient reconquérir le monde en redonnant vie à la force destructrice qu'est la "Magie". Est-ce que ceux étant au pouvoir sont sur le point de répéter une insensée et mortelle erreur? »


Après cette explication des événements passés, trois personnages juchés sur des machines (ressemblant étrangement au logo du jeu) arrivent au abord de la ville de Narsh pour, semble-t-il, aller chercher un Espers (kezako?). On apprend de suite que la jeune fille présente avec ces deux personnages est sous contrôle de l'armée, et qu'elle aurait réussi à décimer quelques bataillons à elle seule. Ainsi ces trois là se dirigent vers la ville avec la ferme intention de trouver ce qu'ils sont venu chercher.


Rien que ce début de l'aventure nous promet énormément. Je t'avais parlé de l'émotion que dégageait l'écran titre? Et bien ce n'est rien comparé à la marche vers Narsh, utilisant le mode 7. Déjà cette séquence est magnifique d'un point de vue graphique, mais en plus la musique qu'il l'accompagne est tout simplement sublime. Encore une fois je m'emporte, et j'oublie de vous parler du scenario... Désolé ami lecteur.

Régnant sur son Empire, l'empereur Gestahl asservit désormais la presque totalité du monde. L'empire à réussit son expansion notamment grâce à une fantastique (re)découverte: celle de la magie. Comment e-t-elle été découverte? Qu'est-elle réellement? Car oui, je parle de magie, mais c'est bien plus compliqué que cela... Toujours est-il que Gesthal a combiné la puissance de cette magie à une technologie de pointe afin de créer les Magitek. Tu l'as deviné, il s'agit de ces même machines sur lesquels sont montés nos trois protagonistes du début. Mais le vrai méchant du jeu est le bras droit de l'empereur: Kefka. Retiens bien ce nom! Tout à été fais pour qu'on puisse haïr ce personnage, il est à la fois caricatural, monstrueux, lâche... Il ressemble à un clown, fais parfois le clown, mais cela et d'autant plus dramatique que c'est un véritable monstre qui n'hésite pas à tuer et à massacrer. C'est très difficile à te décrire Kefka si tu n'as pas joué au jeu. J'entends encore son rire sordide, lorsqu'un rien ne l’amuse... Brrrrrrr...


Il me reste à parler des 14 protagonistes de l'histoires. Car ici, contrairement à bon nombre de RPGs, il n'y a pas de Héros. Enfin si: ils le sont tous! Chacun à une psychologie travaillé au petits oignon, chacun à sa propre histoire. Et quels histoires! Passant du meurtre de sa famille à l'abandon d'un jeune garçon, du destin d'un roi à la mort de sa bien aimé, chaque personnages aurait pu faire l'objet d'un jeux vidéo à lui seul, tellement leurs histoires sont fouillés. Tu l'as compris, il ne s'agit pas ici d'une femme aimant son doux héros, qui, avec ses amis vont se venger du méchant pour avoir brulé leurs maisons. Que nenni, chacun a une raison personnel de se battre avec l'ultime boss du jeu, chacun à sa motivation que tout le monde (même toi ) peut comprendre.

Ainsi s'enchaine scène cultes, moments inoubliables, et passages d'une beauté rare. Tous ceux qui ont joué à ce jeu se souviennent du train, de l'opéra, de la falaise où se trouve l'Esper gelé, pour ne citer qu'eux. Que d'émotions, rien qu'avec les lieux que j'ai cité...


Difficile de te parler de l'histoire sans rien révéler. Toujours est-il que ceux qui aiment les scenarios fouillés et approfondies ne pourront passer à coté de ce jeu, tant il regorge de séquences d'émotions, de scènes cultes et de personnages inoubliables.



Eh eh, la partie surement la plus difficile à expliquer! Enfin, tu vas me dire que rien n'est facile avec ce jeu .

Commençons tout de suite par le système d'évolution des personnages. Ici nous avons affaire à du Final Fantasy pure et dur. Ce que je veut dire par là, c'est que les personnages sont plus puissant en augmentant tout simplement de niveau grâce aux points d'expérience que l'on récupère en combattant. Changer de niveau veut dire que tu augmentes tes points de vie et tes points de magie. Si tu veux par contre augmenter tes points d'attaques, tes points de défense, ou encore l'esquive et les coups critiques, il va falloir cette fois ci acheter armes, boucliers, ou encore armures dans chaque établissements spécialisé. Mais ce que je t'ai expliqué là , je pense qu'en tant qu'amateur de RPG, tu t'en serais douté!


Parlons un peu des nouveautés de l'opus. Tout d'abords, fini les classes de personnages que l'on peut choisir, dans Final Fantasy 6, chacun auras ces compétences dès le début et on ne pourras les changer. Ainsi vous trouverez Lock avec la compétence Voler, Sabin avec la compétence Blitz (vous aller devoir faire une succession de touche à la manière d'un jeu de combats afin qu'il lance son attaque), Shadow avec la compétence Lancer, etc. Chacun a ainsi une compétence qui lui est propre.

Ensuite, vous pourrez changer les statistiques des personnages au moyen des bagues (Reliques, ou Accessoires). Vous pouvez en avoir deux par personnages, celle-ci vous permettant d'augmenter votre force, votre esquive, ou encore courir, tenir une arme à deux main, etc.

Enfin, un des points important: les magies. La magie s'acquière grâce au Espers (les invocations du jeu). Vos personnages pourront associer chacun un Espers, celui-ci vous apprenant la magie qu'il est capable d'apprendre, chaque Espers, ayant ainsi différentes magie. Par exemple, Shiva va vous apprendre glace 1, et glace 2; Ramuh foudre 1 et 2, etc. Mais vous n'apprenez pas les magies par coeur immédiatement, il vas falloir garder votre Esper un petit moment afin que le taux d'apprentissage atteigne les 100 %, chaque magie s'apprenant plus ou moins rapidement.


Je peux aussi te parler d'un nouveau système qui aboutira surement aux limites de Final Fantasy 7: les attaques de désespoirs. Ce sont des attaques dévastatrices qui surviennent lorsqu'un personnage à ses HP au plus bas niveau, mais ces attaques ne surviennent pas systématiquement, la chance qu'elles se produisent est même infime! Je n'en ai moi-même jamais vu!


Voyons maintenant les combats. Je te précise d'abord que les monstres ne sont pas visibles sur l'écran, et que donc les combats se déclenchent aléatoirement. Revenons à nos moutons. Les combats sont dit au tour par tour, mais depuis le 4ème épisode Final Fantasy a été instauré le système d'ATB. Oui, je voit dans ton regard que tu demandes ce que c'est, et bien je vais y répondre. L'ATB (pour Active Time Battle) est en fait une jauge qui se remplit durant les combats, lorsqu'elle est pleine celle-ci va vous permettre de sélectionner une action. La jauge d'ATB est valable nous seulement pour vous, mais aussi pour les monstres, et il faut savoir que les jauges ne se remplissent pas à la même vitesse: cela dépend de l'équipement que vous avez. Ce système rend ainsi les combats beaucoup plus rapide, dynamique et stressant, tout en conservant le classicisme du tour par tour


Une fois la jauge d'ATB remplie, tu pourras donc sélectionner une action. L'Attaque va te permettre d'attaquer un ennemi au moyen de l'arme équipé par ton personnage. La Magie sert à utiliser les magies déjà apprises, mais attention celle-ci consomment des PM, tout comme les Espers (invocations) qui sont sélectionnables avec la même action. Les Objets te permettent d'utiliser les objets en ta possession (ceux utilisable en combat, bien entendu). Une 4ème action est disponible selon la compétence du personnage, comme je te l'ai expliqué plus haut.



Autre point du jeu: les graphismes. Quatre ans après le lancement de la Snes, les développeurs connaissaient mieux la machine. Et cela ce ressent à l'écran: les personnages sont détaillés (on distingue s'il rient, pleurent, etc.), les villes magnifiques (chacune dans son style), et les décores superbes (il n'y a qu'à regarder le fond lors des combats). Bref, Final Fantasy 6 peut se targuer d'être un des plus beau jeu sur la console. D'ailleurs je pense qu'heureusement qu'il soit sortit sur Snes, car en 3D cela n'aurait pas rendu pareil, il y aurait eu moins d'âme dans le dessin (mention spécial à Yoshitaka Amano , qui en est le designer pour la dernière fois dans la serie), et les décores aurait été je pense moins détaillé, moins majestueux. Le jeu exploit lui aussi le mode 7, et de fort bel manière, notamment lors des phases de vols.


Connais-tu Nobuo Uematsu? Eh bien pour ne rien te cacher, il s'agit du compositeur des musiques de la série Final Fantasy. Et je peux te dire qu'il a signé ici surement sa meilleur bande original! Bien sur tu pourrais me dire que parler des musiques ce n'est pas très critique, mais l'effort fourni et la passion qui en dégage n'est pas anodin. D'ailleurs c'est peut-être une des première fois que chaque personnages possèdent son propre thème, et chaque thèmes collent parfaitement au personnage. Des musiques, comme le thème de Terra, sont des musiques que ne l'on oublie pas, des musiques qui vous arrachent une larme. Ouhla! Effectivement je ne suis pas du tout objectif là!



Parlons tout d'abord de la version Super NES sortie au Etats-Unis. Renommé Final Fantasy 3 pour une plus grande lisibilité des américains (c'est le 3ème Final Fantasy à sortir chez l'oncle Sam), elle reste assez fidèle à la version originale (à contrario du 4), mais de certaines retouches ont tout de même été opéré notamment au niveau graphique et éditorial, les japonais ayant un « certain degré de gaieté et ... de sexualité », d'après Ted Woolsey responsable de la traduction Anglaise...


Le première édition de ce jeu sortit sur les territoires PAL est celle Playstation en 2002. Cette version (non localisé en Français) incluait trois scènes cinématiques, un bestiaire, un lecteur de musique, et une galerie d'art.

La plus récente des version est celle Game Boy Advance sortit sous nos latitudes en 2007, similaire à la version Playstation, les scène cinématiques en moins. Mais l'ajout d'un donjon, de 4 Espers, 3 sorts, et un New Game + (tu sait, celui de Chrono Trigger qui permet de garder ces stats) viendront compenser cette petite lacune.

Un petit mot peut-être sur la dernière collaboration de Square et Nintendo lors de la grande époque des RPG: Final Fantasy 6 SG. Présenté en 1996, il montrait Terra, Lock et Shadow contre un golem de pierre, et tout en 3D! Cette démo devait présenter à quoi ressemblerait le prochain Final Fantasy sur la Nintendo 64. On connaît tous malheureusement la suite...



Ce RPG est surement un des plus marquants qu'il m'a été de faire. Oui les graphismes sont beau, oui la musique est envoutante, et oui l'histoire est prenante, mais tout ces éléments pourrait-il donner un jeu culte? Non, je pense qu'ils pourraient donner, au pire, un excellent jeu. Alors, qu'est-ce qui fait que Final Fantasy 6 tant marqué? Et bien je pense que c'est tout simplement grâce au charme que dégage ce jeu. C'est difficile à exprimer, mais le jeu à une aura autour de lui qui le surpasse au-delà même de son scenario, au-delà même de ses musiques...








La magnifique intro de Final Fantasy 6 à regarder en entier!
Final Fantasy SG, ou comment aurait été Final Fantasy sur N64
Une JV-TV en deux partie (partie 1 et 2) par Manuwaza

N.B.: Merci à terminus Traduction pour la traduction de l'intro du jeu (et du jeu entier!). Certaines images proviennent de jeuxvidéo.com

412ième test
Edité le 03/02/2008 à 11:37