Donkey Kong Country - Super Nintendo -

Donkey Kong Country, un des jeux de plates-formes des plus réputés et des plus prestigieux de la Super Nintendo. En effet, qui n’a jamais joué à ce jeu ? Qui n’a jamais entendu parlé de ce jeu, même s’il n’a pu y toucher ? Bon, c’est peut-être le cas de la génération 128bits, mais à l’époque, souvenez-vous ! Nous sommes en 1994, les 32bits approchent et sonnent le glas pour les 16bits du marché, et notamment celle qui fut la plus vendu de sa génération : la Super Nintendo…



Grâce à mon convecteur temporel j’ai pu nous téléporter en 1994. Plusieurs titres sont à la une : le grunge vient de perdre Kurt Cobain, Lillehammer accueil les jeux olympiques d’hiver, Nelson Mandela devient président, et Casio présente l’appareil photo numérique pour tous. Dans le monde très fermé du jeu vidéo une petite nouvelle fait aussi son apparition : la Playstation de Sony. Deux fois plus puissante qu’une Megadrive, ou autre Super Nintendo, et disposant d’un support CD que son propriétaire maîtrise parfaitement, le monde à les yeux tourné vers cette bête.

C’est alors que Nintendo se permet de présenter un jeu : Donkey Kong Country ! Les journalistes s’esclaffent, car pour eux (et pour le public) rien ne pourra rivaliser contre une 32bits. Première vidéo et étonnement : Nintendo nous montre bien un Donkey Kong, mais c’est pour sa futur machine, la fameuse Ultra 64, dite surpuissante ! Et bien non, le jeu tourne bien sur Super Nintendo. Nintendo prend ce jeu comme exemple en mettant en avant ce que sera leurs jeux : graphismes de pointe et gamplay au petits oignons (même si au fil des ans la firme oubliera vite la première partie du slogan…).



Après de longues années d’absence, Donkey Kong nous revient donc dans un jeu de plates-formes, ce même genre qui l’a vu naître, lui et un certain Jumpman. Rareware, une entreprise qui existe depuis bien avant le NES, mais encore inconnu du grand public, est aux commandes. Que va donnez le jeu ? Et bien retournons à notre époque pour le décortiquer.

BANG !
DES INDIENS !

Oups, désolé, je me suis trompé d’époque. Saleté de convecteur ! Bon, où puis-je trouver un train ?



Donkey Kong, une licence resté dans l’oubli, mais qui a pourtant permis à Nintendo de devenir un leader du jeux vidéo. Vous vous souvenez sans doute que avant ce jeu, Donkey Kong était un vulgaire primate, qui, à la manière d’un King Kong, enlevait les princesses pour les transporter vers d’autres cieux. Sa défense ? Des tonneaux qu’il balance pour vous empêcher de secourir la belle. Un vrai méchant de jeu vidéo donc. Pourtant nous le retrouvons ici, et honnêtement il ne fait plus très peur ! Paré d’une cravate rouge, écoutant de la musique techno, faisant des pitreries jusqu’à embêter des plus vieux que lui : notre singe à bien changé. Mais s’agit-il du même singe ? Pas exactement…

Donkey Kong n’est en fait que le petit fils du Donkey Kong qui combattit Mario. Ce Donkey Kong, las de tous ces combats contre le plombier, se retira dans son clan (le clan Kong), sur l’île de Donkey Kong, et devint le vieux grognon que tout le monde connaît maintenant : Cranky Kong. Voilà pourquoi notre gorille est si différent !



Eh bien il ne me reste plus qu’à présenter le clan Kong dans son intégralité, spécialement inventé pour l’occasion ! Tout d’abord, nous avons Donkey Kong (car oui, finalement c’est un nouveau) qui apparaît donc pour la première fois et qui restera ce singe désormais bien connu de l’univers Nintendo. Puis vient Diddy Kong le petit singe avec une casquette et un maillot rouge, aussi agile que… bha qu’un singe ! Ce deux-là sont les personnages jouables. Ensuite vient les PNJ Kong :Funky Kong le surfeur, Candy Kong la belle, et donc Cranky Kong. Je vous expliquerais ce qu’ils font exactement un peu plus loin dans mon test.



Les méchants sont quant à eux représentés par les Kremlings et leur chef King K. Rool. Ce sont des reptiles, les plus féroces qui soit ! C’est d’ailleurs à cause d’eux (ou grâce ?) que Donkey Kong par à l’aventure. Ils ont volé la réserve de Banane que Diddy était chargé de surveiller. Ils l’ont même enfermé dans un tonneau ! Ni une, ni deux, Donkey par retrouver Diddy et ses bananes. Non mais !



Dans ce jeu de plates-formes, vous incarnez donc au choix deux singes ; Donkey Kong ou Diddy Kong. Vous commencez avec Donkey, et dans un tonneau estampillé « DK », vous récupérez Diddy qui va ainsi vous suivre. Mais si vous préférez prendre Diddy et que se soit Donkey qui suive, une simple pression sur le bouton Select ou A est nécessaire. Bien sur avoir deux personnage a une utilité (ils l’ont pas font pour rien tout de même !), une double utilité même :

- la première utilité d’avoir deux personnages est leur complémentarité. En effet Donkey est le plus lourd des deux personnages, et peut donc tuer des ennemis que Diddy ne peut pas tuer en leur sautant dessus. De plus il possède une attaque spéciale (la « Grosse Baffe »), qui lui permet de marteler le sol avec ses mains tuant ainsi les ennemis à proximité. Si Donkey est plus lourd, Diddy est donc plus léger. Son poids plume lui permet de sauter plus haut, plus loin, et de prendre plus d’élan lorsque qu’il fait une roulade. Oui, on peut tuer les ennemis de deux façons : soit en leur sautant dessus, soit en roulant pour les renverser : ceci étant commun au deux personnages.



- la seconde utilité, est quant à elle plutôt évidente. En effet deux personnage jouables dix forcement deux chance avant de mourir ! C’est un peu comme si vous aviez deux vies, et que à chaque fois que vous récupérez votre partenaire dans un tonneau vous regagnez une vie. Bien sur ceci étant poussé beaucoup plus loin grâce à la complémentarité des deux personnages. Par contre complémentarité ne veux pas dire que vous serez bloqué à un endroit parce que vous avez perdu Donkey ou Diddy. Non. Tous les passages sont praticables avec les deux personnages.



C’est donc avec Donkey et Diddy Kong que vous aurez l’immense joie de parcourir l’île Donkey, constitué de 6 mondes, chacun redécoupés en 5 à 6 niveaux et se terminant par un boss. Autant dire tout de suite que le monde est vaste, les niveaux longs, et le challenge varié ! La jungle, le mer, la cime des arbres, les grottes, l’usine, sont quelques exemples de se que vous pourrez parcourir. Aucun niveau ne ressemblera au précédent : c’est la 2ème fois que vous vous retrouvez dans la jungle ? Et bien cette fois-ci il pleut ! Encore un niveau sous l’eau ? Observez cet effet de pollution que vous n’aviez pas vu avant. Pareil dans la neige : tempête en perspective ! Un niveau en chariot de mine vous est même offert ! Il n’y a rien à redire : c’est un véritable dépaysement.

A l’instar d’un Super Mario World, la carte n’est là que pour vous dire où vous vous trouver, et vous permet de revenir sur les niveaux précédents. Néanmoins, et cette fois-ci à contrario de Super Mario World, la carte ne vous permet pas de faire des petits détours. En fait vous n’avez qu’à suivre le chemin et enchainer les niveaux sans vous poser une question du genre « bon, je fais ce niveau et après celui-là ».



La plupart des niveaux sont composés de façons classiques : vous n’avez qu’à avancer pour arriver jusqu’à la pancarte « Exit ». Mais ils sont riches et bourrés d’endroits dit bonus (qu’il va falloir découvrir et réussir si vous voulez finir le jeu à 101%) renfermant un mini jeu vous donnant souvent une vie. Tout au long des niveaux vous devrez récupérez des bananes, qui au bout de 100 vous donnent une vie supplémentaire ; des lettres, quatre en tout qui forment le mot KONG et vous rajoutent une vie si vous les avez tous ; ou encore des symboles d’animaux qui, au bout de trois, ouvre un mini jeu où vous devenez cet animal et dans lequel il va falloir obtenir le maximum de ses symboles pour gagner des vies.

D’ailleurs ces animaux en lesquels vous vous transformez lors des mini jeux viendront vous prêter main forte au cours du jeu. On retrouve donc pêle-mêle Rambi le Rhinocéros, Expresso l’autruche, Enguarde l’espadon, et Winky une Grenouille aux jambes plus qu’affriolantes. Chacun a sa technique pour vous aider : l’un va défoncer tout le monde, l’autre va permettre de planer et d’enjamber les ennemis, le troisième va vous aider sous l’eau, et la dernière va vous permettre de bondir plus haut. A la manière de votre 2nd personnage, il va falloir les délivrer, eux étant enfermés dans des boites. La plupart du temps ils ne sont pas là par hasard (jamais même), bien souvent c’est qu’il y a à coup sur un bonus caché dans les environs, et ils vont, avant tout, vous aider à parcourir plus facilement le niveau.



En plus de vos amis les animaux (c’est vos amis les animaux ), votre famille vient vous aider. Contrairement à Rambi et compagnie, vous ne rencontrerez pas votre famille dans les niveaux, mais sur la carte, chez eux. Ainsi c’est donc au fur et à mesure de votre avancé que vous pourrez les rencontrer.

Tout d’abord vous avez le droit de rendre visite à un vieux aigri : Cranki Kong. Ce dernier vous donnera des conseils pour trouver les endroits bonus, mais il profitera surtout de votre présence pour vous lancer des pics à la « c’était mieux avant », et autre « pfffff, tu perdras avant la fin », toujours sur un ton sarcastique, mais humoristique.
Ensuite vous avez votre pote surfeur : Funky Kong ! Ce dernier vous laissera voyager à bord de son tonneau Boeing, si l’envie vous prenez de changer de monde, et de refaire un niveau. C’est d’ailleurs le seul moyen que vous avez à disposition pour changer d’endroit sur la carte, par contre une fois dans un monde vous pouvez vous balader à pied librement.
Enfin votre petite amie (même si je ne crois pas que Donkey soit au courant), la belle Candy Kong (enfin belle, c’est une question de gout). Elle vous permet de sauvegarder votre progression, mais encore une foi vous êtes dépendant de votre progression sur la carte car avant d’atteindre sa hutte vous ne pourrez sauvegarder.



Et j’allais oublier de vous parler des tonneaux. Il y a tellement à dire !

Le jeu fait donc la part bel aux tonneaux : pour retrouver votre alter-ego il faudra détruire un tonneau DK, pour les check-points à mi-niveau, il s’agit encore d’un tonneau (avec des étoiles blanches). Et vous aurez aussi l’occasion des transporter des tonneaux tout simples, ou bourré de TNT pour les balancer à vos adversaires. Bien sur sa ne s’arrête pas là, il y a les canons-tonneaux ! Vous sautez dans un de ces tonneaux et c’est partit pour d’autres cieux ! Vous aurez le droit à de longues phases en tonneau dans lesquels la moindre erreur peut vous être fatale : vous ratez le tonneau suivant et il ne vous reste plus qu’à recommencer…




Bon je pense que vous l’avez compris, je parle ici de silicon graphics (ne me fait pas dire ce que je n’ai pas dit !). Vous savez ces fameux ordinateurs qui ont permis de créer, entre autre, les bestioles de Jurassique Park ? Et bien ils ont été repris pour créer ce jeu ! Enfin, c’est vite dit, ils ont plutôt été utilisé pour faire les personnages, ennemis et décores en 3D, qu’ils ont ensuite « aplatit » pour en faire un jeu en 2D. Sa parait simple comme sa, mais il faut dies que c’était super impressionnant d’avoir une 3D aussi belle ! Même si on ne peut appeler sa de vrai 3D, je vous l’accorde. D’ailleurs Nintendo et RARE étaient tellement fier du résultat qu’il n’hésitèrent pas à faire vendre leur jeu presqu’uniquement sur les graphismes. Il n’y a qu’a voir les casettes vendus à l’époque, et même la fin du livret du jeu : on nous explique à chaque fois comment ils ont fait pour avoir des graphismes « ha-llu-ci-nant »(c’est leur terme).

D’ailleurs avec cette 3D on aurait pu penser à des problèmes, comme des soucies de collisions entre vous et les ennemis (vous sautez sur la tête d’un ennemi, et vous mourrez : le jeu ayant mal calculé ou vous êtes retombé), des problèmes d’implantations dans le décore, mais non, rien de tous cela ! On ne peut être qu’émerveillé par le travail accompli.



Les musiques sont quant à elles tout bonnement superbes. Oui bon, je ne tari pas d’éloge sur ce titre mais il faut dire ce qui est ! Nous avons affaire à des musiques tantôt entrainantes et rythmé, tantôt douce et légère. Toujours en restant dans le style du niveau : la jungle va être traversée au rythme des bongos, l’eau plus apaisante va avoir une musique lancinante, l’usine va raisonner le métal, etc. Mais que la musique soit en accord avec le niveau cela semble logique, mais une tel maitrise est formidable. On peut rester des heures à écouter la musique dans la jungle, sous l’eau, ou encore lorsque vous vous rendez chez funky (attendez, sa vaut le détour !).



Aller, on reprend ma bonne vieille DeLorean et son foutu convecteur temporel que j’ai tout de même réussit à réparer ! Et en avant pour 1994 toujours, mais cette fois-ci après la sortit de Donkey Kong Country.

A sa sortit donc, une personne en particulier n’était pas franchement enthousiaste. Alors que le monde entier est conquis par ce Donkey Kong Country, Miyamoto peste sur ce jeu. Oui vous avez bien entendu, Miyamoto, l’inventeur de tous les genres et figure emblématique de Nintendo déclara, je site : « Donkey Kong Country proves that players will put up with mediocre gameplay as long as the art is good », soit littéralement : « Donkey Kong Country prouve que les joueurs tolèrent un gameplay médiocre tant les graphismes sont bon ». C’est on ne peut plus vrai à l’heure actuel, mais pourquoi cette déclaration, alors que le gamplay est tout de même assez riche ? C’est peut-être finalement assez compréhensible. Shigeru Miamoto est l’inventeur, le créateur même de Donkey Kong, et Nintendo ne lui donne même pas le projet de cette résurrection. Et en plus elle ose même donner la conception du jeu à une firme Anglaise et encore méconnu du publique. Bref, tout d’un coup on le comprend.
Notons que Nintendo, toujours fier de son DKC, demanda à Miyamoto d’utiliser le même moteur graphique pour faire son Yoshi Island…

Shigeru Miyamoto reviendra sur sa déclaration et présenta ses excuses.



Ensuite, chose étonnante : savez-vous comment s’appelle la version japonaise du jeu ? Et bien à l’image d’un Secret of Mana, ou autre Super Probotector, le jeu se nomme Super Donkey Kong. On reste bien entendu dans le ton des Super pour la Super Famicom, mais pourquoi un changement de titre ? Une chose est sûr : le titre original est Donkey Kong Country (pour une fois que les européens ont affaire à un vrai titre ). Pour preuve : sur la carte du monde de la version japonaise, en haut est inscrit Donkey Kong Country (comme sur nos versions en fait). Les changements de titres sont un grand mystère à l’époque des 16 bits.



Vous souvenez vous ? Vous souvenez vous qu’une série télévisé française, inspiré de Donkey Kong Country vit le jour en 1996 ? Cette série baptisé sobrement La Planète Donkey Kong (sa ne s’invente pas…), reprenais tous les personnages et l’univers du jeu. Pour rester dans la même veine que son homologue vidéoludique, elle fut créée entièrement en 3D. Elle remporta d’ailleurs un 7 d’or de meilleure émission d’animation et de jeunesse (et oui, la série est française : France 2 et Nelvana en sont à l’origine).

Allez, une dernière information croustillant que j’ai trouvé sur le net (mais dont je n’ai pu vérifier la véracité de l’info). Il semblerait que le gouvernement Anglais fut inquiet par le développement du jeu. Inquiet car le jeu utilisait des ordinateurs surpuissants (les silicons graphics), et ils pensaient qu’il pourrait y avoir une forme de menace terroriste. Info ou intox ?

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAaah !!! Je viens de me voir en 1994 ! C’est horrible !
Vite! La DeLorean !



Joyaux de Rare parmi les perles de la Super Nintendo, Donkey Kong Country est de ces monuments qui vous marque, qui vous font transpirer, qui vous laisse une empreinte indélébile, bref un jeu comme on en fait plus. Véritable claque graphique à sa sortit, il fut aussi reconnu pour son gameplay et sa richesse. Richesse pour ses environnements variés, richesse pour ses idées de jeu, richesse pour sa longueur… Longueur qui par ailleurs n’est pas anodine vu le nombre de bonus, et qu’il vous faudra avoir si vous voulez finir le jeu à 101%. Pour la petite histoire j’ai refait le jeu avant d’écrire ce test, et en ne prenant que les endroits bonus dont je me souvenais, le jeu fut terminé à 43% ! Autant vous dire que vous allez en baver !

Je m’autorise un second paragraphe dans cette conclusion juste pour vous dire qu’il vous faut absolument faire ce jeu ! Deux suites verrons le jour, le deuxième opus bonifiant les idées de se premier essai (et coup de maître). Alors ne doutez plus : JOUEZ-Y !



471ième test
Message edité le 13/05/2008 à 16:31