Amiga CD 32

Année : 1993

L'AMIGA CD 32





Historique :

La plupart des anciens joueurs de jeux vidéos connaissait l'excellente réputation des ordinateurs Atari St et surtout Amiga (anciennement dénommé Commodore). Gage de qualité, ces ordinateurs étaient à la pointe de la technologie au temps de la megadrive.

Par contre, peu connaissent la tentative d'incursion d'Amiga dans le monde des consoles de salon.

Sans rentrer trop dans le détail, Commodore met en vente en 1990 (en même temps que l'amstrad GX 4000), le C64 GS (autrement dit : Commodore 64). Cette simili console n'est en faite qu'un ordinateur adapté pour aller sur une télé, sans clavier ni souris, tout comme pouvait l'être l'amstrad GX4000. Ce produit ne sortira jamais des frontières anglophones et fût un échec retentissant.

En 1991, Commodore ne se décourage pas et met en vente une copie du CDI (une console de philips), qu'il appellera CDTV (pour Commodore Dynamic Total Vision). Basé sur le principe de l'ordinateur Amiga 500, il fût également un échec et mourut en 1992 (prix trop élevé, aucun jeux, etc....).

C'est en 1993, que Commodore lance son dernier et plus ambitieux projet : L'amiga CD 32 (pour 32 bits). Elle sort donc pendant le lancement de la 3DO et la jaguar, et bien avant la saturn et la playstation.

Spécifications Techniques :

Gardant la même stratégie commerciale (et ce malgré deux précédents échecs), l'Amiga CD 32 est une console 32 bits à Cdrom, basée sur l'architecture de l'ordinateur Amiga 1200 (le plus puissant de l'époque).

Microprocesseur : Motorola 68EC020 32 bits
Cadence : 14 MHZ
Co-processeurs : Jeu de co-processeurs AGA épaulé par 2 co-processeurs accélérateurs.
Couleurs : 16.8 millions de couleurs dont 256 000 affichables simultanément
Résolution : 1280x512 max
Lecteur CD Rom : 2x (débite 300ko/s)
Mémoires : 2 Mo de Ram, 1 Mo de ROM (dans lequel est intégré l'AmigaDOS 3.1 et 1Ko de RAM flash)
Son : stéréo qualité CD (44.1 KHZ) sur 4 voies
Entrées/ sorties : 2 ports manettes, connecteurs pour module FMV, prise S-Vidéo, prise Antenne, prise casque, et stéréo RCA.
Accessoires : Intégration des programmes conçus pour le CDTV, Cd audio, Cd photo, CD+G, et compatibilité avec l'Amiga 1200.
Poids : 1.44 kg
Dimensions : 21.2x31.1x8.1 cm

En clair elle n'est ni plus ni moins que l'ordinateur de salon restylé en console de jeu avec un dashboard comme on peut les voir plus tard sur saturn ou playstation (en plus austère)

La manette :

Comme vous pouvez le constater, le design de la manette est vraiment particulier. Pouvant s'assimiler à une sorte de guidon, elle n'est pas des plus ergonomique. 4 boutons sont visibles et des boutons L et R sur les tranches.



Comprenant que les joueurs ont du mal à adhérer à ce pad, ils sortiront une manette copiée sur celle de la mégadrive.



Le lancement de la console :

Prévue pour une sortie mondiale, l'Amiga CD 32 ne sera commercialisé finalement qu'en Europe pour un pris de 375 Euros avec deux jeux (Oscar et Diggers) le 15 septembre 1993.

Au cours de sa courte vie, cette console sera vendue au travers différents packs commerciaux (le jeu fourni étant la principale différence). De très nombreux accessoires pas forcément indispensables verront également le jour (pour connecter la console à son ordinateur, mettre des films en full motion vidéo par exemple).



Côté jeu, la majorité est composée de rééditions des version informatiques avec quelques nouveautés (des images de synthèse, des dessins animés en plus, etc....). Aucun titre japonais ou jeu d'arcade à l'horizon.

Dans les plus connus, nous pouvons citer Whale's Voyage (un RPG), Microcosm (shoot), Theme Park (gestion), Nick Faldo's Golf Championship (sport), Wing Commander (shoot), Gunship 2000 (simulation d'hélicoptère), Ultimate Body Blows (beat them all) ou encore les très connus Defender of The crown, James Pond 2 et Zool. En tout une petite cinquantaine de jeux verront le jour, surfant sur tous les types de jeux. Malheureusement très peu de création originale ou licence forte pour cette console, les jeux étant issus des consoles 16 bits, ou de l'informatique.



Le prix de vente des jeux oscille entre 30 et 50 euros.

Une mort prévisible en 1994 :

Malgré une très bonne image en europe (grâce à l'informatique), Commodore ne va jamais percer dans les consoles de salon. La société tombe en faillite en avril 1994. La console continuera à vivre pendant quelque mois grâce à la ferveur des fans et à certaines créations réalisés par des passionnés (un peu comme pour la dreamcast), mais on peut considérer sa mort définitive en 1995.

Conclusion :

L'amiga CD 32, loin d'être une mauvaise machine, souffre des mêmes problématiques que l'Amstrad GX4000. Peu de jeux originaux, aucune licence étrangère ou éditeurs tiers, un prix pas franchement abordable et le sentiment de jouer à un ordinateur sur sa télévision.

L'arrivée des monstres que sont la Saturn et la playstation n'aura pas facilité son incursion dans le monde des consoles.
Trouvable aujourd'hui à un prix résonnables, l'Amiga CD 32 fait maintenant partie de ces consoles qui enrichissent nos collections.




Points forts :
- un packaging intéressant (deux jeux vendus avec la console)
- le design original de la manette peut plaire
- on peut la trouver pour pas cher

Points négatifs :
- les jeux tous issus des ordinateurs ou console 16 bits
- Les manettes pas très ergonomiques
- Le design de la console vraiment austère
- Pas de jeu d'arcade ou jeux japonais.