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Akalabeth: World of Doom (Apple II)

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Développeur : Richard Garriott seulement.
Editeur : California Pacific Computer
Genre : RPG
Format : Apple II
Année : 1980
Format testé : PC

Précision : la version PC est strictement identique à celle originale parue sur Apple II. C’est une conversion trouvable facilement sur Internet et faite par des « amateurs » (n’a jamais été vendu).


Le RPG est un genre très apprécié par de nombreux joueurs, mais c’est aussi un genre ancien. L’un des premiers à définir les bases que nous connaissons tous aujourd’hui fut Akalabeth, sorti en 1980. Mais fait-il aujourd’hui partie des jeux totalement « périmés », car trop ancien, ou a-t-il bien vieilli ?

Un peu d’histoire avant tout.

Akalabeth est très vieux. Lorsque vous verrez les images, vous vous exclamerez « Alors ça, c’est de l’oldies ! ». Mais il s’agit avant tout le premier jeu de Richard Garriott (connu pour l’une des plus grandes série du RPG : Ultima). D’ailleurs, un an après ce jeu vint Ultima, qui en reprend en grande partie les bases. C’est la raison pour laquelle Akalabeth est aussi appelé Ultima 0.


Richard Garriott.

I) Les préparatifs.

On commence le jeu par le choix du niveau de difficulté, allant de 1 à 10 (du plus faible au plus ardu). La carte se retrouve alors modifiée, et les monstres plus forts. Ensuite, on nous propose des statistiques aléatoires que l’on peut accepter ou refuser. Si l’on refuse, on nous redistribue les stats, jusqu’à ce que l’on soit satisfait. Les stats sont réparties selon :
- les points de vie (hit points).
- la force (strength).
- la dexterité (dexterity) qui détermine la chance de toucher un ennemi.
- la résistance (stamina).
- le bon sens (wisdom) pour les quêtes.
- l’argent (gold) pour acheter.
Cela fait, on choisit notre classe. Il n’y a que deux choix possibles : le guerrier ou le mage. Le guerrier a le désavantage de ne pas pouvoir utiliser les amulettes magiques (qui donnent plus de puissance aux mages) tandis que le mage ne peut utiliser l’arc ou la rapière. On arrive ensuite dans le dernier menu où l’on se prépare en achetant avec l’argent reçu au départ. Un conseil : achetez beaucoup de nourriture, vous comprendrez pourquoi après.
Il ne vous reste plus qu’à quitter le menu et vous voila à présent dans le monde d’Akalabeth.


Le menu pour le choix des stats.


Le dernier menu pour acheter.

II) Parlons un peu technique en premier pour une fois.

Vous vous retrouvez ici. Au départ, il faut se repérer.


Le « + », c’est vous ; la croix, c’est un donjon, les cinq carrés : une tour (pour acheter) et les traits biscornus : une montagne (infranchissable).

Nous sommes en 1980, il ne faut pas s’attendre à quelque chose qui arrache la rétine… Il n’empêche que progresser sur la carte avec cette légende est plutôt aisé, car les symboles sont judicieusement choisis (il y a également un château, représenté par un rectangle avec les diagonales). Quand on se déplace (mais aussi pour n’importe quelle action comme attaquer), un message apparaît en bas à gauche pour que l’on comprenne bien ce que l’on fait, bien que l’on n’y fasse plus attention au bout d’un moment.
En bas à droite se trouvent trois indications fort précieuses. On voit la nourriture, primordiale (j’y reviendrai), les HP (les points de vie) et l’argent.
Maintenant je vais parler des donjons, très importants dans le jeu. On y part en exploration très souvent pour gagner de l’argent en battant des monstres ou trouvant des coffres, mais aussi pour autre chose (j’en reparlerai). On change totalement de vue, puisque l’on passe à une sorte de 3D (oui, ça existait déjà à l’époque).


Un ennemi (squelette) dans un donjon.

Le déplacement se fait par case, un peu comme dans les RPG sortis bien plus tard qui utilisent ce procédé (Eye of the Beholder, Lands of Lore,etc…). On peut utiliser des échelles pour descendre ou monter vers d’autres étages, mais cela n’est pas sans risque…et ce ne sont pas forcément les ennemis (il y en a dix sortes différentes, avec leurs capacités propres). A noter que l’on retrouve exactement le même système dans Ultima.

III) Le pire ennemi n’est pas celui que l’on croit.

On progresse dans le jeu les yeux rivés constamment sur une chose : l’indicateur de nourriture. En effet, si l’on se retrouve à cours de ressources (foods = 0), on a perdu. Le seul moyen d’avoir de la mangeaille est d’en acheter dans les tours, sur la carte. En plus, chaque action, même inutile (attaquer dans l’air par exemple) nous en fait perdre. Il faut donc savoir gérer ses déplacements et ses attaques. Vous comprenez maintenant la raison pour laquelle il est risqué de s’aventurer dans les bas niveaux des donjons. Cela est d’autant plus rageant quand on se fait avoir par surprise, par manque de vigilance. On ne peut pas sauvegarder, donc il faut tout recommencer depuis le début !

IV) Et le but ?

Je vais encore reparler d’Ultima, car ce n’est pas pour rien si c’est l’épisode 0. Hormis les donjons, les deux jeux suivent le même schéma de progression. Il faut avant tout retrouver un homme, dans un château (il n’y en a qu’un dans Akalabeth) qui nous donne alors une quête. Cet homme ? Lord British ! Et oui, le fameux bonhomme n’est pas né dans Ultima, mais dans Akalabeth (vous comprenez maintenant les liens qu’il y a entre les deux jeux). Il faut savoir que Lord British, pour ceux qui ne le connaissent pas, est en quelque sorte la représentation de Richard Garriott dans le jeu. On le connaît d’ailleurs plus souvent sous ce pseudonyme que sous son vrai nom (il est très connu quand même).
Le roi nous donne des quêtes, dépourvues d’originalité. Il faut tuer les dix sortes de monstres qui peuplent les donjons. Puis il faut en éliminer à nouveau dix, mais ils sont alors plus forts que la fois précédente. Bref, rien de très palpitant de ce côté.

Conclusion :
Un jeu presque impossible à noter (j’aurai préféré ne pas lui donner de note, mais si c’est la règle…). Il a défini les bases, que l’on retrouve encore aujourd’hui, mais son intérêt difficile à cerner, sa difficulté très importante, et ses graphismes dénudés auront fini d’achever un bonne partie des joueurs. Pour vraiment profiter des subtilités d’un tel jeu, le meilleur moyen est de persévérer en s’y adonnant exclusivement pour pouvoir rentrer dans l’univers. Une fois que c’est fait, vous serez sous le charme de sa richesse insoupçonnée.
Un jeu surtout destiné à connaître, plus qu’à faire.

Graphismes : 13 => Une carte pas très engageante, mais à la légende facilement compréhensible. La 3D dans les donjons est plutôt bluffante pour l’époque.
Gameplay : 12 => Des quêtes pas passionnantes et répétitives. Mais un déplacement fluide, et des mécaniques qui fonctionnent encore et encore… (les points à distribuer, les niveaux…)
Durée de vie : 3 ou 17 => tout dépend de votre opinion : si vous l’essayez juste, vous le lâcherez presque immédiatement. En revanche si vous vous accrochez, ce sera difficile d’arrêter.
Bande son : -- => il n’y en a pas.
Scénario : -- => il y en a un ?

Note globale : 12 (à ne pas tenir compte néanmoins).

Les plus :
-l’un des premiers RPG
-le premier jeu de Garriott
-le premier épisode d’une grande série mythique
-un univers plutôt grand
-la 3D dans les donjons
-on adore….

Les moins :
- …ou on déteste
-intérêt obscur
-les quêtes mauvaises
-totalement dépassé aujourd’hui
-très exigeant (trop même)



Sources : venus.dti.ne.jp, voig.com, myabandonwre.com, oldgames.ru, attaquecombinado.com, micro-paradise.com

Et en plus :

http://www.retroreviews.org/Computer%20Games/Akalabeth.html
Une interview de Richard Garriott (en anglais) très intéressante où il explique la création de l’univers et des donjons.
http://www.honestgamers.com/systems/guide.php?guide_id=5318&gametitle=Akalabeth
Un guide réalisé par Andrew Schultz très intéressant aussi (en anglais) qui explique tout le jeu, et dont je me suis aidé par moment.

594ième test
Message edité le 06/07/2009 à 13:59
Je n'ai aucun jeu dans ma collection
 
 
Merci pour cette découverte, j'avais entendu parler de la série Ultima. Donc Akalabeth donne les bases à cette série, cela a du faire tout drôle de jouer à ce titre, vraiment très ancien.
 
 
Ca c'est sûr que c'est bizarre...faut absolument se plonger dans l'époque de sortie, ce qui n'est pas chose facile aujourd'hui.
Je n'ai aucun jeu dans ma collection
 
 
Alors là grosse découverte, je n'en avais point entendu parler (désolé à tout les fanatiques du soft mais pour reprendre le terme d'un des premiers paragraphes "ça c'est de l'oldies" et n'étant pas fan des RPG je pourrais toutefois dire que je connais un chouïa un des précurseurs! ^^
Merci en tout les cas pour ce test bien construit et instructif!
 
 
Comme je l'ai dit, c'est surtout un jeu à connaître pour sa propre culture plus qu'un jeu à faire. Si j'ai fait ce test, c'est surtout dans cette optique là
Merci pour les avis!
Je n'ai aucun jeu dans ma collection
 
 
Vraiment au top ce test, je ne suis pas trop fan, mais bravo pour cette découverte.
Je n'ai aucun jeu dans ma collection
 
 
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