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D.r Biscuit - Maladies

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Intéressons-nous aujourd'hui, à un trouble psychologique caractérisant un besoin irrésistible et obsessionnel fréquent chez plupart des joueurs. !



Dépendance aux jeux vidéos :


Définition :

Désigne un trouble psychologique caractérisant un besoin irrésistible et obsessionnel de jouer à un jeu vidéo. L'addiction aux jeux vidéo entraînerait chez le joueur des comportements au caractère répétitif et compulsif, comme chez les joueurs pathologiques ou les consommateurs de substances psychoactives.


Description :

On parle d'addiction quand le jeu vidéo devient le principal centre d'intérêt, voire l'unique, au détriment des autres activités (relationnelle, professionnelle, artistique, scolaire, sportive…) La notion de repli sur soi même est d'ailleurs retrouvée. Cette addiction est particulièrement préoccupante lors de l'adolescence, période importante où jeux et scolarité ne font pas bon ménage.

Les jeux les plus à même d'entraîner une telle dépendance seraient les jeux de rôle en ligne massivement multijoueur, où le joueur évolue dans un monde persistant, tels que World of Warcraft, Dark Age of Camelot, EverQuest, Runes Of Magic, Dofus, Minecraft ou RuneScape. Ils ont comme particularités qu'on y joue en réseau - donc avec d'autres joueurs qui peuvent, pour certains, se révéler être « accros », que l'univers continue à évoluer même lorsqu'on ne joue pas, le but étant simplement de faire progresser et évoluer son personnage dans ces univers virtuels, mais il faut tout de même jouer.


Quelques définitions :

consommation exclusivement occasionnelle :

La consommation est occasionnelle, irrégulière, il n'y a pas d'abus, pas de dépendance. C'est une consommation dite normale.

Le joueur fait quelques parties de temps en temps, pas forcément quotidiennement. Il s'amuse en jouant mais peut s'arrêter facilement. Il joue le plus souvent avec des amis, plus rarement seul. Les jeux vidéo ne sont pas son loisir principal ou préféré. Il s'agit le plus souvent de jeux d'arcade, de jeux de combat, de jeux de simulation ou de plate-forme. Ce sont des jeux dont les parties ne durent pas très longtemps et que l'on peut arrêter à chaque instant. Ce ne sont pas des jeux simulant un monde virtuel.


Consommation régulière :

Ici le joueur joue régulièrement, parfois quotidiennement, parfois même plusieurs heures par jour. Mais sans conduite addictive. Il aime jouer et les jeux vidéo sont un de ses passe-temps favoris, comme pourraient l'être la télévision, le sport ou la lecture. Il garde cependant totalement le contrôle sur cette activité, et est capable de s'arrêter rapidement et peut ne pas jouer plusieurs jours d'affilée. Même si la consommation est importante quantitativement, elle n'a rien d'anormal ou d'inquiétant, et ne menace pas le fonctionnement psycho-social de l'individu.

Consommation addictive :

Elle se caractérise par l'impossibilité de contrôler un comportement de consommation. Après un usage répété, une habitude se crée et peut conduire à un asservissement du sujet à une substance ou à une activité.

Si on explique l'addiction aux drogues par leur propriété entraînant une pharmacodépendance, l'addiction à une activité peut également être expliquée au niveau physiologique par une libération d'endorphines dans le sang, en rapport avec le plaisir apporté par cette activité.

Il en résulte une surconsommation - un abus, qui peut conduire à une véritable dépendance psychique ou physique.


Consommation abusive ou excessive :

Elle se caractérise par un excès de consommation, une surconsommation, avec toutes les conséquences négatives que cela entraîne - psychique, psychologique, relationnelle, sociale et même physique - mais sans dépendance.

À partir de quand, à partir de combien d'heures de jeu par jour ou par semaine peut on parler d'abus et de consommation excessive ? On ne peut pas répondre en terme quantitatif à cette question. Il n'y a pas de limite nette entre la normalité et l'excès. Tout le monde a droit à des excès, surtout les adolescents et les jeunes adultes qui sont les premiers concernés par les jeux vidéo. Mais passer régulièrement plusieurs heures par jour à jouer, surtout si on le fait seul, est bien sûr inquiétant et certainement excessif. C'est quand il n'y a plus d’échange avec les autres qu'il faut commencer à se poser des questions.



Controverse :


Les jeux vidéos sont les jeux préférés des 10-15 ans, et concernent davantage les garçons que les filles.

On observe cependant qu'ils sont de plus en plus prisés par les adultes, jeunes et moins jeunes, plus souvent concernés d'ailleurs que les enfants par des comportements addictifs.


Aux parents qui trouvent que leurs progénitures consacrent trop de temps aux jeux vidéos, il faut rappeler que ce sont avant tout des jeux qui présentent certains avantages objectifs : éveil, agilité mentale, stratégie de résolution, apprentissage à la coopération (pour les jeux massivement multijoueurs ou qui se joue à plusieurs sur une même console).


Au centre d'un véritable débat de société, les jeux vidéo font polémiques y compris dans la communauté des psychologues.

Certains considèrent que les jeux vidéo présentent un réel danger d'addiction et de rupture avec le réel ; d'autres pensent au contraire que, sur l'ensemble de la population des pratiquants, le bilan de ces jeux est plutôt positif, même s'il ne faut pas nier l'existence de cas pathologiques bien réels (il existe aujourd'hui des consultations spécialisées en milieu hospitalier).

Conseils pour bien utiliser les jeux-vidéos :

Premier conseil : s'interdire d'interdire ! L'interdiction est avant tout un puissant stimulateur de transgression que les enfants savent parfaitement bien utiliser. Interdits à la maison, les jeux seront consommés chez les amis, sur Internet ou dans les cybercafés.

Deuxième conseil : s'initier aux jeux honnis, car pour mieux sortir l'enfant du jeu, il est préférable d'y entrer avec lui ! En s'intéressant à son univers, les parents auront rapidement une représentation moins fantasmatique des jeux vidéo. Cette initiation leur permettra surtout de poser les bases d'un dialogue critique et constructif.

Ce contact est essentiel pour avancer sur la voie d'une utilisation raisonnée de la console de jeux à la maison. On est toujours plus crédible quand on sait un peu de quoi l'on parle..

Troisième conseil : fixer des règles réalistes. En d'autres termes, autoriser 30 minutes de jeux par semaine équivaut à une déclaration de guerre ! En revanche, établir un temps limite par jour (de 45 à 60 minutes, selon l'âge), préciser les lieux où les jeux sont permis (salon ou chambre), définir, en fonction là aussi de l'âge de l'enfant, quels types de jeux sont autorisés, conditionner des bonus de temps de jeu à la performance scolaire, adapter les durées de jeu, en plus ou en moins, selon la quantité des devoirs, etc., constituent autant de « trucs » qui donnent un cadre structurant à l'utilisation des jeux vidéo.


Quatrième conseil :
démystifier pour ne plus diaboliser. De la pratique un peu exagérée au risque de désocialisation, il y a un monde ! Ne pas hésiter à parler des jeux vidéo avec l'enfant. Quelles sont les nouveautés ? Quels jeux l'enfant préfèrent-ils ? Pourquoi ? Faire parler l'enfant sur l'objet de sa fascination permet aux parents de mieux comprendre les ressorts de « l'envoûtement », et par conséquent d'agir à bon escient.

Cinquième conseil :
proposer des moments de partage. Jouer avec son enfant est un des meilleur moyen pour se rapprocher de lui et, le cas échéant, prévenir les dérives.

Jeux-vidéos in the world :

En Asie, les phénomènes d’addiction aux jeux vidéo sont pris très au sérieux. Un peu trop même ! Selon un récent rapport, 14 % des adolescents chinois seraient addictes à internet, et en particulier à cause de la pratique des jeux on line. En Corée, 10 à 20 % des adolescents peuvent être considérés comme étant des « web junkies ». Seulement voilà, les réponses à ces constats sont très différentes entre ces deux pays.

En Chine :
on propose la manière forte : des camps militaires recyclés pour accueillir ces têtes blondes intoxiquées ! Pour un coût de 1300 $ par mois, un entraînement digne de la plus belle époque militariste de la Chine remettra dans le droit chemin les égarés et asociaux de la modernité virtuelle.


Corée du Sud :
l'addiction aux jeux vidéo soignée avec des médicaments anti-tabac

L'étude a porté sur 11 adeptes de Starcraft jouant en moyenne quatre heures par jour. Un rythme de jeu que l'on peut considérer comme modeste, mais qui avait pourtant entraîné l'absentéisme scolaire pendant plus de 2 mois de 6 d'entre eux, et le divorce de 2 autres. Les chercheurs ont administré à chacun du Bupropion pendant 6 semaines pour en mesurer les effets sur l'envie de jouer, et ont déterminé que cette dernière avait diminué de 23,6% après la période d'essai, et de 35,5% à la fin de l'expérience.

Les participants ont également subi une IRM durant laquelle les médecins ont mesuré les réactions des joueurs en « désintox » face à des visuels de Starcraft, et ont déterminé que les cerveaux des adeptes du jeu réagissaient moins fortement après la prise du médicament.

Soigner l'addiction aux jeux vidéo par le biais de médicaments pourrait bel et bien devenir une réalité plausible en Corée du Sud, qui est l'un des pays les plus touchés au monde par le problème. Le gouvernement du pays estime qu'un internaute sur dix est accro au Net ? ce qui représenterait au bas mot 2 millions de personnes. Ces derniers mois, les dirigeants du pays ont pris de nouvelles mesures pour enrayer ce problème de santé publique, à commencer par la mise en place d'un couvre-feu visant à forcer les joueurs accros à se déconnecter durant la nuit.

Edité le 23/04/2012 à 00:41
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