E3 : Présentation de Watch Dogs

Du scénario de Watch Dogs, on ne saura finalement pas grand-chose de plus que ce que Ubisoft avait montré durant sa conférence. Nous sommes dans un futur pas si éloigné de notre époque dans lequel humains et objets du quotidiens sont reliés par des puces facilitant la vie. Evidemment ces puces sont contrôlées par des entreprises privées qui stockent tout, absolument tout : l’âge, les opinions politiques, le revenus, les maladies, bref la vie de chaque citoyen. Le joueur incarne quant à lui Aiden Pearce, l’une des rares personnes à se rendre compte de l’emprise de ces entreprises privées sur l’ensemble de la société. Allez savoir pourquoi ou comment, mais Aiden semble en chasse contre certains patrons de ces sociétés. Il possède également plusieurs appareils qui lui permettent de tout pirater, de tout hacker. Aiden peut donc tout savoir et tout contrôler. Il lui suffit de se promener dans la rue pour afficher le profil de n’importe quel passant. Celui-ci a 35 ans, est un ancien militaire dépendant aux anti-dépresseurs. Celle-là a la vingtaine, gagne 35000 dollars par mois et est atteinte du sida. Des renseignements qui ne servent qu’à l’immersion quand on se promène tranquillement et librement dans les rues de Chicago, mais qui s’avèrent très pratiques durant les missions pour savoir si la personne à qui l’on doit demander des renseignements travaille pour l’une des ces sociétés sans scrupule.

La démo qui nous a été présentée lors de l’E3 reprenait exactement ce qui avait été montré lors de la conférence Ubisoft. Il fallait d’abord réussir à entrer dans une boîte de nuit select pour trouver un contact puis mettre la main sur Joseph Demarco, la cible de notre héros. Le joueur commence donc à proximité de la boîte de nuit. Open World oblige, il existe de nombreux moyens de rentrer. Les développeurs choisissent alors de faire sauter toutes les communications des alentours pour distraire les videurs et passer incognito. Une fois sur le dance floor, le contact nous file quelques infos sur la cible et c’est ensuite au joueur de se débrouiller. Les développeurs ont alors utilisé l’un des outils de Aiden, le profiler, pour dénicher l’une des employées de Demarco et apprendre en écoutant sa conversation téléphonique qu’on a été repéré et que des gardes ne vont pas tarder à intervenir. C’est le moment idéal pour nous montrer que Aiden n’est pas qu’un nerd bourré de gadgets de hack. Le monsieur dispose de quelques compétences physiques pas dégueu lui permettant de se servir élégamment d’une matraque électrique pour refaire le portrait d’un videur un peu zélé, et de nous montrer que le bonhomme a été élevé au John Woo pour ce qui est des armes à feu. Aiden peut se mettre à couvert comme dans n’importe quel Gears of War-like, mais il peut aussi sauter par-dessus sa couverture en balançant quelques pruneaux dans les genoux de ses adversaires ou coller des headshots très rapidement. Le must étant visiblement de combiner hack et méthode musclée pour parvenir à bout de son objectif. Dans le cas de Demarco, Aiden pirate alors un feu rouge pour coincer la cible au milieu d’un embouteillage et ainsi se servir des nombreux couverts présents pour faire le ménage. L’action était très fluide et les possibilités pour coincer Demarco laissent tout simplement rêveur.

D’autant plus que la réalisation était loin d’être dégueu, ce qui ne gâchait rien. Allez savoir sur quel moteur tournait Watch Dogs, mais Chicago regorgeait de vie avec des habitants qui vaquent de façon très logiques à leurs occupations. Ajoutez à cela qu'Aiden possède quelques notions d’escalade et que les développeurs nous ont assuré que « tout ce que vous voyez peut être accessible » et vous avez une petite idée de la liberté laissée au joueur. Ne nous enflammons pas pour autant, ce qui nous a été montré aujourd’hui posait finalement plus de question qu’il n’en résolvait. Aiden n’est-il pas au final complètement surpuissant ? Comment Ubisoft va réussir à rendre sa ville cohérente et vivante de bout en bout ? Comment le développeur va gérer les à-côtés des missions principales, un élément essentiel pour éviter la répétitivité ? Qu’en est-il du mode multijoueur entrevu à la fin de la conférence de l’éditeur français ? Beaucoup de questions et aucunes réponses. Les développeurs demandent de patienter encore pour en révéler un peu plus. On a le temps de voir venir, Watch Dogs est attendu (peut-être) pour l’année prochaine et l’on ne sait même pas encore sur quelles plateformes.