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Dossier E3 2011 : les évènements marquants de 1995 à 2010
SOMMAIRE
A l'approche de l'E3, nous vous résumons les grands moments et tendances qui ont ponctués les éditions précédentes depuis la création de l'évènement.
Mondialement connu comme le plus gros salon international du jeu vidéo, l’Electronic Entertainment Exposition (E3 pour les intimes) entamera sa 11ème édition le 7 juin prochain au Convention Center de Los Angeles. D’ici quelques jours, nous serons probablement inondés d’informations sur le futur proche de notre média adoré ; profitons donc du calme avant la tempête pour faire un petit retour sur l’histoire du salon qui s’est écrite à travers ses évènements les plus importants.
Pour sa première année, l’E3 fut l’occasion de révélations fracassantes de la part des trois constructeurs de l’époque (Sega, Nintendo et Sony). Se relevant de sa malheureuse expérience avec la 32X, Sega semblait se remettre sur pied en présentant les jeux à venir de sa Saturn tout juste sortie aux Etats Unis. Sans en présenter aucun jeu, Nintendo annonçait de son côté la première console 64 bits de l’histoire, encore nommée Ultra 64, ainsi que le Virtual Boy voué à un échec imminent.
Nouvel arrivant dans le monde des consoles, Sony devait encore convaincre que sa Playstation - et le support CD-Rom - prévue pour une sortie en septembre aux Etats Unis, serait le vecteur du jeu vidéo du futur. Pour l’occasion, elle alignait au moins deux gros jeux : le terrifiant Resident Evil qui réinventait le genre du Survival Horror, et le fameux electro-trip de WipEout, avec lequel il devenait évident que la Playstation franchissait un cap de modernité.
Délicieusement rétrograde, la Super Nintendo alignait deux de ses derniers chefs d’œuvre avec Donkey Kong Country 2, l’un des meilleurs jeux de plateforme 2D de tous les temps, et l’épopée Chrono Trigger.
Cette deuxième édition de l’E3 n’était peut-être pas le théâtre d’autant de révélations fracassantes que l’année précédente, mais elle a su faire battre le cœur des joueurs grâce à la présentation des futurs jeux de la N64, alors la plus capable des consoles sur le plan technique. Tirant profit de ses grandes capacités en matière de 3D, Nintendo fout une claque monumentale à tous les gamers de la planète avec son Mario 64, qui inventait juste les codes de la plateforme 3D, pour toujours. Pour compléter le line-up du lancement de sa console, Nintendo annonce également Waverace et Pilotwings qui sont, selon les critères de l’époque, plus beau qu’aucun autre jeu sur Playstation.
Cela n’empêche pas la console de Sony de continuer à diversifier son offre, de la baston populaire avec Tekken 2 à la course techno futuriste de Wipeout XL, en passant par le jeu de rôle nippon avec Arc the Lad. Face à la concurrence sérieuse de Sony et Nintendo, la Saturn de Sega sue déjà à grosses gouttes lors de cet E3 mais présente tout de même quelques classiques en devenir comme Virtua Fighter 3, Virtua Cop 2 et le très aimé NiGHTS, qui s’attire instantanément un cortège de fans.
Avec la Playstation et la Nintendo 64 en cours de rodage, les constructeurs n’annonceront pas de nouveauté hardware lors de cet E3. De son côté, Sega est plutôt mal en point : sa Saturn déjà moribonde s’est vue accorder le coup de grâce par la sortie de Final Fantasy VII au Japon en janvier, boostant les ventes de la Playstation et scellant le destin de la 32 bit de Sega.
L’édition annuelle n’en fut pas moins excitante puisque on y découvrait un certain nombre de jeux prometteurs. La Playstation continuait d’étoffer sa ludothèque avec des titres aussi importants que Resident Evil 2, Castlevania, Tekken 3 ainsi qu’un jeu d’un genre nouveau mené par Hideo Kojima, game designer de génie. Son nom : Metal Gear Solid.
Si la présence de Nintendo sur le salon ne créera pas le même effet de surprise que l’année précédente, le constructeur n’en annonce pas moins une ribambelle de jeux d’une importance capitale pour le succès de sa console, parmi lesquels GoldenEye, StarFox 64, Banjo & Kazooie et Zelda 64.
Pour les vieux briscards de la profession, 1998 est considérée comme l’une des meilleures années dans l’industrie du jeu-vidéo. Si l’E3 de cette année en était le reflet, la surprise s’est moins joué lors des conférences que sur les stands de jeux : pour exemple, Sega essaya de prendre un départ anticipé dans la course à la next-gen avec son Projet Katana (future Dreamcast), mais déçu finalement en ne présentant rien de neuf. En l’absence de console à annoncer, Nintendo et Sega se sont d’ailleurs bornés à aligner les titres.
Si le cru 98 gagne ses galons d’édition de grande qualité, c’est donc pour l’avalanche des gros jeux voire des purs chefs-d’œuvre qui y sont annoncés ou précisés, et dont la plupart sont des créations originales. Sur Playstation on (re)découvrait ainsi Metal Gear Solid, Silent Hill, Final Fantasy VIII et Xenogears, alors que Nintendo dévoilait de son côté Perfect Dark et Zelda Ocarina Of Time. Autre évènement en germe à l’E3, le raz-de-marée Pokemon s’apprêtait à déferler sur l’Occident.
Sur PC on (re)découvre Diablo II, Unreal, Fallout 2 et Half Life qui sont présentés à la presse. C’est également lors de cet E3 que l’on entend vraiment parler de Duke Nukem Forever, en développement depuis 1997 et qui ne nous arrivera finalement qu’en 2011.
De toutes les conférences de presse cette année, c’est Sony qui aura fait la plus forte impression avec sa courte vidéo présentant le futur du jeu vidéo et ce qu’il sera possible de faire sur sa prochaine console encore non annoncée. Pour endiguer la montée en puissance de Sony, Nintendo dévoile les premières infos sur sa prochaine console, la future Gamecube, tandis que la Dreamcast malicieusement annoncée pour une sortie le 9/9/99 peut se targuer d’un line-up des plus excitants avec les excellents Power Stone, Resident Evil: Code Veronica, SoulCalibur et Shenmue.
Les joueurs PC sont eux aussi particulièrement gâtés puisque sont révélés quatre classiques inscrits depuis au panthéon du jeu vidéo : Deus Ex, Unreal Tournament, System Shock 2 et Thief II: The Metal Age. Les joueurs consoles peuvent encore se rabattre sur Final Fantasy IX dévoilé sur Playstation, qui s’annonce comme l’un des plus beaux jeux de la console.
L’année 2000 est à la fois l’année de la PS2, forte de ses 180 titres en développement et de l’entrée en scène de Microsoft qui ne présente pourtant pas sa Xbox formellement. Les vidéos « concept » dont le géant du software abreuve la presse montrait cependant son sérieux tout en jouant sur les méthodes de com’ en passe de devenir la norme (cinématiques sans gameplay, effets d’annonces, etc…). Pendant ce temps, Nintendo renouait avec son traditionnel sens du secret, dévoilant tout de même Conker’s Bad Fur Day et Zelda : Majora’s Mask (nouveau chef d’œuvre). Aux abonnés absents, la Dreamcast de Sega semble au plus mal.
L'éditeur japonais Squaresoft réussissait probablement son meilleur E3 en 2000, présentant coup sur coup Final Fantasy IX, Chrono Cross, Vagrant Story, Legend of Mana et même The Bouncer avec sa cinématique pète-rétine mais complètement mytho. Ce dernier jeu s’est avéré l’une des plus belles arnaques du jeu vidéo, mais à l’heure de l’E3, la PS2 n’en paraissait que plus grandiose… surtout qu’un autre titre immense, Metal Gear Solid 2, laissait présager du meilleur pour la console tout au long de son trailer ingame.
En 2001 l’humanité n’a peut être pas découvert le monolithe du film de Kubrick, mais elle a (peut être) pu se consoler en découvrant la Gamecube présentée lors de la Conférence Nintendo. De son côté Microsoft, dans le rôle du nouveau constructeur qui n’en veut, était enfin en mesure de présenter sa Xbox. Au fil d’une conférence présentant les graphismes de quelques futurs jeux du line-up de lancement, les journalistes ont pu voir pour la première fois le Project Ego (qui deviendra Fable).
Déjà bien installée, la PS2 réussit encore un bel E3, alignant coup sur coup Jak and Daxter, Ico, Final Fantasy X, Devil May Cry, GTA 3 et le grandiose Silent Hill 2. Famélique, le line-up annoncé de la Gamecube ne peut guère lutter cette année puisque Nintendo ne présentait en version jouable que Rogue Leader et Pikmin.
Après l’arrêt de production de sa console en début d’année Sega reste silencieux et prépare son retour sous la forme d’un éditeur multi-plateformes.
Nintendo et Microsoft venant tout juste de sortir leurs nouvelles consoles Gamecube et Xbox, il était donc logique qu’en cet E3 2002, aucun des constructeurs majeurs n’annonce de nouveauté hardware. Côté jeu, cette édition fut l’occasion d’un retour en forme pour Nintendo qui commençait à affirmer le line-up de sa nouvelle console par le retour de ses grosses franchises, en changeant toutefois son approche : Super Mario Sunshine accueillait le système de la buse à eau, le nouveau Zelda déployait son monde aquatique somptueusement cell shadé, et le retour de Metroid Prime se faisait, surprise, sous les traits d’un shooter contemplatif.
L’année 2002 fut également celle de l’annonce de grosses suites comme Doom 3, Resident Evil Zero, ou encore Silent Hill 3. De son côté, Microsoft dévoilait l’un des projets les plus excitants de la Xbox, devenu licence pérenne par la suite : le futur classique Splinter Cell.
Deuxième année sans annonce hardware, 2003 a vu l’affinement des line-up pour chaque console de « nouvelle » génération ( à l’époque : la PS2, la Xbox et la Gamecube). Parmi les jeux retenant le plus l’attention on se souvient entre autres du futur empereur des charts Call of Duty et de Metal Gear Solid 3, qui figurait une jungle presque trop belle pour de la PS2.
En parallèle, Top Spin et Fable venaient grossir les rangs de la ludothèque Xbox, tandis que la Gamecube s’apprêtait à accueillir la bombe Resident Evil 4 qui inspirera par la suite tout un pan du jeu d’action futur. De son côté, Ubisoft alignait l’un de ses meilleurs line-up ever : Far Cry sur PC s’annonçait comme le plus beau jeu du monde, Prince of Persia renaissait en plateformer 3D hyper inventif et Beyond Good & Evil déboulait en Zelda-like au grand cœur. Mais le jeu phare du salon, c’était incontestablement Half Life 2 dont on ne cessait à l’époque de regarder l’hallucinante vidéo de gameplay en boucle, pour s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’un fake.
Pendant cette édition 2004 furent annoncées les deux consoles portables majeures de la décennie, et laissait espérer un choc des titans. Nintendo ouvre le bal en dévoilant la DS, une console presque trop expérimentale pour les journalistes présents avec ces deux écrans et son contrôle tactile. On connait la suite. La concurrente directe c’est bien sur la PSP, ou Playstation Portable que Sony annonce sur un créneau résolument plus gamer et multimédia. Si la conférence insiste sur sa puissance technique, elle n’a encore aucun line-up à présenter.
De cette année, les joueurs ont surtout retenu la présentation du nouveau Zelda : Twilight Princess à sortir sur GameCube, qui réalisait le rêve nourri par moult fans d’un épisode plus adulte et plus sombre que Windwaker. Chez les journalistes, Splinter Cell Chaos Theory fait plutôt forte impression, mais c’est le genre FPS qui fait montre de la plus grande santé suite aux présentations d’Half Life 2 (jouable) et de STALKER. Sur une note plus alarmante, le salon de plus en plus engorgé et couteux pour les éditeurs fait monter la grogne.
Pour l’E3, 2005 restera certainement comme l’année de la Next Gen et des belles promesses, mais aussi, paradoxalement, comme une année en demi teinte puisque les nouvelles consoles de Nintendo et de Sony n’étaient pas montrées pour de vrai.
La firme au plombier moustachu annonce en effet la Révolution (future Wii) dans ce qui ressemblait d’avantage à une déclaration d’intentions ; de son côté, Sony qui n’a aucune PS3 à montrer sur le show floor se contente de trailers plus ou moins vraisemblables (cf le mensonge Killzone 2). Au final, Microsoft est le seul constructeur à montrer réellement sa Xbox 360, même si les graphismes des premiers jeux n’éblouissent pas autant qu’escompté. Parmi le cortège des suites fortement présentes sur le salon, on retient surtout le nouveau Zelda dans une version jouable, main dans la main avec son cousin lointain le splendide Okami. Un peu plus loin, Oblivion épatait également à peu près tout le monde.
Le bruit et la débauche de moyens mis en œuvre par les éditeurs lors des années précédentes à poussé l’organisation de l’E3 à calmer le jeu pour cette édition. Par ailleurs, les nouvelles consoles (PS3, Wii, 360) sont enfin montrées pour de vrai. La Wii vole d’ailleurs plus ou moins la vedette sur le stand Nintendo, où il est enfin possible de tester son contrôle par détection de mouvement sur Mario Galaxy et Metroid Prime 3. Dans les couloirs, une question est sur toutes les lèvres : « Tu as joué à la Wii ? »
La 360 n’est pas en reste puisque Microsoft présente les trailers alléchants de ses futurs hits Gears of War et Mass Effect prévu pour Xbox 360. Mais pour beaucoup, la plus grande nouvelle du salon est encore l’annonce de Bioshock, mystérieux FPS aux accents de jeu de rôle dans les ruines d’une fantastique cité « années 30 » englouties par les flots.
En rupture avec les précédentes éditions devenues de plus en plus couteuses, cet E3 quitte le Convention Center pour les plages de Santa Monica. Les évènements se retrouvent dispatchés dans différents hôtels et la nouvelle formule déçoit à la fois les éditeurs et les journalistes. Pas d’annonce majeure cette année mais plutôt des conférences ennuyeuses pour tous sauf Sony. Certains prophétisent même que l’E3 ne se relèverait pas d’une deuxième édition sur le même modèle.
Si Microsoft annonce au moins l’arrivée prochaine de Rock Band et du premier Modern Warfare sur sa console, Nintendo déçoit de son côté en ne montrant grosso modo que Wii Fit et son pèse personne. Au final, c’est Sony qui s’en sort le mieux en présentant le chef d’oeuvre Metal Gear Solid 4 et Killzone 2 (remember le trailer mytho ?). On découvrait en outre Assassin’s Creed et Crysis en version jouable, dans une excitation totale.
Dans la continuité de la précédente édition, cet E3 2008 se voit boycotté par bon nombre d’éditeurs comme Activision, Vivendi Universal ou Sierra. Et pour cause : contre les 57 000 m2 de l’édition 2006, cette nouvelle édition ne s’étend plus que sur 2500 m2, même si elle réinvestit le Convention Center en plein cœur de Los Angeles. La frustration monte et Ricitiello, le boss d’EA, déclare « haïr l’E3 sous cette forme ».
De cette année on retiendra tout particulièrement les conférences de presse parmi les plus nulles jamais vues à l'E3 (mention spéciale pour Nintendo et son craquage total). Et les jeux dans tout ça ? Forcément moins nombreuses, les annonces révélaient néanmoins quelques titres majeurs tels que Fallout 3, Mirror’s Edge, Street Fighter 4 ou encore Left 4 Dead. Quelques semaines plus tard en Allemagne, la GamesCom profitera de ce deuxième faux-pas pour gagner en ampleur.
Année de la dernière chance pour l’E3, 2009 est également l’année de sa renaissance tant souhaitée aussi bien par les éditeurs que par les journalistes. Lors de sa conférence, Microsoft annonce le Projet Natal qui ne s’appelle pas encore Kinect. De son côté, Sony annonce son propre Motion Controller pour la PS3, et Nintendo, plus casual que jamais, présentait le Wii Motion Plus et le Wii Vitality Sensor dont on n’a toujours pas entendu parler depuis.
Côté jeux, Mario faisait son grand retour dans deux titres majeurs sur Wii (Super Mario Galaxy 2 et New Super Mario Bros.), tandis qu’on apprenait l’existence d’Halo Reach et du Last Guardian de la Team Ico que l’on attend toujours avec impatience.
Encore relativement fraiche dans nos mémoires, l’édition 2010 signait le retour de l’E3 à une dimension voisine de celle de l’année 2006, mais pas au déluge d’annonces que l’on a pu connaître puisque les éditeurs ont préféré dévoiler leurs jeux un peu avant l’E3 et n’avaient que peu de surprises en rayon.
Continuant de pousser Kinect à l’aurée de sa sortie imminente, Microsoft ne s’est pas vraiment illustré lors de sa conférence, alors que Sony n’a sucité chez les journalistes qu’un ennui poli en centrant sa présentation sur la PSP et le PS Move. On pouvait au moins compter sur Nintendo pour générer le buzz avec l'annonce de sa nouvelle portable, la 3DS, mais le simple fait qu'elle n'ait pas excité outre mesure alors qu'il s'agissait pourtant d'une nouvelle console était symptomatique du manque de peps de cet E3. La faute à un line-up constitué de remake et de titres en demi-teinte ?
Quelques jeux ont cependant suscité l’enthousiasme, au premier rang desquels Metal Gear Rising et son trailer stupéfiant, Zelda Skyward Sword qui promet de transcender l’usage du Wii Motion Plus ou encore Vanquish, le nouveau jeu d’action des créateurs de Bayonetta.
Même si les rumeurs ont fusé avant l'E3, on sait déjà que l'édition 2011 prépare de très belles surprises et que des annonces énormes seront faites lors des conférences. A l'approche de nouvelles consoles (Project Café, NGP), il est permis d'espérer que l'édition annuelle ne réitère pas l'effet « pétard mouillé » de l'année dernière. Plus que quelques jours pour rêver !
1995 : Once upon a time in L.A.Retour au sommaire
Nouvel arrivant dans le monde des consoles, Sony devait encore convaincre que sa Playstation - et le support CD-Rom - prévue pour une sortie en septembre aux Etats Unis, serait le vecteur du jeu vidéo du futur. Pour l’occasion, elle alignait au moins deux gros jeux : le terrifiant Resident Evil qui réinventait le genre du Survival Horror, et le fameux electro-trip de WipEout, avec lequel il devenait évident que la Playstation franchissait un cap de modernité.
Délicieusement rétrograde, la Super Nintendo alignait deux de ses derniers chefs d’œuvre avec Donkey Kong Country 2, l’un des meilleurs jeux de plateforme 2D de tous les temps, et l’épopée Chrono Trigger.
1996 : Magic MarioRetour au sommaire
Cela n’empêche pas la console de Sony de continuer à diversifier son offre, de la baston populaire avec Tekken 2 à la course techno futuriste de Wipeout XL, en passant par le jeu de rôle nippon avec Arc the Lad. Face à la concurrence sérieuse de Sony et Nintendo, la Saturn de Sega sue déjà à grosses gouttes lors de cet E3 mais présente tout de même quelques classiques en devenir comme Virtua Fighter 3, Virtua Cop 2 et le très aimé NiGHTS, qui s’attire instantanément un cortège de fans.
1997 : Les consoles rodent leur line-upRetour au sommaire
L’édition annuelle n’en fut pas moins excitante puisque on y découvrait un certain nombre de jeux prometteurs. La Playstation continuait d’étoffer sa ludothèque avec des titres aussi importants que Resident Evil 2, Castlevania, Tekken 3 ainsi qu’un jeu d’un genre nouveau mené par Hideo Kojima, game designer de génie. Son nom : Metal Gear Solid.
Si la présence de Nintendo sur le salon ne créera pas le même effet de surprise que l’année précédente, le constructeur n’en annonce pas moins une ribambelle de jeux d’une importance capitale pour le succès de sa console, parmi lesquels GoldenEye, StarFox 64, Banjo & Kazooie et Zelda 64.
1998 : L'année des FPSRetour au sommaire
Si le cru 98 gagne ses galons d’édition de grande qualité, c’est donc pour l’avalanche des gros jeux voire des purs chefs-d’œuvre qui y sont annoncés ou précisés, et dont la plupart sont des créations originales. Sur Playstation on (re)découvrait ainsi Metal Gear Solid, Silent Hill, Final Fantasy VIII et Xenogears, alors que Nintendo dévoilait de son côté Perfect Dark et Zelda Ocarina Of Time. Autre évènement en germe à l’E3, le raz-de-marée Pokemon s’apprêtait à déferler sur l’Occident.
Sur PC on (re)découvre Diablo II, Unreal, Fallout 2 et Half Life qui sont présentés à la presse. C’est également lors de cet E3 que l’on entend vraiment parler de Duke Nukem Forever, en développement depuis 1997 et qui ne nous arrivera finalement qu’en 2011.
1999 : Un tour de piste pour la DreamcastRetour au sommaire
Les joueurs PC sont eux aussi particulièrement gâtés puisque sont révélés quatre classiques inscrits depuis au panthéon du jeu vidéo : Deus Ex, Unreal Tournament, System Shock 2 et Thief II: The Metal Age. Les joueurs consoles peuvent encore se rabattre sur Final Fantasy IX dévoilé sur Playstation, qui s’annonce comme l’un des plus beaux jeux de la console.
2000 : La PS2 prend le pouvoirRetour au sommaire
L'éditeur japonais Squaresoft réussissait probablement son meilleur E3 en 2000, présentant coup sur coup Final Fantasy IX, Chrono Cross, Vagrant Story, Legend of Mana et même The Bouncer avec sa cinématique pète-rétine mais complètement mytho. Ce dernier jeu s’est avéré l’une des plus belles arnaques du jeu vidéo, mais à l’heure de l’E3, la PS2 n’en paraissait que plus grandiose… surtout qu’un autre titre immense, Metal Gear Solid 2, laissait présager du meilleur pour la console tout au long de son trailer ingame.
2001 : Deux nouveaux challengersRetour au sommaire
Déjà bien installée, la PS2 réussit encore un bel E3, alignant coup sur coup Jak and Daxter, Ico, Final Fantasy X, Devil May Cry, GTA 3 et le grandiose Silent Hill 2. Famélique, le line-up annoncé de la Gamecube ne peut guère lutter cette année puisque Nintendo ne présentait en version jouable que Rogue Leader et Pikmin.
Après l’arrêt de production de sa console en début d’année Sega reste silencieux et prépare son retour sous la forme d’un éditeur multi-plateformes.
2002 : La Gamecube sort la grosse artillierieRetour au sommaire
L’année 2002 fut également celle de l’annonce de grosses suites comme Doom 3, Resident Evil Zero, ou encore Silent Hill 3. De son côté, Microsoft dévoilait l’un des projets les plus excitants de la Xbox, devenu licence pérenne par la suite : le futur classique Splinter Cell.
2003 : La claque Half Life 2Retour au sommaire
En parallèle, Top Spin et Fable venaient grossir les rangs de la ludothèque Xbox, tandis que la Gamecube s’apprêtait à accueillir la bombe Resident Evil 4 qui inspirera par la suite tout un pan du jeu d’action futur. De son côté, Ubisoft alignait l’un de ses meilleurs line-up ever : Far Cry sur PC s’annonçait comme le plus beau jeu du monde, Prince of Persia renaissait en plateformer 3D hyper inventif et Beyond Good & Evil déboulait en Zelda-like au grand cœur. Mais le jeu phare du salon, c’était incontestablement Half Life 2 dont on ne cessait à l’époque de regarder l’hallucinante vidéo de gameplay en boucle, pour s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’un fake.
2004 : La guerre des portablesRetour au sommaire
De cette année, les joueurs ont surtout retenu la présentation du nouveau Zelda : Twilight Princess à sortir sur GameCube, qui réalisait le rêve nourri par moult fans d’un épisode plus adulte et plus sombre que Windwaker. Chez les journalistes, Splinter Cell Chaos Theory fait plutôt forte impression, mais c’est le genre FPS qui fait montre de la plus grande santé suite aux présentations d’Half Life 2 (jouable) et de STALKER. Sur une note plus alarmante, le salon de plus en plus engorgé et couteux pour les éditeurs fait monter la grogne.
2005 : Prémices de la next-genRetour au sommaire
La firme au plombier moustachu annonce en effet la Révolution (future Wii) dans ce qui ressemblait d’avantage à une déclaration d’intentions ; de son côté, Sony qui n’a aucune PS3 à montrer sur le show floor se contente de trailers plus ou moins vraisemblables (cf le mensonge Killzone 2). Au final, Microsoft est le seul constructeur à montrer réellement sa Xbox 360, même si les graphismes des premiers jeux n’éblouissent pas autant qu’escompté. Parmi le cortège des suites fortement présentes sur le salon, on retient surtout le nouveau Zelda dans une version jouable, main dans la main avec son cousin lointain le splendide Okami. Un peu plus loin, Oblivion épatait également à peu près tout le monde.
2006 : "T'as joué à la Wii?"Retour au sommaire
La 360 n’est pas en reste puisque Microsoft présente les trailers alléchants de ses futurs hits Gears of War et Mass Effect prévu pour Xbox 360. Mais pour beaucoup, la plus grande nouvelle du salon est encore l’annonce de Bioshock, mystérieux FPS aux accents de jeu de rôle dans les ruines d’une fantastique cité « années 30 » englouties par les flots.
2007 : Salon à taille réduiteRetour au sommaire
Si Microsoft annonce au moins l’arrivée prochaine de Rock Band et du premier Modern Warfare sur sa console, Nintendo déçoit de son côté en ne montrant grosso modo que Wii Fit et son pèse personne. Au final, c’est Sony qui s’en sort le mieux en présentant le chef d’oeuvre Metal Gear Solid 4 et Killzone 2 (remember le trailer mytho ?). On découvrait en outre Assassin’s Creed et Crysis en version jouable, dans une excitation totale.
2008 : L'année de la grogneRetour au sommaire
De cette année on retiendra tout particulièrement les conférences de presse parmi les plus nulles jamais vues à l'E3 (mention spéciale pour Nintendo et son craquage total). Et les jeux dans tout ça ? Forcément moins nombreuses, les annonces révélaient néanmoins quelques titres majeurs tels que Fallout 3, Mirror’s Edge, Street Fighter 4 ou encore Left 4 Dead. Quelques semaines plus tard en Allemagne, la GamesCom profitera de ce deuxième faux-pas pour gagner en ampleur.
2009 : Retour en forme et détection de mouvementsRetour au sommaire
Côté jeux, Mario faisait son grand retour dans deux titres majeurs sur Wii (Super Mario Galaxy 2 et New Super Mario Bros.), tandis qu’on apprenait l’existence d’Halo Reach et du Last Guardian de la Team Ico que l’on attend toujours avec impatience.
2010 : Un E3 sans grandes surprisesRetour au sommaire
Continuant de pousser Kinect à l’aurée de sa sortie imminente, Microsoft ne s’est pas vraiment illustré lors de sa conférence, alors que Sony n’a sucité chez les journalistes qu’un ennui poli en centrant sa présentation sur la PSP et le PS Move. On pouvait au moins compter sur Nintendo pour générer le buzz avec l'annonce de sa nouvelle portable, la 3DS, mais le simple fait qu'elle n'ait pas excité outre mesure alors qu'il s'agissait pourtant d'une nouvelle console était symptomatique du manque de peps de cet E3. La faute à un line-up constitué de remake et de titres en demi-teinte ?
Quelques jeux ont cependant suscité l’enthousiasme, au premier rang desquels Metal Gear Rising et son trailer stupéfiant, Zelda Skyward Sword qui promet de transcender l’usage du Wii Motion Plus ou encore Vanquish, le nouveau jeu d’action des créateurs de Bayonetta.
2011 : Et cette année...Retour au sommaire
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