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Publiée le 24/07/2008 à 00:07, par Steve_M

E3 : Bayonetta

Avant l’E3, Bayonetta n’évoquait pas grand-chose. Il suscitait surtout la curiosité par le pedigree des membres d’un studio de développement où figurent des anciens de Clover (Okami…). Et là, divine surprise : la démo présentée à l’E3 démontrait une mécanique de jeu sans faille, une esthétique très personnelle et absolument sans reproche. Pour autant, le studio nippon avait failli renoncer à cette présentation, jugeant le jeu « pas encore assez abouti ». On doit s’avouer admiratif devant un tel degré de perfectionnisme typiquement nippon (et qu’on aimerait voir plus souvent, ailleurs aussi), sachant que Bayonetta ne devrait sortir qu’en 2009.

« Action stylish shooter »Retour au sommaire
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L'héroïne adopte un look inattendu mais qui se révèle efficace dès le premier regard
Bayonetta est une sorcière dont on ne connait encore ni les motivations ni les objectifs (on ne sait presque rien du scénario). En revanche, ce qui frappe au premier regard, c’est son look particulièrement frappant... Icone presque caricaturale de femme fatale façon dark mistress, Bayonetta est moulée dans une combinaison luisante, qu’on dirait de cuir ou de latex, mais qui pourrait aussi bien être peinte sur son corps. De petites lunettes carrées (qu’elle rajuste régulièrement d’un air pincé) complètent le personnage d’une touche à la fois inattendue et un peu coquine. L’ensemble est surmonté d’une splendide et imposante chevelure noire très épaisse, relevée très haut en chignon. Cette tignasse très apprêtée tient une place prépondérante dans le gameplay du jeu, au moins dans la démo présentée.


Certainement pour le distinguer de la masse des productions du genre, les développeurs qualifient Bayonetta d « action stylish shooter »… Accordons leur volontiers ce petit moment d’autosatisfaction tout en rappelant qu’il s’agit bien d’un beat‘em all, évolué certes, mais qui répond bien aux règles du genre. Bien sûr, ceux qui voudront absolument trouver à Bayonetta un air de famille avec Devil May Cry n’auront aucun mal à le faire, puisque le directeur du projet n’est autre que Hideki Kamiya, l’un des créateurs du tout premier DMC.
Outre les atouts physiques qui ont fait forte impression à quasiment tous ceux qui l’ont vue, Bayonetta dispose de « vraies » armes : on est bien dans un shoot… Un gros flingue dans chaque main, mais aussi un dans chacun de ses talons aiguilles, ce qui offre d’époustouflantes scènes d’acrobaties meurtrières, pendant lesquelles la sorcière mitraille ses adversaires tout en faisant le poirier ou en virevoltant sur ses mains ! D’ailleurs, certains combos à base de talon aiguille génèrent des QTE de toute beauté car, bien sûr, cet accessoire d’élégance est en lui-même une arme : on peut tabasser à coup de pied son adversaire.

Des finish très goresRetour au sommaire
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Difficile de ne pas penser à Devil May Cry en visualisant de tels environnements
Quant aux adversaires de notre Dark mistress, leur esthétique n’a pas été négligée pour autant. D’une taille très souvent imposante, de véritables géants pour certains boss, ils étonnent aussi par le parti pris graphique qui les caractérise. Impossible de ne pas retrouver dans leur allure générale l’inspiration du baroque italien : ennemis à tête de chérubin ou dotés d’ailes d’archange et coiffés de halos… Une impression que l’on retrouve aussi dans les décors lumineux et foisonnant de détails. En comparant le look angélique des ennemis à celui, plus démoniaque de Bayonetta, on imagine bien un conflit entre Paradis et Enfers…Ici, on a choisi son camp…


Certains effets magiques sont tirés de l’abondante chevelure noire de la sorcière et génèrent des finish très spectaculaires, comme le talon aiguille monumental qui percute les ennemis de plein fouet ou le dragon noir géant. Bayonetta ne serait-il qu’une histoire de cheveux ? Probablement pas, même si c’est l’un des aspects de la démo qui marquera le plus ceux qui l’ont vue. D’autres effets de finish, produits d’une magie plus « classique » sont aussi plus gores, comme l’invocation d’objets qui vont de la guillotine révolutionnaire avec des décapitations très spectaculaires ou au sarcophage monté sur charnières, hérissé de pointes qui se referme sur un des adversaires jusqu’à le réduire en bouillie... Petit clin d’œil ironique aux inquisiteurs allemands du Moyen âge qui utilisaient cette « Vierge de fer » pour faire avouer les suspectes de sorcellerie. L’ensemble des actions et des combats dégage une impression de vitesse et de fluidité, les scènes de baston, de shoot et les effets de magie s’enchainent sans à-coup. Bayonetta était sans conteste le jeu le plus bluffant de cet E3, par ailleurs sans véritable surprise. Avec ce qu’on a vu, notre impatience ne fera que s’accroitre.


Définitivement LE jeu de l’E3 2008. On ne l’attendait pas forcément, mais au fil du salon, la rumeur en a fait le titre « que tout le monde voulait voir ». Bayonetta replace très haut la barre de l’esthétique tout en rafraichissant le genre beat’em all. Un « action stylish shooter » particulièrement prometteur, qui a produit l’une des plus fortes impressions parmi tous les titres présentés à l’E3 2008. A suivre absolument. Et de près.
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