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Publiée le 04/02/2008 à 00:02, par jika

Les consoles oubliées

Si l’industrie du jeu vidéo est aujourd’hui dominée par trois constructeurs, il n’en a pas toujours été ainsi. Depuis près de 30 ans, de nombreuses compagnies ont tenté de lancer de nouvelles consoles, au concept parfois révolutionnaire et/ou aberrant. Ce dossier a pour but avant tout de vous faire découvrir ces machines peu populaires et de tenter d’expliquer la raison de leur échec. Bien sûr certains nous feront remarquer que certaines sont absentes (on pourrait aussi évoquer la Pippin ou l’Odyssey), mais l’exhaustivité n’est ici pas notre propos. Il s’agit avant tout de vous proposer une sélection des consoles ayant « marquée » les joueurs par leur flop retentissant. A noter que, bien qu’inconnues du grand public, la plupart de ces machines sont très recherchées par les collectionneurs, de part leur caractère « unique ». Mais trêve de bavardage, préparez votre Delorean à voyager dans le temps, on vous ramène au début des années 80, une époque où la notion de « bon goût » était très différente d’aujourd’hui.

1982-1984 : MB Vectrex, l’ombre des jeux en 3DRetour au sommaire
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« La Vectrex est une machine qui offre des avantages uniques aux joueurs. Elle est bien dessinée, solidement fabriquée, et fait tourner quelques uns des jeux les plus excitants que vous pourrez voir dans votre salon. Actuellement, la Vectrex est la véritable reine des consoles » (Electronic Games / Novembre 1982)

La Vectrex a été, à l’origine, conçue par la société Smith Engineering, pour le compte de la GCE (General Consumer Electronics). Peu avant son lancement, en Octobre 1982, la GCE se fait racheter par Milton Bradley (MB) et la machine devient alors la MB Vectrex. Sur le papier, les caractéristiques sont révolutionnaires. L’écran intégré faisant le bonheur des parents, qui peuvent enfin regarder tranquillement leur émission pendant que leur enfant s’adonne aux joies du joystick. Mais ce qui différencie vraiment la MB Vectrex de ses concurrents, c’est son type d’affichage. Alors que les autres consoles du marché optent pour le bon vieux pixel, la Vectrex mise sur des graphismes vectoriels, entièrement composés de traits et de points. Cette technologie permet de simuler des effets de profondeur, de rotation et de zoom impressionnants. La MB Vectrex n’est ni plus ni moins que la première console à proposer des effets 3D dans les jeux. Et, pour palier au manque de couleurs affichées, chaque titre est fourni avec un calque coloré à appliquer sur l’écran.

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Commercialisée en octobre 1982 aux USA pour un prix de 199$, la machine débarque durant l’été 1984 en Europe (2490 Francs à l’époque). Quelques huit mois plus tard, en mars 1984, la production s’arrête. Deux facteurs expliquent ce bide : le coût de fabrication incompressible dû à la présence de l’écran intégré, et surtout la crise du jeu vidéo en occident qui aura raison de bon nombre de constructeurs. MB décide alors de revendre les droits d’exploitation de la Vectrex à Smith Engineering. En 1988, il a été vaguement question du retour de la machine, sous forme de console portable, mais le projet n’a jamais abouti. Depuis la Vectrex est devenue très prisée des collectionneurs.



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Mine Storm : le titre fourni avec la machine. Un clone d’Asteroids où on contrôle un vaisseau qui doit tirer sur des comètes et autres parasites qui lui foncent dessus. Un des premiers Shoot’em up.

































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Cosmic Chasm : Un autre jeu dans la veine d’Asteroids, où on dirige un vaisseau devant atteindre le cœur d’une station pour en détruire le noyau.






































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Fortress Of Nazrod : Un titre exploitant au mieux les possibilités de la Vectrex. Le joueur évolue dans un environnement représenté en 3D et pilote un vaisseau dans une tranchée, dans le but d’atteindre la forteresse du fond. Au passage, il faudra détruire les araignées et autres goules qui barrent le chemin.


























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1989-1989 : Konix Multisystem, la console de Science fictionRetour au sommaire
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« Une machine de rêve, qu’on ne verra pas avant des années ? Non, la Konix Multisystem sera disponible en Europe d’ici 6 mois » (ACE / Novembre 1989)

Issue de l’imagination fertile de Flare Technology et Konix, un fabricant de joystick, la Konix Mutisystem est une console extrêmement ambitieuse, qui aurait dû être lancée en 1989. Les fonctions et ajouts de la console annoncés étaient des plus délirants : pistolet optique, guidon interchangeable à retour de force, pédalier, et surtout un siège monté sur vérin, reproduisant divers mouvements. Sa technique n’est pas en reste, puisque que Konix annonçait un processeur 16bits, des graphismes en 256 couleurs et du son stéréo sur 25 canaux. Le tout équipé d’un écran intégré et d’un lecteur de disquette 3.5’’.

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Peut-on vraiment parler d’échec ? La machine n’a en effet jamais été mise en vente. Cette console relève en effet plus du délire de constructeur qu’autres choses. Malgré toute la bonne volonté de Konix et Flare, le financement de la machine n’a jamais pu être total. Quelques titres ont cependant commencé à être développés, comme Bikers ou Revenge of Starglider (issu de l’Atari ST). Il a même été mentionné qu’une simulation de voile était à l’étude, où le mouvement des vagues serait reproduit par le fauteuil de la console…

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Bikers : l’arcade à domicile, ni plus ni moins. Grâce au guidon intégré à la console, ce jeu de moto aurait pu être marquant. Aurait pu.



































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Mutant Camel’s 89 : Les chameaux chers à Jeff Minter, game designer chez Llamasoft, sont mis en scène dans ce jeu d’action, très spécial.






























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1989-1993 : Atari Lynx, la portable intransportableRetour au sommaire
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« Bien que vendue à un prix assez élevé, et bien que le nombre de softs disponibles […] soit limité, la Lynx devrait faire un tabac dès la rentrée tant ses capacités sont stupéfiantes » (Joystick / Juillet-Aout 1990)

La conception de la Lynx date de 1987. A cette époque, le studio Epyx (auteurs de Winter Games et Summer Games), décide de se lancer dans le Hardware et crée une console portable baptisée Portable Color Entertainment System. Suite à de nombreux déboires financiers, la compagnie se voit contrainte de confier la fabrication de son bébé à une société externe. C’est Atari qui hérite donc de cette lourde tâche. Rebaptisée Lynx, la machine possède des caractéristiques de rêve : microprocesseur graphique 16 bits, 16 couleurs affichables parmi 4096, nombreux effets de zooms et rotations possibles… La Lynx fait clairement mieux que ses concurrentes directes, la Gamegear de Sega et la PC-Engine de Nec. Originalité : l’écran peut s’inverser, ce qui permet enfin aux gauchers de profiter pleinement d’une console portable. Les premiers mois de commercialisation furent un succès, et la machine (proposée à 199$), dépassa rapidement le million d’exemplaires vendus aux US.

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La loi du marché est souvent cruelle. Alors que la Lynx avait tous les atouts pour séduire, elle n’a jamais réussi à s’imposer. Les facteurs sont multiples. Tout d’abord, elle possède deux gros défauts techniques : une taille imposante qui la range plus dans la catégorie des transportables que des portables, et une autonomie ridicule, ne dépassant pas les 2h30 avec 6 piles alcalines. Cependant, c’est surtout la concurrence qui a eu raison de la machine d’Atari. Nintendo débarque la même année avec sa Gameboy, vendue deux fois moins chère et bénéficiant du support des plus grands éditeurs nippons. Pour enfoncer le clou, Sega et Nec proposent leurs consoles respectives (Gamegear et PC-Engine GT) un an plus tard, ce qui met un peu plus à mal les ventes de la Lynx. Ajoutons à cela une mauvaise campagne marketing et vous obtenez un flop quasi-inévitable. Atari tente tant bien que mal de relancer sa machine, en commercialisant la Lynx II en 1991 (taille réduite, meilleure autonomie), mais les éditeurs ont déjà abandonné la console. La production s’arrête pour de bon en 1993.

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Batman Return : Considéré comme un des meilleurs jeux de la machine, Batman Returns est une très bonne conversion du jeu d’action sorti sur Megadrive et Super Nintendo.
















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California Games : le jeu fourni avec la console. California Games est un classique des années 80 et regroupe quatre jeux de sport : Surf, BMX, Skate, et jonglage au pied (footbag en anglais)















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Klax : Un puzzle-game assez populaire vous demandant d’aligner des briques de même couleur, à la manière de Columns. L’originalité de la version Lynx vient du fait que l’on peut y jouer en tenant la console à la verticale.




























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1990-1991 : Amstrad GX-4000, à peine sortie, déjà has-beenRetour au sommaire
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« Au vue de la qualité des jeux développés en cartouches pour les machines Amstrad, cette première console européenne s’avère un concurrent très dangereux pour les géants japonais Sega et Nintendo » (Amstrad 100 % / Septembre 1990)

Amstrad est une firme anglaise ayant connu un vrai succès (surtout en France) avec son Micro CPC 464 au milieu des années 1980. En 1989, la guerre des consoles fait rage entre Nintendo et Sega, et Amstrad veut sa part du gâteau. C’est de cette volonté d’amasser quelques miettes sur le marché européen que l’Amstrad GX-4000 naît, en septembre 1990. Reprenant l’architecture du CPC 6128, la console est commercialisée en France pour un prix modeste de 990 Francs. Elle est livrée avec deux manettes, le jeu Burnin’ Rubber et bénéficie de tout le soutien des éditeurs européens.

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Le constructeur croit dur comme fer en sa première console et y consacre un budget publicitaire exorbitant de près de 200 millions de Francs. Les plus âgés d’entre vous se souviennent peut-être de cette affiche dans les magazines de l’époque, montrant un crocodile assommant avec un gourdin un jeune homme d’origine asiatique, en déclamant « on ne touche pas à ma console de jeux Amstrad ! ». De là à y voir une provocation puérile envers les fabricants nippons, il n’y a qu’un pas… Bref, si l’Amstrad GX-4000 a été un vrai flop commercial, c’est tout simplement à cause de ses caractéristiques techniques déplorables. Rappelez-vous : nous sommes en 1990, et les premières consoles 16 bits arrivent (Megadrive et Super Nintendo en tête). Pourquoi alors, Amstrad ose sortir une machine basée sur une architecture vieille de plus de 5 ans ? Techniquement, la console est à peine plus puissante qu’une NES et il ne faut donc pas s’attendre à des miracles. Résultat : moins d’un an après sa sortie, en mars 1991, la production est stoppée. Des titres continueront cependant à sortir jusqu’en décembre (moins d’une trentaine au total).

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Burnin’ Rubber : C’est sans doute le titre le plus connu de la GX-4000 et pour cause : il était fourni avec la console. En dehors de ça, nous avons affaire à un jeu de courses arcade des plus classiques, sorte de mélange entre Out Run et Crazy Cars.















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Tennis Cup 2 : Un jeu de tennis très réussi, du défunt éditeur français Loriciel. Le titre avait la particularité de proposé un affichage en « split-screen », permettant à chaque joueur d’être du « bon » côté du terrain.












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1991-1997 : Philips Cdi, la platine de salon next-genRetour au sommaire
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« Les capacités d’animations sont étourdissantes, et sans aucune comparaison avec ce qui est disponible sur micro. Plein écran, elles se déroulent à trente images par secondes. Bref, ce n’est plus de l’informatique, mais de la vidéo numérique » (Tilt / Avril 1991)











Au milieu des années 80, le constructeur hollandais Philips participe à la création d’un nouveau support : le Compact Disc. Toujours soucieux d’innover, la firme se met alors au travail pour crée le Compact Disc Interactif. Le projet CDi est né. Le but est de proposer une platine multimédia destiné au grand public, simple à brancher, à utiliser, et offrant de nombreux types de divertissements : cinéma, jeux, musique, photo… Un premier prototype de lecteur CDi est présenté fin 1991 aux Etats-Unis. Philips bénéficie alors du soutien de nombreux constructeurs : Sony, Kodak, Pionner, Yamaha… Les premiers modèles de CDi sont commercialisés en France le 1er septembre 1992, pour un prix d’environ 6000 Francs (900€).

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Si le CDi n’a pas connu le succès, c’est en partie à cause d’un trop plein d’ambition. Le concept même de la platine multimédia est un peu bâtard et le consommateur s’y perd : est-ce une console de jeux ? Un lecteur vidéo ? Une platine CD ? De plus, son prix de lancement assez exorbitant est un fort frein à l’achat. Enfin, le manque de titres vraiment novateurs avec une forte identité finit d’achever un concept qui possède pourtant du potentiel. A partir de 1995, les possibilités multimédia offertes par les PC et l’apparition des nouvelles consoles de salon pèsent de plus en plus lourd sur les ventes du CDi. La machine survit tout de même jusqu’en 1997.



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The 7th guest : sans doute le jeu phare du CDi. Ce jeu d’aventure vaut surtout pour sa réalisation époustouflante et ses cinématiques en vidéo plein écran, très impressionnantes pour l’époque.
























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Link : Face of evil : Oui, vous ne rêvez pas, Link a bien été présent sur CDi. Il s’est même illustré au travers de trois titres : Faces of Evil, Zelda's Adventure et Zelda : The Wand of Gamelon, tous trois sortis en 1992. Le résultat ? Trois jeux d’action/aventure médiocres agrémentés de cinématiques kitsch à souhait. Link, tu es définitivement plus doué sur les consoles Nintendo.














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International Tennis Open : Un des premiers jeux ayant accompagné la sortie de la machine. Visuellement, le titre était exceptionnel et proposait des digitalisations très réussies. Le résultat est cependant beaucoup plus mitigé lorsque l’on s’empare de la manette pour jouer.












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1993-1995 : Amiga CD32, la dernière machine de CommodoreRetour au sommaire
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« La CD-32 est un énorme pari sur l’avenir, la question est : pourquoi Commodore y croit autant ? » (Amiga Dream / novembre 1993)

Peu de gens le savent, mais l’Amiga CD32 n’est pas la première tentative de Commodore sur le marché des consoles. En 1990, pour concurrencer l’Amstrad GX-4000, la compagnie sort une machine baptisée C64 GS (Commodore 64 GS), qui n’est en fait qu’un Commodore 64 dépourvu de clavier. Le flop est retentissant, mais Commdore n’abandonne pas pour autant la partie et planche sur une platine de salon équipée d’un lecteur de CD, le CDTV. Résultat : un deuxième échec. Mais qu’importe, Commodore a de la ressource et décide de sortir la machine ultime : l’Amiga CD32. Architecture basée sur l’Amiga 1200, processeur 32bits, lecteur de CD-Rom 2x, design inspiré de la Megadrive… Le tout commercialisé au prix d’une 16bits. Lancée le 15 septembre 1993, la machine n’est cependant disponible qu’en Europe, la firme n’ayant plus les reins assez solides pour un lancement mondial.

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Ce n’est un secret pour personne à l’époque : Commodore va mal. La compagnie affiche un déficit record et ses pertes s’élèvent à 350 millions de dollars depuis 1991. Les filiales ferment les unes après les autres (Suède, France, Belgique…). Le 29 avril 1994, Commodore annonce sa faillite, mais l’Amiga CD32 va tout de même survivre quelques temps. En effet, Commodore Angleterre jouit toujours d’une grande popularité outre-Manche et décide de continuer à écouler les stocks de CD32. Ce sursaut va durer jusqu’à noël 1994. La machine s’éteint définitivement à la fin du premier trimestre 1995.

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Microcosm : Avant d’être un bon Shoot’em Up, Microcosm est LA vitrine technologique de l’Amiga CD32. Introduction animée et parlée, graphismes digitalisés, animations ébouriffantes… Un jeu de tir qui exploite au mieux les capacités du CD-Rom.




























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Pirates ! Gold : Le célèbre jeu de Pirates du non moins célèbre Sid Meier (Civilization). La version CD32 bénéficie d’une introduction en images de synthèse très réussie.
















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Darkseed : Un très bon jeu d’aventure angoissant et psychologique, basé sur les dessins de H.R. Giger, l’homme ayant crée la créature d’Alien.











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1993-1995 : 3DO System, le rêve d’une console uniqueRetour au sommaire
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« La grande découverte du moment, c’est la 3DO, une machine événement qui risque de révolutionner le monde de l’informatique ludique » (Tilt / Mars 1993).















Derrière le nom 3DO, se cache un homme : Trip Hawkins. Fondateur d’Electronic Arts et créateur de séries de jeu très populaires (Might And Magic et Army Men, entre autres), Hawkins quitte la société qu’il a fondée en 1993 pour se lancer dans une nouvelle aventure : Three Dimensional Objects (3DO). Les ambitions de l’homme sont grandes, puisqu’il souhaite créer une architecture standardisée, qui serait vendue aux constructeurs. Ainsi, plusieurs fabricants ont proposé leur modèle de 3DO, tel que Panasonic, Goldstar ou Sanyo. Sur le papier, la machine a tout de la console parfaite. Un processeur 32bits, une résolution de 640X480 en 16 millions de couleurs, du son en qualité CD… Les premiers modèles de 3DO sortent fin 1993 aux USA, au prix prohibitif de 700$.

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Malgré sa puissance et une ludothèque bien fournie en titres intéressants, la durée de vie de la 3DO n’aura pas excédé les deux ans. La faute à un prix beaucoup trop élevé et une concurrence féroce : la Saturn de Sega connait un plus grand succès et, surtout, une certaine Playstation pointe le bout de son nez fin 94. Malgré des actionnaires de poids (EA, Time Warner), Trip Hawkins revend les parts de sa société en 1995 à Matsushita, préférant se concentrer sur le développement de jeux, au travers de 3DO Studios. La commercialisation de la 3DO s’arrête définitivement en 1995.

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Road Rash : Bien connu des joueurs consoles, Road Rash est un jeu de course de moto politiquement incorrect, où il est possible de frapper ses adversaires à coup de chaînes vélo. La version 3DO est une réussite de fluidité et de maniabilité.


















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Gex : Très bon titre développé par Crystal Dynamics, Gex est un peu la mascotte de la 3DO. Le premier jeu de plates formes de l’ère 32 bits.





















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Crash n’ burn : Le titre de lancement de la console. Des graphismes en 3D jamais vus pour l’époque et une vitesse d’animation affolante. Si le fond de ce jeu de course futuriste est classique, la forme démontre bien les capacités de la 3DO.

















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1995-1996 : Nintendo Virtual Boy, le premier échec de NintendoRetour au sommaire
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« Le Virtual Boy ouvre la porte d’un nouveau monde de jeux » (Nintendo Power / Août 1995)

























En avril 1993, Gunpeï Yoko, le géniteur de la Game Boy, est chargé de diriger la conception de la future console portable de Nintendo. Quelques mois plus tard, des infos commencent à filtrer et une révolution semble s’annoncer : le mystérieux projet « 32 VR » serait une console 32 bits équipée d’un casque de réalité virtuelle. A une époque où tout le monde a ce mot à la bouche, Nintendo sent le filon à exploiter. En novembre 1994, la machine est présentée au Japon et ne ressemble pas tout à fait à ce qui était annoncé. Le Virtual Boy est à une sorte de grosse paire de jumelles, accompagnée d’un pad dont le design ressemble assez à celui de la future Gamecube. L’innovation vient de l’affichage proposé : projetés sur deux mini-écrans, les jeux s’affichent avec un effet de profondeur impressionnant. Mais tout ceci a un coût : l’absence de couleurs. La machine doit alors se contenter de graphismes en nuances de rouge, assez particuliers. Le Virtual Boy est commercialisé durant l’été 1995 au Japon et aux USA.

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Clairement, le Virtual Boy a été un pétard mouillé et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, son format transportable ne séduit pas. Il est en effet obligatoire de poser l’engin sur une surface plate, en hauteur, pour profiter de la machine. De plus, le concept de jeux en relief est peut être alléchant, mais comporte de nombreux inconvénients : des graphismes en nuances de rouge indigne d’une console de 1995 et une migraine inévitable après 15 minutes de jeu. Enfin, le système d’alimentation de la machine est très mal pensé, fonctionnant avec quelques piles. Malgré la présence de Mario au lancement, les ventes au Japon sont un désastre et les celles aux Etats-Unis ne décollent pas. Au total, ce sont moins de 500 000 consoles qui seront vendus, jusqu’en 1996. La machine est alors totalement délaissée par Nintendo, qui préfère revenir à quelques choses de plus classique : la Nintendo 64. Mais c’est une autre histoire.

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Mario Clash : Mario s’illustre au travers de cette repompe d’un vieux Game & Watch. L’effet de profondeur est saisissant.




























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Mario Tennis : Le premier jeu de Tennis ayant pour protagonistes Mario et sa bande. Le titre est globalement réussi et le Virtual Boy permet de bien visualiser la profondeur du terrain.
















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Vertical Force : Un Shoot’em up à scrolling vertical développé par Hudson. Le Virtual Boy permet de nombreux effets de 3D.




















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1994-1996 : Atari Jaguar, un félin qui sonne le glasRetour au sommaire
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« L’arrivée de nouveaux éditeurs importants et une spectaculaire baisse de prix devraient contribuer à booster les ventes de la console 64 bits » (Start Micro Magazine / Avril 1995)


























Dès 1989, Atari se montre intéressé par le marché des consoles de salon. Le projet Panther voit alors le jour. Cependant, en 1993, les recherches sur cette machine hybride 16/32 bits sont abandonnées, au profit d’un nouveau modèle plus puissant : la console 64 bits Jaguar. Afin de s’assurer une qualité de fabrication optimale, Atari confie la construction de la machine à IBM, au terme d’un accord financier s’élevant à 500 millions de dollars. Surprise : annoncée pour octobre 1993 aux USA, les précommandes de la console sont faramineuses. Si bien qu’Atari décide de repousser sa sortie d’un mois, dans le but de fournir suffisamment de consoles dès le lancement. L’avenir s’annonce donc radieux.

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Il semble qu’Atari ai mal préparé le lancement de la machine. Si la demande est énorme, l’offre l’est beaucoup moins. Seules 20.000 machines sont disponibles lors du lancement et de nombreux acheteurs devront patienter un long moment avant de pouvoir mettre la main sur une Jaguar. Les premiers mois de commercialisation sont tout de même encourageants, mais la console souffre vite d’un manque de titres forts, les développeurs invoquant une machine difficile à programmer. Les ventes commencent donc à stagner et il faut attendre l’arrivée de l’extension CD en 1995 pour redonner un léger coup de fouet à la console. Hélas, le changement de politique de la firme, dû aux nombreux problèmes financiers et prônant la prudence, ainsi que l’arrivée du tsunami Playstation auront raison de la Jaguar. La production s’arrête fin 1995, mais des titres ont continué à sortir, longtemps après sa mort. Un échec qui marque la fin d’Atari en temps que constructeur.

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Alien Vs Predator : Un très bon FPS mettant en scène le célèbre trio aliens/predators/humains. Sans doute un des meilleurs jeux de la Jaguar.






















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Rayman : Qui ne connait pas la mascotte sans bras ni jambe d’Ubisoft, créée par Michel Ancel ? Le premier épisode de Rayman est un jeu de plates formes en 2D classique tout à fait réussi.





























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Tempest 2000 : Remake d’un jeu d’arcade mythique crée par Jeff Minter, Tempest 2000 est un shoot’em up un brin psychédélique, mais très prenant.


























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2004- ? : Gizmondo, la prochaine console oubliée ?Retour au sommaire
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« la Gizmondo est un gadget intéressant, avec des tonnes de possibilités, mais certaines sont mieux implémentées que d’autres » (IGN / Octobre 2005)

La Gizmondo est une console portable crée par la société Tiger Telematics. Une machine qui se veut des plus polyvalentes, puisque qu’elle regroupe : un lecteur MP3, un lecteur vidéo, un appareil photo numérique de 300 000 pixels, un lecteur de carte SD un GPS et une puce graphique développé par Nvidia. Bref, plus qu’une console, Tiger Telematics souhaite lancer une machine à tout faire.

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Bien que la Gizmondo ne soit pas officiellement morte (un nouveau modèle est annoncé pour 2008), son avenir est des plus sombres. Les ventes sont mauvaises, sur un marché dominé par la DS de Nintendo et, dans une moindre mesure, la PSP de Sony. En février 2006, la société Gizmondo Europe fait faillite. La Gizmondo a rapporté 1.7 millions de dollars, pour des pertes estimées à 264.6 millions. Tiger Telematics se retrouve criblée de dettes et l’action est au plus bas. Bref, la console s’avère un gouffre financier monstrueux. Au niveau des jeux, on note surtout des portages d’autres consoles (Fifa 08, SSX III…) et très peu de jeux titres exclusifs. Cependant, la machine est assez populaire auprès de la scène « homebrew », de par son côté « customisable »

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Colors : Jamais sorti, ce clone de GTA était très ambitieux. En effet, les fonctions GPS de la machine permettait au joueur de se retrouver virtuellement, à l’endroit où il est dans la « vraie vie ».




















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Richard Burns Rally : La seule et unique version portable de ce très bon jeu de Rally sorti en 2005.





















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