Colin Ferris, « Product Marketing Manager » pour Capcom, s'est largement étendu dans les colonnes de
Gamedaily, revenant sur la stratégie de Capcom concernant la Wii, et plus particulièrement concernant l'adaptation de Dead Rising sur Wii.
«
Est-ce que Dead Rising : Chop Till You Drop sera aussi beau sur Wii que l'était Dead Rising sur Xbox 360 ? Non. Aura-t-il le même nombre de zombies à l'écran en même temps ? Non. Cela signifie-t-il que nous devrions priver les joueurs Wii de la joie qu'ont éprouvé les possesseurs de 360 à survivre trois jours dans un centre commercial infesté de zombies ? La réponse est, évidemment, non. »
Sous cette belle prose qui fleure bon les lois du marché, M Ferris semble croire à la cabale des
gamers contre le portage Wii de Dead Rising. Comme d'autres, nous avons émis certaines réserves sur ce portage, qui semble manquer d'une partie de l'essence même du fun du jeu original, notamment à cause de certaines concessions techniques évoquées par ce monsieur. Il n'a jamais été question pour nous de sanctionner l'adaptation d'un bon titre sur une console moins puissante, mais de s'interroger sur le réel intérêt ludique d'un portage tronqué. Nous n'avions pas émis ces doutes sur Okami ou Resident Evil 4 (du même éditeur). Peut-être parce que les portages étaient plus simples, donc le résultat plus convaincant. Enlever les zombies de Dead Rising, c'est un peu comme jouer à Rez sans musique. Ça ne sert pas à grand chose...
«
...certains clament que la seule raison qui nous pousse à sortir Dead Rising sur Wii est l'argent...Ok, vous avez raison, nous sommes découverts : nous sommes coupables d'être dans une industrie. En fait, en tant que joueur, vous devriez vouloir qu'une marque que vous aimez marche bien, parce que cela augmente les chances que nous fassions plus de jeux. L'industrie du jeu vidéo est remplie de titres que les gens aiment et qui ne font tout simplement pas d'argent : Viewtiful Joe. Okami. Zack and Wiki. »
Nous arrivons en fait ici à la vraie raison de l'insurrection du bonhomme. Après avoir tenté de nous convaincre des vertus ludiques du portage de Dead Rising (qui n'en est pas complètement dépourvu, loin de là), il finit par critiquer l'ignorance des gens concernant les règles du marché. Pour lui, les joueurs veulent tout sans rien donner en échange. En évoquant les gros flops récents de Capcom, il finit de nous convaincre de la logique implacable de son discours. Nous devrions nous réjouir de ce Dead Rising raté, car il amènera un prochain Dead Rising, qui lui sera peut-être réussi. La même méthode est utilisée par certains éditeurs pour cautionner leur gamme
casual. Alors qu'il suffirait de dire : « ceci est un jeu, il a ses qualités et ses défauts, mais nous en sommes fiers ». Peut-être un rien trop candide pour le marché...
Publicité
( les afficher maintenant )