WWE Smackdown Vs. Raw 2010 en Test :
D'année en année, la licence WWE Smackdown Vs. Raw continue d'occuper le terrain de la simulation de catch sans jamais être menacée par quiconque. Fort de ce monopole incontesté, THQ peut sagement produire ses éditions annuelles sans avoir à réinventer le German Suplex à chaque itération. Mais gare à la lassitude des fans qui commence à poindre : sans refonte de son moteur graphique ni de son gameplay, l'édition 2010 pourra-t-elle convaincre le fan moyen de lui renouveler sa confiance ? Réponse dans notre Test.
On prend les mêmes et on recommence ? Pas tout à fait. Car cette année, WWE Smackdown Vs. Raw a des allures de jubilé. En effet, ce ne sont pas moins de 67 catcheurs qui pourront s'empoigner joyeusement sur le ring. Une grande réunion de famille embrassant les diverses ramifications de la WWE : Raw, Smackdown, ECW, WCW complétées par quelques vieilles gloire de la compétition et des électrons libres regroupés sous l'appellation free agent. Pas sectaire, cet opus 2010 propose de surcroît un roster mixte accueillant les fameuses divas, pendant féminin des célèbres superstars. Bref, un opus généreux en protagonistes, mais est-ce bien suffisant pour justifier l'investissement si l'on possède déjà l'édition 2009 ?
C'est là toute la question qui se pose à chaque sortie d'un nouvel épisode de la série. Et pour y répondre, THQ a préféré mettre le paquet sur le contenu plutôt que d'investir dans un ravalement de façade ou de prendre le risque de bidouiller la mécanique du jeu. Ainsi, WWE Smackdown Vs. Raw 2010 propose un menu si conséquent qu'en détailler chaque ramification serait aussi fastidieux pour votre serviteur qu'assommant pour vous. Nous nous concentrerons donc sur les évolutions et ajouts les plus significatifs. Avec, en premier lieu, des outils de création beaucoup plus fournis que dans la précédente édition. On note ainsi l'apparition d'un mode de jeu permettant de concevoir sa propre storyline dans la lignée du copieux Road to Wrestlemania : ordre des combats bien évidemment, mais aussi conditions de victoire, coups de théâtre, petites scénettes entre deux affrontements, etc. Grâce à un nombre de schémas conséquents, il est possible de produire de sympathiques petites histoires dont les ficelles volontairement cheap respectent la narration bidon des évènements télévisés produits par la WWE. Mais l'aspect le plus intéressant de cet outil repose sur le partage de ses créations avec d'autres joueurs. Chaque histoire peut ainsi être mise à disposition du tout venant qui se chargera ensuite de la noter. Un bon moyen de faire le tri parmi les centaines de compositions mises en ligne.
Bref, cet outil se pose en parfait complément de la création de superstars introduite l'an dernier. Un mode qui connaît d'ailleurs d'importants changements dans cet opus. En plus de pouvoir éditer les catcheurs de la WWE, la création de son propre lutteur s'enrichit d'un grands nombre de nouvelles options de personnalisation. On note par exemple l'apparition d'un outil d'édition graphique permettant de concevoir ses propres logos et tatouages ainsi qu'un grand nombre de nouveaux éléments de personnalisation. Plus significatif, un système de points est désormais assigné à l'attribution de chaque élément de personnalisation : une limite de 48 points est ainsi fixée à la conception de notre superstar et chaque item requiert un certain nombre de points. Une contrainte qui stimule en quelque sorte la créativité du joueur, obligé de composer avec des restrictions pour produire le catcheur de ses rêves. Quant aux attributs, leur acquisition est désormais facilitée puisqu'il n'est plus nécessaire d'exercer son catcheur dans un mode spécifique. Enfin, dernière évolution d'importance, la création des Finisher Move a elle aussi été affinée. Les paramétrages sont encore plus nombreux et il est désormais possible de créer des mouvements aériens en réglant leur trajectoire et leur vitesse. Bref, déjà sacrément fourni en terme de contenu l'année dernière, WWE Smackdown Vs. Raw va encore plus loin avec ce cru 2010.
Pour autant, THQ ne semble toujours pas décidé à développer le gameplay de la série. Après l'avoir réaménagé à grands coups de raccourcis et autres simplifications du même genre, il semblerait que l'éditeur ait décidé d'en rester là pour le moment. Certes, les habitués décèleront un certain nombre de petites évolutions. Par exemple, chaque catcheur se voit désormais doté d'une capacité propre renforçant encore un peu plus la proximité entre sa représentation polygonée et son comportement réel sur le ring. Finalement le plus gros changement apporté au gameplay du titre s'avère être l'apparition de jauges de santé. Avec la disparition des blessures ciblées, celles-ci permettent d'avoir une meilleure idée de la condition de notre lutteur. Mais il s'agit surtout d'un pas supplémentaire vers plus d'accessibilité et moins de finesse dans le jeu. Dans un autre registre, il faut aussi noter quelques nouvelles configurations de match faisant leur apparition (Championship Scramble, matchs en tag mixtes) tandis que d'autres connaissent quelques réaménagements, tel le Royal Rumble. On note également l'introduction d'un mode Entraînement intégré au menu de départ : dès le lancement du jeu il est ainsi possible de s'exercer sans même avoir à passer par un quelconque mode de jeu.
Bref l'accessibilité semble avoir été au cœur des préoccupations de THQ au détriment de la finesse du gameplay. Quant à la réalisation, elle semble avoir été le cadet des soucis de l'éditeur. La plastique du jeu est strictement identique à ce qu'elle était l'an passé, sans la moindre petite correction cosmétique. Les superstars ont toujours l'allure d'action figures en plastique luisant, les animations manquent de liant, les expressions faciales sont d'une pauvreté à faire fuir, les problèmes de collision sont légions, le public est absolument ignoble, bref il est plus que temps de remettre un coup de truelle. On notera toutefois l'apparition d'hématomes sur les parties du corps martyrisées par l'adversaire ou encore des impacts dont la violence est toujours aussi bien rendue par les excellents bruitages du jeu. On espère en tout cas que THQ respecte sa promesse en exploitant le moteur graphique de UFC 2009 pour la prochaine édition de Smackdown Vs. Raw ...
A force de tirer sur la corde, THQ pourrait bien finir par affaiblir sa franchise et voir débarquer un concurrent plus ambitieux. Il est donc grand temps d'apporter un peu de fraîcheur à cette franchise éminemment sympathique mais qui commence tout de même à faisander. En attendant un regain d'ambition que l'on espère constater dès l'an prochain, cette édition de WWE Smackdown Vs. Raw 2010 assure l'essentiel en proposant un programme sacrément fourni. Les modes de jeu sont si nombreux que le menu compte un nombre impressionnant d'embranchements. On ne peut en dire autant côté gameplay mais les fans apprécieront tout de même les quelques petites évolutions introduites par cet opus. On regrette toutefois que le soucis d'accessibilité finisse pas dénaturer peu à peu ce qui fit autrefois le succès de la franchise. En définitive, cet opus 2010 reste un bon titre à conseiller à tous les fans de la discipline. Une recommandation que nous ne ferons certainement pas l'an prochain si rien n'a évolué d'ici là ...
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« THQ a préféré mettre le paquet sur le contenu plutôt que d'investir dans un ravalement de façade ou de prendre le risque de bidouiller la mécanique du jeu »


« Bref l'accessibilité semble avoir été au cœur des préoccupations de THQ au détriment de la finesse du gameplay »


Conclusion
A force de tirer sur la corde, THQ pourrait bien finir par affaiblir sa franchise et voir débarquer un concurrent plus ambitieux. Il est donc grand temps d'apporter un peu de fraîcheur à cette franchise éminemment sympathique mais qui commence tout de même à faisander. En attendant un regain d'ambition que l'on espère constater dès l'an prochain, cette édition de WWE Smackdown Vs. Raw 2010 assure l'essentiel en proposant un programme sacrément fourni. Les modes de jeu sont si nombreux que le menu compte un nombre impressionnant d'embranchements. On ne peut en dire autant côté gameplay mais les fans apprécieront tout de même les quelques petites évolutions introduites par cet opus. On regrette toutefois que le soucis d'accessibilité finisse pas dénaturer peu à peu ce qui fit autrefois le succès de la franchise. En définitive, cet opus 2010 reste un bon titre à conseiller à tous les fans de la discipline. Une recommandation que nous ne ferons certainement pas l'an prochain si rien n'a évolué d'ici là ...
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