Wreckateer, le test sans oiseaux en colère
Exclusif à la Xbox 360 Kinect, Wreckateer est un titre sympathique et addictif malgré quelques défauts de jeunesse.
Juin 2012, le plus grand salon de jeux vidéo au Monde va commencer et Microsoft tient sa conférence pré-E3. Au milieu d’une présentation bien tristounette, c’est la stupéfaction. L’éditeur annonce l’arrivée prochaine sur le Xbox Live Arcade de Wreckateer pour Kinect. La vidéo de démonstration laisse perplexe toute la Rédac’ et les quolibets commencent à fuser. On se demande bien alors qui aura la punition de tester cette chose. C’est bibi qui s’y colle… et il est plutôt satisfait de son moment passé avec ce clone en 3D d’Angry Birds.
Genre popularisé par Angry Birds avec ses oiseaux colorés aux différentes capacités destructrices, la démolition de structures en tout genre se basant sur une gestion de la physique n’est pas récente. Il est vrai cependant que les différents clones de Crush The Castle sont dans leur grande majorité proposés avec un rendu en 2D. Wreckateer arrive pour changer la donne. Si le principe reste immuable, à savoir détruire des forteresses avec plusieurs sortes de boulets, la vue quant à elle passe en 3D et toutes les manipulations se font via la reconnaissance de mouvements de Kinect.
Le changement de perspective n’enlève rien au fait que les petits gars d’Iron Galaxy ont repris les mêmes codes que ceux désormais bien connus du grand public et imposés avec les piafs de Rovio. Les différents châteaux sont peuplés de divers gobelins, orques et autres gnomes, autrement appelés Peaux Vertes dans le jargon des jeux de rôles, soit la même couleur que les cochons voleurs d’œufs. De même, les boulets mis à notre disposition petit à petit ont des spécificités très proches de celles des volatiles. En plus du simple tir, nous avons droit au boulet qu’il est possible de faire accélérer brutalement, à celui qui explose sur commande ou à celui qui se démultiplie (que l'on peut étirer ou compresser). Heureusement, quelques nouveaux concepts font leur apparition : le boulet que l’on peut faire rebondir en l’air trois fois ou celui pilotable comme un avion. Autre bonne idée : avec des gants magiques, on peut influer légèrement sur la trajectoire de nos tirs.
Wreckateer arrive tout de même à se démarquer du genre. De fait, il n’est pas nécessaire d’éliminer toutes les créatures présentes dans les fortins ou de ne laisser aucune pierre debout. Le but ici est de faire du score. Chaque élément détruit et chaque réaction en chaîne font monter le « destructiomètre ». Ce dernier permet d’atteindre des multiplicateurs qui vont accroître de manière exponentielle notre score. Le but est d’en atteindre un suffisamment élevé pour décrocher la médaille de bronze, synonyme d’accession au niveau suivant.
Autre nouveauté, la présence dans certaines scènes de bonus représentés sous forme de boucliers (points supplémentaires, rebond, accélération, boulet de feu explosif) qu’il convient de viser soigneusement et qui donnent une indication sur la façon de tirer un maximum de points de la zone. Autre bonus original, le fait de toucher directement une créature permet d’obtenir la possibilité de retenter un tir que l’on estime raté. Le rendu en 3D permet également de jouer sur les rebonds avec l’environnement. Enfin, certaines prises de risques ou tentatives d’originalités sont récompensées par des bonus de points, tout comme les destructions de structures annexes (maisons ou moulins).
Wreckateer propose donc une forte dimension scoring et arrive à être assez addictif pour nous donner envie d’y revenir ou de retenter sa chance afin de s’améliorer. Outre l’obtention des médailles (bronze, argent et or), le défi ultime est de dépasser la performance de notre mentor. À la fin de chaque séance de destruction, une courbe de l’évolution de notre score permet de se comparer à ce qui pourrait être considéré comme l’évolution idéale de celui-ci. Si l’obtention du bronze se révèle assez simple dans les premières zones, le défi devient bien plus ardu au fur et à mesure de notre progression. De plus, seule l’obtention de l’or pour chacun des cinq bastions permet de débloquer le défi de la zone. Au total, Wreckateer nous propose un challenge s’étalant sur dix régions comportant chacune cinq forteresses et un défi, soit soixante niveaux ; la durée de vie en devient forcément conséquente.
Wreckateer ne fonctionne qu’avec Kinect, et Iron Galaxy exploite bien les possibilités de l’appareil en nous faisant bien bouger dans la pièce. Cette dernière devra cependant être assez spacieuse puisque le jeu nous fait avancer pour attraper le boulet et reculer pour régler la force ainsi que l’angle de tir. De plus, il faut se déplacer latéralement pour choisir la trajectoire et écarter grandement les bras pour tirer, déclencher l’effet spécial de certains boulets ou piloter celui volant. Globalement, la reconnaissance de mouvements est correcte, nous permettant de viser avec précision et doser correctement la puissance de nos tirs. L’expérience de jeu est ainsi agréable et amusante, mis à part cependant quelques petits défauts agaçants et frustrants qui peuvent survenir.
Il arrive en effet de temps en temps que certaines manipulations particulières aient du mal à être correctement perçues par Kinect notamment pour déclencher un rebond, une explosion ou l’accélération de nos boulets. Ce mouvement est identique pour ces trois techniques et, bien souvent, il faut s’y reprendre à plusieurs fois avant que l’effet désiré fonctionne. Hélas, le timing est parfois très important et un déclenchement trop tardif, voire inopérant, fait échouer lamentablement notre lancer. C’est franchement rageant !
Il est aussi regrettable que le moteur physique n’ait pas bénéficié d’un peu plus de soin. Il est en effet fréquent que certaines structures ne tiennent que sur une ou deux briques - ce qui est physiquement impossible - ou que certaines chutes n’entraînent pas une réaction en chaîne qu’il aurait été normal d’obtenir. Pour un jeu basé sur le score, il est dommage aussi que certains dégâts tardifs ne soient pas pris en compte, le « destructiomètre » se déclenchant parfois avant la fin d’une série de destructions.
Wreckateer est entièrement en anglais, sous-titré en français. Malheureusement, durant la présentation de chaque zone à détruire, il n’y a aucun sous-titre. Dernier regret, le multijoueur ne se pratique que sur la même console et chacun son tour. Terminons sur une dernière nouveauté avec la présence de l’Avatar Famestar qui demande d’accomplir des défis hebdomadaires ou permanents afin d’acquérir des points de Gloire. Ces derniers font monter la popularité de notre avatar et débloquent divers accessoires.
Wreckateer aux pigeonsRetour au sommaire

Bande-annonce #2 - High level


Autre nouveauté, la présence dans certaines scènes de bonus représentés sous forme de boucliers (points supplémentaires, rebond, accélération, boulet de feu explosif) qu’il convient de viser soigneusement et qui donnent une indication sur la façon de tirer un maximum de points de la zone. Autre bonus original, le fait de toucher directement une créature permet d’obtenir la possibilité de retenter un tir que l’on estime raté. Le rendu en 3D permet également de jouer sur les rebonds avec l’environnement. Enfin, certaines prises de risques ou tentatives d’originalités sont récompensées par des bonus de points, tout comme les destructions de structures annexes (maisons ou moulins).

Des défauts de jeunesseRetour au sommaire


Il est aussi regrettable que le moteur physique n’ait pas bénéficié d’un peu plus de soin. Il est en effet fréquent que certaines structures ne tiennent que sur une ou deux briques - ce qui est physiquement impossible - ou que certaines chutes n’entraînent pas une réaction en chaîne qu’il aurait été normal d’obtenir. Pour un jeu basé sur le score, il est dommage aussi que certains dégâts tardifs ne soient pas pris en compte, le « destructiomètre » se déclenchant parfois avant la fin d’une série de destructions.

ConclusionRetour au sommaire
Wreckateer est une expérience plaisante et satisfaisante qui tire bien parti des possibilités offertes par Kinect. Sa jouabilité est honorable malgré quelques problèmes de reconnaissance qui peuvent survenir de temps à autre et une gestion étrange de la physique. Addictif, il possède ce côté « encore une autre, je sais que je peux faire mieux » propre à ce style de jeu. Les défis sont nombreux et la durée de vie très confortable, pour peu que l’on ne cherche pas uniquement à se contenter d’une médaille de bronze dans chacun des tableaux. Le scepticisme et les a priori négatifs ont finalement disparu pour laisser la place à un titre divertissant sur lequel on revient avec plaisir pour « s’en faire encore une, vite fait » et qui finalement dure bien plus longtemps que prévu.
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