Wii U : « la sortie des PS4 et Xbox One peut tourner à notre avantage », selon Iwata
Le président de Nintendo, Satoru Iwata, estime que la concurrence des consoles next-gen causera une embellie des ventes de la Wii U.
L'argument clé du plaidoyer n'est en revanche pas inédit, puisqu'il reprend l'angle de la Wii, revendiquant un statut d'outsider survolant une compétition qui ne la concerne pas : la Wii U, réitère Iwata, « sortira du lot par son individualité, elle gagnera une valeur unique » dans la bataille qui l'opposera aux consoles de Sony et Microsoft. Raison invoquée : « Notre offre logicielle pour la fin d'année encouragera le divertissement familial », avec des titres comme Super Mario 3D World, Wii Party U, Mario & Sonic aux Jeux Olympiques de Sotchi 2014, Wii Sports Club ou Wii Fit U, tandis que les concurrents « cibleront d'avantage les joueurs confirmés »... pour filer son argument, le public cible de la Wii U - les plus jeunes, les familles et les joueurs occasionnels - ne trouveraient pas leurs compte sur les autres consoles et provoqueraient mécaniquement un rebond des ventes de la Wii U pendant les fêtes.
Aux joueurs, aux vrais, qui s'inquiéteraient de ces déclarations leur tournant résolument le dos, Iwata rappelle néanmoins que des jeux Wii U pour les high skilled players sont sur les starting blocks, nommément Mario Kart 8, Super Smash Bros.., Bayonetta 2 et, à plus lointaine échéance, un nouveau Legend of Zelda - le même exercice d’équilibriste qu'avec la Wii, on vous dit -.
Porté par cette foi en sa console de salon et par la pleine santé de sa 3DS, Iwata a profité de la session Q&A pour affirmer que Nintendo n'envisageait aucun plan de restructuration pour booster ses profits, lourdement impactés par la contre-performance de la Wii U de son propre aveu : « Si nous pensions qu'il n'y avait aucune possibilité pour nous d'améliorer nos résultats, alors il serait nécessaire de revoir la structure de notre force de travail pour la faire correspondre à la taille d'un business (revu à la baisse) », déclare-t-il. Or Nintendo reste confiant en ses forces : un constructeur passe forcément « par des hauts et des bas dans cette industrie », juge Iwata, « et Nintendo est toujours capable d’accroître son business ». Pour se faire, « il est nécessaire de conserver notre pool de développeurs, nos forces de localisation et notre capacité à vendre à l'étranger », élabore-t-il.
« Nous avons besoin de beaucoup de muscles, mais aussi de ne pas avoir d'excès de gras, et cela, en dépensant intelligemment », et la « restructuration n'est pas notre première option pour réduire les coûts », poursuit Iwata. Après avoir concédé des erreurs - notamment sur le concept et le nom de la Wii U, difficile à communiquer aux foules, le manque du soutien des studios tiers et son impréparation au développement en HD -, Nintendo n'est donc pas prête à afficher grise mine : on espère que le futur donnera raison au constructeur, passé maître en l'art de rebondir.
Source : Gamespot
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