Test Whiplash (PS2, Xbox) : 7/10 sur JeuxVideo.fr

Nintendo a forgé sa réputation grâce à l’indémodable Mario. Quant à Sega, Sony, Ubisoft, ils ont pixélisé de sacrés loustics comme Sonic, Rayman ou encore Jak et Daxter pour assurer leur contre-offensive. Et, sachez-le, il faudra désormais compter sur Spanx et Redmond, les nouvelles recrues d’Eidos Interactive.

C’est en tout cas le pari que s’est lancé le célèbre éditeur en faisant appel à Spanx, une fouine folle dingo, et Redmond, son lapin et souffre-douleur préféré, deux zigotos comme on les aime et qui remettent une nouvelle fois les pendules à l’heure sur PS2.La trame scénaristique de leur toute première aventure germe dans la Genron Corporation, une organisation scientifique reconnue et connue pour ses nombreuses expérimentations sur les animaux. Alors que le soleil est au Zénith et que le printemps commence à pointer le bout de son nez, c’est à un tout autre scénario que nous assistons dans l’enceinte des murs des nombreux laboratoires de la puissante firme. C’est en effet une odeur de mort qui règne dans les lieux et des cris de douleurs qui se font entendre, ici et là. Pourquoi, me direz-vous ? Et bien, c’est tout simple : chaque jour que Dieu fait, de nombreux animaux transitent dans les couloirs avant de finir sur une table d’expérimentation, et ce, afin d’élaborer des produits destinés à améliorer le quotidien de la race humaine. Pire encore, un engin redoutable, plus connu sous le nom de "recombineur génétique", a récemment élu domicile dans les bas-fonds de cette officine High-tech.Mais quez aco ? C’est dans cette antichambre de la mort, et à l’abri des regards indiscrets, que les cobayes terminent leurs jours lorsque les savants ont fini de faire joujou avec eux. Et, aujourd’hui, c’est au tour de Spanx, une fouine rigolote à longue queue qui a sérieusement pété une durite après une série d’électrochocs, et Redmond, un petit lapin blanc de Californie et moulin à paroles de surcroît, de se faire leurs adieux sur l’autel de la Science. Enchaînés l’un à l’autre, nos deux compères se dirigent lentement, mais sûrement, vers la grande faucheuse qui s’est jurée de combiner leur patrimoine génétique pour mieux engendrer une nouvelle sorte d’hybride à mi-chemin entre la fouine et le lapin. Tandis qu’ils voient leur vie défiler à toute vitesse dans leur esprit, un miracle se produit et nos acolytes prennent la poudre d’escampette. Une fois remis de leurs émotions fortes, Spanx et Redmond décident d’unir leurs efforts pour retrouver le chemin de la sortie et, ainsi, recouvrer leur liberté. Mais voilà, le hic, c’est qu’ils sont…comme qui dirait…solidement liés l’un à l’autre et c’est donc à cet instant précis que vous entrez en scène !

Vous l’aurez sans nul doute compris, nos deux fugitifs n’ont pas grand-chose en commun, si ce n’est une chaîne d’un mètre de long qui les lie constamment l’un à l’autre. D’un côté, vous avez un adorable petit rongeur, certes, quelque peu frustré - et pour cause son pelage ne ressemble plus à grand-chose depuis qu’il a été exposé à un spray super fixant aux vertus douteuses ! – et de l’autre, une fouine indubitablement dérangée qui ne se soucie guère du devenir de son compagnon d’infortune. Spanx étant plus imposant que ce pauvre Redmond, il n’hésite pas à utiliser ce dernier pour fracasser tout sur son chemin. Des ordinateurs aux instruments de torture en passant par la décoration, rien ne résiste à la tête peu remplie mais particulièrement dure de cette boule de poil comme il l’aime à l’appeler. En outre, il peut également le faire tournoyer autour de lui et s’improviser un petit hélicoptère, le tordre dans tous les sens pour le transformer en grappin et ainsi faire de la haute-voltige pour échapper aux savants fous, à la cantinière diabolique et autres exterminateurs particulièrement tenaces. Il peut aussi le changer en lapin radioactif, en bouche-toilettes pour provoquer une inondation des plus nauséabondes et bien plus encore ! Naturellement, notre jeune ami n’appréciera que très modérément le sort réservé par son petit camarade et n’aura que sa langue bien pendue et ses vannes bien cinglantes pour le lui faire savoir. Il en profitera, qui plus est, pour lui rappeler quelques anecdotes qui ne manqueront pas de pimenter cette joute verbale à laquelle vous assisterez, en tant que témoin privilégié, tout le long de cette escapade infernale mais ô combien captivante. Une réalisation à la sauce cartoon, une interface intuitive, un scénario des plus originaux, une jouabilité quasi irréprochable et une animation époustouflante, tous les ingrédients sont ainsi réunis pour vous garantir un maximum de plaisir…quelques heures seulement, la durée de vie restant le point noir.

Fan des softs sachant marier à la perfection humour et aventure, vous pouvez sortir de votre torpeur qui vous laissait végéter depuis quelques semaines car Whiplash va assurément marquer le genre et en profitera, qui plus est, pour placer la barre encore et toujours plus haut. Attention toutefois, la durée de n´est pas faramineuse.