Test de Victoria 2 Heart Of Darkness : le partage de l'Afrique
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Victoria 2 revient pour une seconde extension qui ajoute quelques subtilités bien sympathiques au génial concept du jeu de Paradox.
En août 2010, les Suédois de Paradox Interactive ont distribué ce qui reste un des plus ambitieux et des plus intéressants jeux de gestion / stratégie jamais réalisés : Victoria 2... C'est en tout cas l'avis de votre humble serviteur qui n'a pas eu l'opportunité de réaliser le test de la première extension - A House Divided - et se rattrape aujourd'hui avec le second add-on, Heart Of Darkness. Colonisation de l'Afrique et crises internationales sont au menu de ce supplément indispensable à tous les amateurs !
Comme son nom l'indique, Heart Of Darkness nous plonge au cœur d'un continent encore très mystérieux pour nombre de nations européennes. Alors que le Vieux Continent prend un essor remarquable sur tous les plans, l'Afrique est en quelque sorte la nouvelle frontière, le cadre d'une nouvelle course entre le Royaume-Uni, la France et des nations en devenir comme l'Allemagne et l'Italie. Rappelons que Victoria 2 nous propose effectivement de prendre en main n'importe quelle nation du monde en 1835 et de la conduire jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre Mondiale. Cette nouvelle extension ne change évidemment pas fondamentalement les choses.
De fait, il s'agit toujours de conduire la politique économique de la nation retenue et de gérer les différents conflits sociaux qui ne manqueront pas de survenir alors que des notions comme le socialisme et le communisme se répandent au sein de la classe ouvrière. Il faut également veiller au développement industriel du pays, aux progrès scientifiques tout en surveillant les autres pays du monde... et en particulier ses voisins les plus proches / belliqueux. Un grand nombre d'options qui a fait le succès de Victoria 2 et que l'on retrouve bien sûr dans Heart Of Darkness avec tout un tas de petits changements / ajouts de bon aloi.
Ici, on va choisir d'appuyer les revendications grecques sur la Crète alors que là, on va aider la Pologne à prendre pied en Silésie. Une crise peut se régler diplomatiquement au travers de multiples négociations avec les autres grandes puissances, mais elle peut aussi conduire à un conflit... dans certains cas un conflit mondial ! Le combat déclaré, on se rend compte que des changements ont été opérés sur la gestion de la cavalerie par exemple, mais aussi et surtout des navires : ici, les bases navales ont davantage de poids et la limite d'approvisionnement est beaucoup plus contraignante. On note au passage que l'intelligence artificielle gère plus finement les différents types d'unités.
Si l'Histoire se réécrit à chaque partie, il est important de relever que les développeurs ont réussi à tourner Victoria 2 vers davantage de réalisme avec cette extension. Le système de crise pousse à la création de blocs plus solides, plus unis et ces derniers sont à l'origine du premier grand conflit mondial. Il est en revanche bon de préciser que de manière générale, Heart Of Darkness rend le jeu plus difficile : la prise en main est facilitée, mais le niveau de difficulté progresse avec l'IA et le risque d'être entraîné dans des crises que l'on pensait gérer avec plus de facilité.
Test réalisé sur une machine à base de Core i7 3,6 GHz, 18 Go de mémoire vive et GeForce GTX 680. Le jeu semble à son aise à partir d'un processeur double-cœur 2 GHz, épaulé par 2 Go de mémoire vive et une GeForce GTX 9800.






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De fait, il s'agit toujours de conduire la politique économique de la nation retenue et de gérer les différents conflits sociaux qui ne manqueront pas de survenir alors que des notions comme le socialisme et le communisme se répandent au sein de la classe ouvrière. Il faut également veiller au développement industriel du pays, aux progrès scientifiques tout en surveillant les autres pays du monde... et en particulier ses voisins les plus proches / belliqueux. Un grand nombre d'options qui a fait le succès de Victoria 2 et que l'on retrouve bien sûr dans Heart Of Darkness avec tout un tas de petits changements / ajouts de bon aloi.
Lancement du jeu
« Dr. Livingstone, I presume ? »Retour au sommaire
En premier lieu, on remarquera la présence de « journaux ». Publiés de manière régulière, ils permettent d'avoir des informations sur tout ce qui se passe à l'échelle du globe. Victoria 2 permet de faire pause quand on le souhaite, mais il n'est malgré tout pas toujours évident de surveiller les mouvements en Asie quand on évolue en Amérique Latine : le journal - joliment dessiné pour faire couleur locale - est là pour nous informer. Plus intéressant et plus décisif côté gameplay, le système de crises internationales est une petite merveille : il s'agit pour les grandes puissances d'user de leur influence pour gagner du prestige.
« Ce royaume appartiendra au laboureur qui aura osé le prendre », Émile ZolaRetour au sommaire
Reconnaissons en revanche que l'IA a plus de mal avec le nouveau système de colonisation. Les développeurs ont eu raison de revoir le fonctionnement de cet aspect du jeu et on a maintenant beaucoup plus l'impression d'une véritable course entre les nations européennes et d'une concurrence acharnée. Hélas, l'IA est moins à son aise et s'évertue à créer des dominions en plein cœur de l'Afrique alors qu'on se fait toujours autant plaisir à voir l'Histoire se réécrire sous nos yeux : le Danemark qui parvient à conserver ses possessions aux Caraïbes, l'Autriche qui se développe au Zanzibar ou les Deux-Siciles qui, résistant à l'unification italienne, prennent pied en Mauritanie !
ConclusionRetour au sommaire
Heart Of Darkness ne bouleverse pas Victoria 2 et c'est tant mieux puisqu'avec ce jeu, Paradox avait réussi un coup de maître. L'extension revient sur de nombreux points, ajuste la façon de faire la guerre, peaufine le système diplomatique et apporte de nouveaux défis pour les amateurs. Une extension qui ne devrait pas amener de nouveaux joueurs à ce monstre de la gestion / stratégie, mais qui achèvera de convaincre les aficionados des jeux Paradox !Test réalisé sur une machine à base de Core i7 3,6 GHz, 18 Go de mémoire vive et GeForce GTX 680. Le jeu semble à son aise à partir d'un processeur double-cœur 2 GHz, épaulé par 2 Go de mémoire vive et une GeForce GTX 9800.






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