Test de Tomb Raider Underworld : Lara mon amour

Lara Drake
Le scénario de Tomb Raider Underworld vient s'imbriquer directement au sein la trilogie mise en place sur consoles nouvelle génération. En se rattachant à une quête principale commune, cet épisode tourne donc toujours autour de la disparition d'Amelia Croft. Persuadé que sa mère est encore en vie dans le mythique royaume d'Avalon, Lara Croft, déterminée comme jamais, part en quête de savoir mythologique. Propulsé au-delà du réel, le joueur se retrouve confronté de la légende de Thor en passant par le serpent magique ou encore le très mystique serpent de Midgard. Cet épisode marque aussi le retour du duo maléfique composé de Jacqueline Natla, ornée d'une paire d'ailes, et de la redoutable Amanda. Si le casting a de quoi faire pâlir celui d'un film de Uwe Boll, la mise en scène globale reste malheureusement au second plan. Les cinématiques, peu nombreuses, sont à la fois confuses et frileuses. Peu de dialogues pour une intrigue finalement très peu développée tout au long de l'aventure. Dommage, car il faut bien reconnaître que le pitch aurait pu bénéficier d'un traitement plus pétulant.
Vidéo #22 - VidéoTest de Tomb Raider Underworld
Tomb Raider Underworld : Vidéo #22 - VidéoTest
Un aspect qui marque un véritable contraste avec l'enveloppe visuelle du jeu. Entre le Manoir des Croft, le sud du Mexique et la glace de l'Océan Arctique, ce Tomb Raider propose un voyage à la fois pittoresque et complètement dépaysant. Sur ce plan-là, Tomb Raider Underworld rejoint largement un certain Uncharted Drake's Fortune sorti l'an passé sur PS3. Décors détaillés, textures soignées, panorama saisissant, la réalisation de cet épisode frise avec les sommets. La variété des environnements sous-marins de Méditerranée ainsi que la faune et la flore vivante de Thaïlande laissent rêveur. Même si c'était déjà le cas au sein des deux derniers épisodes, l'animation de Lara Croft a également bénéficié d'un soin tout particulier. Au delà des nouveaux mouvements dignes d'une gymnaste de haut niveau, la miss silicone du jeu vidéo apparaît plus naturelle que jamais grâce à une décomposition des mouvements réalistes. Jamais Lara Croft n'aura été aussi crédible que dans Tomb Raider Underworld, la modélisation faciale et gestuelle de Lara ayant aussi effectué un véritable bon en avant. La belle brune enchaîne grand écart, saut périlleux, et séquence d'escalade sans jamais se fatiguer. Ce Tomb Raider Underworld ne déroge pas à la tradition en profitant d'un festival d'acrobaties à la sauce Prince Of Persia ; le joueur devant sans cesse utiliser des mécaniques de gameplay déjà connues, comme l'exploitation avancée du grappin.
Vidéo #21 - Oh mon bateau ! (Xbox 360)
Tomb Raider Underworld : Vidéo #21 - Oh mon bateau ! (Xbox 360)
C'est bien simple, Crystal Dynamics a parfaitement suivi son cahier des charges en offrant tous les ingrédients qui ont fait le succès de la série. On retrouve notamment une expérience plus posée et particulièrement axée vers la recherche et les énigmes bien tordues, même si les développeurs ont eu la bonne idée d'ajouter un « menu aide » contenant des indices. Le processus est d'ailleurs toujours aussi bien rôdé, réglé comme une horloge suisse : à chaque problème sa solution. Si cela peut paraître frustrant, voire archaïque pour certains, il faut bien reconnaître que ce dirigisme délibéré reste toujours maîtrisé, et ce, grâce à un level-design assez fantastique. Plus vaste et surtout plus riche, la complexité des décors confère au joueur un véritable casse-tête, logique et truculent. Autant dire que le jeu fait appel à un sens aigu de l'analyse et de l'observation. Une corniche peut débloquer la situation, tandis que la réflexion joue également un rôle prépondérant. Heureusement, Tomb Raider Underworld est également ponctué par quelques scènes d'action intensives qui intronisent une nouveauté lors des combats. Lara cède à la mode du « Bullet Time » et peut désormais ralentir l'action pour une meilleure efficacité. Au rayon des armes, on retrouve les grands classiques, du fusil d'assaut en passant par le pistolet tranquillisant ou encore le harpon (destiné à éliminer les requins). Mais si l'on note des séquences en véhicule plutôt divertissantes, force est de constater que ce Tomb Raider Underworld manque quand même d'une certaine dimension épique. D'ailleurs, le titre de Crystal Dynamics est loin d'être parfait. En effet, Tomb Raider Underworld souffre de plusieurs problèmes techniques irritants. À commencer par une caméra extrêmement capricieuse et donc forcément gênante lors des passages de plateformes. Ajoutons à cela des bugs énormes, voire inadmissibles, pour un produit censé fini ! Conjugués ensemble, ces deux problèmes provoquent un certain malaise, un malaise qui tourne rapidement à l'énervement. Imaginez-vous recommencer toute une scène épineuse à cause d'un fichu bug, difficile à accepter.



Conclusion
Lara Croft arrive enfin à maturité sur consoles nouvelle génération. Les développeurs de Crystal Dynamics ont réussi à redonner une âme à la série en s'appuyant sur tous les ingrédients qui ont fait son succès. Level-design sophistiqué, séquences de plateformes haletantes, énigmes tordues, Tomb Raider Underworld se rapproche indéniablement des sensations du premier opus. De surcroît, il bénéficie d'une patte artistique resplendissante avec des paysages somptueux. Hélas, d'agaçants problèmes de caméra ainsi que des bugs innombrables viennent entraver la progression du joueur (un problème observé principalement sur PS3). Et si la quête s'avère longue, contenant de nombreux trésors annexes, on aurait quand même apprécié une aventure plus homérique.



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