Test de Theme Park
Développé initialement sur Megadrive et SNES par les studios anglais de Bullfrog en 1994, Theme Park fait partie de ces jeux qui marquent une génération. Si longueur et ennui sont deux mots définissant traditionnellement les jeux de gestion, ils n’auront pas leur place ici. La simulation mythique de parcs d’attraction, porté sur DS par EA, est un condensé de fun et d’humour alliant anti-conformisme et logique de consommation. Vous prendrez bien une glace pleine de sucre pour la route ?
Un humour so britishRetour au sommaire

De nombreux petits détails s’ajoutent et participent à créer cette ambiance unique dotée d’un humour décalé à l’anglaise. Les clients vomissent dans les allées provoquant parfois des réactions en chaîne, d’autres tombent des attractions en criant. Une grosse dame hurle parce qu’elle a perdu son chemin, des loubards viennent crever les ballons des enfants. L’expérience est hilarante à l’image du titre original.
De la gestion avant toutRetour au sommaire

Les différents modes de jeu proposés permettent de passer d’une gestion fermée vers une gestion plus ouverte. Le débutant se contentera de gérer son parc, placer ses attractions, ses boutiques et ses employés et s’occuper uniquement de leurs divers paramètres. Le mode réel imposera la gestion des stocks des boutiques, la formation du personnel, l’évolution des capacités des bus de touristes et les placements en bourse. En fin d’année, le bilan de votre parc est comparé aux autres parcs de la région. Les plus riches, agréables et divertissants gagneront des primes pour commencer l’année suivante plus facilement. Une fois les objectifs atteints, le parc est revendu. On rachète un des neuf autres parcs proposés au contexte plus ardu, et c’est reparti.
Les connaisseurs remarqueront que le contenu du jeu n’a pas vraiment changé. On retrouve les mêmes attractions et boutiques que dans les versions précédentes ; les mêmes employés également avec seulement quelques nouveaux clowns en plus. Rien de grave, on s’amuse toujours autant et il est toujours possible d’innover dans l’aménagement de son parc.
Le seul gros défaut du jeu reste son IA qui n’a guère évoluée en treize ans. Les touristes peuvent avoir un comportement déroutant. Certains ne trouvent pas d’issue et se perdent dans le parc alors qu’on a placé dans les 200 panneaux pointant la sortie, d’autres passent leur temps à avoir faim alors que les vendeurs de hamburger bon marchés pullulent. On aurait apprécié une petite mise à niveau de ce côté là. Bien que pas toujours vraisemblables et cohérents, les différents états d’esprit des touristes cristallisent l’âme du jeu et restent toutefois une des forces du soft.
Un stylet en orRetour au sommaire

Dans l’écran du haut s’affiche une vue partielle du parc qu’il est possible de faire défiler à l’aide de la croix directionnelle et des quatre boutons. Tout le reste s’effectue au stylet à l’aide d’un menu en bas de l’écran proposant les différents éléments à placer ainsi que les menus contextuels. Les éléments peuvent être placés avec une précision de chirurgien, chaque clic sur un élément nous donne accès aux options le concernant. Le tracé des chemins, autrefois assez laborieux, se fait ici à la volée, tout simplement. On regrettera juste de ne pas pouvoir orienter ses bâtiments, ils nous font tous irrémédiablement face.
Pas d’évolution par contre au niveau graphique, Theme Park DS adopte les graphismes 16 bit qui ont fait le succès du soft original de Bullfrog. Très satisfaisants pour le format, ils nous laissent admirer les animations funs des personnages. Les musiques par contre sont moins nombreuses que dans le soft original et peuvent s’avérer vite redondantes au cours de parties qui durent souvent plus d’une heure.
La version DS propose enfin un mode mltijoueur qui n’en est pas vraiment un. Il permet uniquement de visiter le parc d’un autre possesseur du jeu. Dommage il aurait été amusant de jouer à plusieurs et de comparer nos bilans en fin d’année. On peut toujours jouer côte à côte avec cette question en tête : Qui sera le plus fourbe envers ses petits touristes ?
Le verdictRetour au sommaire
Plein d’humour, fun et décalé, ce jeu est un pamphlet contre la société de consommation qui réjouira les plus rebelles. Bijou revenu du passé, Theme Park et son génialissime style de jeu au stylet s’impose comme un des meilleurs jeux de gestion sur la portable de nintendo. Il serait dommage de s’en priver.