Test de The Bureau - XCOM Declassified : à l'état de brouillon ?
SOMMAIRE
Malgré de bonnes idées et des intentions tout à fait louables, le studio 2K Marin ne parvient à faire prendre la sauce que durant les toutes premières heures de jeu.
Si le développement du remake XCOM signé Firaxis semble avoir été un long fleuve tranquille, il en va tout autrement du second jeu basé sur la fameuse franchise. Dévoilé en juin 2010, The Bureau : XCOM Declassified était alors un jeu d'action vue subjective simplement baptisé XCOM. Plusieurs reports et changements d'orientation plus tard, 2K Marin a complètement revu sa copie pour nous proposer un titre à la troisième personne mêlant allègrement le combat tactique, le jeu d'action et des éléments de jeu de rôle. Un mélange pas toujours très heureux malgré quelques bonnes idées.
The Bureau : XCOM Declassified nous invite à un petit voyage dans le temps. Nous sommes en 1962 et alors que la Guerre Froide occupe les esprits, les forces armées américaines découvrent un artefact extra-terrestre. Un certain William Carter doit acheminer ledit artefact, mais alors qu'il est sur la route, les États-Unis sont victimes d'une attaque alien de grande envergure. Les pertes sont importantes, de nombreuses villes ont été ravagées, mais William Carter a survécu. Compte tenu de son expérience, il est catapulté responsable des opérations sur le terrain d'une agence dont la création a été accélérée du fait des circonstances, le XCOM.
Après une mission d'introduction qui nous apprend les rudiments du jeu, William Carter et quelques membres influents de la CIA se retrouvent à l'intérieur de la base du XCOM. Cette structure sert de centre névralgique, de hub à un jeu qui par de nombreux aspects rappelle le Mass Effect de BioWare. À partir de la base, on va effectivement s'informer sur la situation à l'extérieur, on va former son équipe pour la prochaine mission et, bien sûr, choisir cette dernière parmi un panel de choix possibles. La base est aussi l'occasion de rencontrer de nombreux personnages non-joueurs et de discuter avec eux au moyen d'une roue d'options, là encore façon Mass Effect.

Un manque d'inspiration particulièrement gênant dans le ventre mou d'une aventure qui vous occupera durant plus ou moins dix heures en fonction de votre propre niveau et de la difficulté choisie. Sur la fin de l'histoire, c'est un autre problème qui ne manquera pas de faire bondir certains joueurs : l'impression que notre héros, le vaillant William Carter, n'était finalement qu'un personnage parmi d'autres. En quelques tours de passe-passe, les scénaristes le font passer au second plan et tant pis pour l'immersion ou l'identification au personnage. Du coup, passé les toutes premières heures et la découverte, The Bureau : XCOM Declassified donne l'impression de s'enliser.
Sans surprise, ces compétences donnent toute leur dimension tactique aux affrontements. En effet, pour ne pas aller au casse-pipe, il faut éviter l'affrontement de face. On tente plutôt de contourner l'ennemi et ou de profiter des atouts de compétences comme le tir précis ou la lévitation. Pour ce faire, on dispose d'une pause-tactique. Une pression et le jeu se fige, nous laissant le temps de donner des ordres à nos hommes comme de cibler tel ou tel adversaire, de soutenir une progression ou de soigner un partenaire. Ces derniers sont d'ailleurs incapables d'entreprendre la moindre action tout seul... et ce, même lorsqu'ils sont pris sous un feu nourri !
Trop souvent, les développeurs ont eu recours à des obstacles artificiels pour pousser le joueur à faire des détours. À d'autres moments, on souhaiterait pouvoir sauter d'une corniche ou couper à travers champs pour gagner du temps, mais les concepteurs en ont décidé autrement. C'est d'autant plus dommage que les décors sont réussis, les environnements assez variés et la réalisation d'ensemble jolie. The Bureau n'est pas le titre le plus abouti techniquement parlant, mais il tient son rang. Dommage donc que l'ennui pointe vite le bout de son nez alors que le scénario est inintéressant, l'exploration très limitée et la phase gestion de base réduite à la portion congrue.
Test PC réalisé sur une machine à base de Core i7 3,6 GHz, 18 Go de mémoire vive et GeForce GTX 680. Le jeu semble à son aise à partir d'un processeur double-cœur 3,2 GHz, épaulé par 4 Go de mémoire vive et une GeForce GTX 260.





Vigilo / ConfidoRetour au sommaire

Après une mission d'introduction qui nous apprend les rudiments du jeu, William Carter et quelques membres influents de la CIA se retrouvent à l'intérieur de la base du XCOM. Cette structure sert de centre névralgique, de hub à un jeu qui par de nombreux aspects rappelle le Mass Effect de BioWare. À partir de la base, on va effectivement s'informer sur la situation à l'extérieur, on va former son équipe pour la prochaine mission et, bien sûr, choisir cette dernière parmi un panel de choix possibles. La base est aussi l'occasion de rencontrer de nombreux personnages non-joueurs et de discuter avec eux au moyen d'une roue d'options, là encore façon Mass Effect.
Survivre, s'adapter, vaincre (VF)
Un brin stéréotypé tout ça...Retour au sommaire
Premier problème, ni le scénario du jeu, ni les interventions avec les différents PNJ, ni la progression générale des choses ne sont particulièrement passionnants. En début de partie, on se laisse assez facilement prendre au jeu. Il faut dire que l'attrait de la nouveauté joue à plein alors que le jeu vidéo n'a pas pour habitude de nous transporter au beau milieu des années 60. Hélas, on déchante très rapidement du fait d'une mise en scène sans imagination, de personnages par trop stéréotypés et de dialogues sans inspiration. Nous ne résistons d'ailleurs pas à l'envie de vous donner un petit aperçu d'un des premiers échanges entre l'argent Carter et le directeur Faulk, son supérieur.

Des combats tactiques aux approches variéesRetour au sommaire
Pour dynamiser les choses, 2K Marin comptait sans doute sur les combats. Des combats qui là aussi s'apparentent un peu à ce que l'on trouve dans Mass Effect, mais avant de s'embarquer, il convient de choisir les membres de l'équipe XCOM qui accompagneront William Carter en fonction de quelques caractéristiques assez simples. Ainsi, on décidera de partir avec un éclaireur, un soutien, un ingénieur ou un assaut. Bien sûr, chaque classe dispose de compétences spécifiques, mais ne vous attendez pas ici à quelque chose de très complexe. L'expérience accumulée permet de débloquer des aptitudes à choisir dans des arbres dotés de deux branches, soit environ huit compétences par classe.
Intelligence artificielle en dent de scieRetour au sommaire
Nous touchons ici au principal reproche de ces combats tactiques qui nécessitent des interventions très régulières de la part du joueur qui ne pourra donc vraisemblablement pas se la jouer solo, à moins d'opter pour le niveau de difficulté le plus faible. On est en revanche plutôt satisfait des réactions de l'IA qui utilise les couvertures ou certaines positions de tir à son avantage et évite de foncer dans le tas. L'intervention de quelques boss est également l'occasion de changer un peu nos habitudes alors que les ennemis sont relativement variés. Non, le seul véritable reproche à faire à ces phases d'action est lié à la conception des niveaux et à leur manque d'inspiration.
ConclusionRetour au sommaire
L'hypothèse de départ de The Bureau : XCOM Declassified avait tout pour faire un jeu de qualité et quel amateur de XCOM Enemy Unknown n'a pas imaginé traquer ces extra-terrestres en vue à la première ou à la troisième personne ? Hélas, les développeurs de 2K Marin ne parviennent jamais à véritablement remplir leur contrat. Les combats tactiques sont plutôt bien fichus, mais ils arrivent de manière trop systématique alors que la phase d'exploration des missions est indigente. Il en va de même avec la gestion de la base - bien trop succincte - et le scénario qui n'évite aucun des poncifs du genre. On se consolera en se disant que l'ambiance années 60 est plutôt bien rendue, que les combats ne sont pas désagréables et que le jeu peut se dénicher à pas cher.Test PC réalisé sur une machine à base de Core i7 3,6 GHz, 18 Go de mémoire vive et GeForce GTX 680. Le jeu semble à son aise à partir d'un processeur double-cœur 3,2 GHz, épaulé par 4 Go de mémoire vive et une GeForce GTX 260.





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