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Test Tenchu Z (Xbox 360) : 0/10 sur JeuxVideo.fr



Sortie le 29 Juin 2007 , Xbox 360
Publiée le 20/07/2007 à 00:07, par Mugi

Test de Tenchu Z

Après avoir marqué les esprits sur Playstation il y a bientôt 10 ans et ouvert une voie royale aux jeux d’infiltration comme Splinter Cell et Metal Gear, Tenchu revient dans un 5ème opus sur la console de Microsoft. Près de 2 ans après un dernier volet sur console de salon qui a laissé un goût amer par son faible apport de nouveautés et la présence récurrente d’innombrables défauts techniques, From Software tente de négocier le délicat virage de la nouvelle génération. Objectif, redonner de l’éclat à la lame de sa série qui n’en finit plus de s’émousser au gré des années.

A l’orée du chaosRetour au sommaire
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Rikimaru en sombre mentor
Goda Matsunoshin, chef du clan Goda, est un homme bon qui a restauré la paix dans son territoire déchiré par des années de guerre civile. N’étant pas intéressé par le pouvoir, il préfère œuvrer pour redonner splendeur et prospérité à son peuple. Seulement, des ombres se faufilent dans la nuit et les flammes du désordre commencent à se propager. De terribles complots se trament dans les pays voisins où la production d’armes a grandement augmenté grâce à un émissaire étranger dont le seul intérêt est la feuille de kodama, une drogue puissante qui ravage les esprits et plonge en enfer les hommes esclaves de ses charmes.
Selon les informations obtenues par les Tonin-ryu, un clan de ninjas commandé par le légendaire Rikimaru et allié de Goda, il semblerait que le commanditaire de ces méfaits ne soit autre que le clan Ogawara dont la puissance s’est vu décuplée grâce au soutien de l’inimaginable force militaire de Owadara. Aveuglé par une soif de pouvoir sans limite, Nagayori, shôgun d’Ogawara déclare alors la guerre à de multiples petits pays dont Goda. Se sentant menacé, Matsunoshin décide de faire appel au Tonin-ryu pour préserver la paix.

Le silencieux requiem de la mortRetour au sommaire
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Une mort des plus salissantes
C’est donc en cette période trouble que l’on incarne un jeune ninja (homme ou femme selon son désir) devenu une ombre de Goda sous les ordres d’un Rikimaru relégué au second plan dans un rôle de mentor. Si la décision de mettre en arrière l’emblématique personnage de la série peut paraître surprenante, le principe du jeu en revanche reste fidèle à ses origines. Pour les néophytes, le ninja que l’on contrôle se doit de réaliser des missions que lui confie son seigneur dans un japon médiéval.


Plusieurs stratégies deviennent envisageables mais aucune ne doit mener à l’échec. Les plus poètes partiront katana à la main et aborderont le jeu à la manière d’un beat them all, cependant cette manière fort bruyante se soldera le plus souvent par un game over baigné de sang. Les plus timides quant à eux adopteront une attitude très pacifiste pour exécuter leur objectif en évitant toute confrontation avant de disparaître.
Il existe pourtant une ultime méthode bien plus jouissive dont le soft tire toute sa saveur : la marche de l’ombre. Cette dernière, beaucoup plus macabre, amènera le joueur à accomplir sa tâche dans une discrétion absolue, assassinant chacun des gardes de manière furtive grâce au stealth kill (exécution furtive). Tapi dans l’ombre, il faudra attendre le moment opportun pour se glisser discrètement près de sa victime et lui asséner un coup fatal accompagné d’une mise en scène sanglante.


Quand le Ninjutsu renaît de ses cendresRetour au sommaire
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L’ombre sanglante en action
Mis à part un grand nombre de nouvelles exécutions furtives (dont je garderais la liste mystérieuse pour un meilleur effet de surprise), le système en lui-même a subi une cure de jouvence. La présence d’un sceau sur le personnage indique maintenant le moment où toutes les conditions sont réunies pour achever son adversaire sans qu’il puisse réagir. Cette nouveauté non négligeable facilite les approches meurtrières. Il est également possible en rengainant son sabre d’assommer sa proie, ce qui rend plus aisée la neutralisation des innocents qui jonchent le théâtre des hostilités.


Au delà du plaisir ludique d’abattre ses victimes de sang froid, se cache un rouage indispensable. Chaque mission réussie avec brio rapporte de l’argent et permet d’accéder à un magasin où l’on achète tout un apanage de vêtements pour personnaliser son héros. Malheureusement, à la différence de Metal Gear 3, les habits choisis n’influent en aucun point sur la furtivité et revêtir une armure brillante en pleine nuit ne rend pas son avatar moins discret, quel dommage... Mais la partie customisation ne s’arrête pas là et c’est probablement la plus grande qualité de Tenchu Z. Si l’apport des vêtements tient du domaine visuel, il est possible d’apprendre un grand nombre de skills (environ 130) pour améliorer son ninja. Libre alors de choisir un panel de compétences parmi 3 catégories distinctes : les « combos » (attaques à aire d’effets, projection des ennemis...), les « arts secrets » (techniques de camouflage, amélioration des sens...) et les « compétences » (détection des ennemis, immunité contre les poisons...). Cependant, que serait un ninja sans sa panoplie d’objets ? Shuriken, pièges, potions, fumigènes, leurres, bombes sont également disponibles, le tout apportant une dose stratégique appréciable.

Le pays du soleil couchéRetour au sommaire
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Promenons nous sur les toits
Si les effets lumineux qui accompagnent l’utilisation de certaines compétences s’avèrent agréables, les décors, eux, ne sont pas en reste. D’une variété raisonnable malgré quelques redondances, ils offrent un panorama éclectique de l’architecture médiévale du Japon (pagodes, avant-postes forestiers, grottes et villages en bordure de rizière...). Les détails n’étant pas en reste, végétation, forêts, rivières et intérieurs ont été travaillés avec soin afin d’offrir une multitude de cachettes propices aux exécutions furtives. L’authenticité des décors est pleinement ressentie mais certaines textures grossièrement modélisées et l’absence de conditions climatiques viennent pourtant entacher l’horizon. Autre bémol, il n’est pas rare de se voir léviter au dessus du sol, de ne pas réellement s’accrocher sur les murs ou d’assister à de sérieux bugs de collision (personnage traversant les cadavres et les toits...).


Cependant, l’immersion reste correcte, laissant libre cours à notre imagination grâce à la présence de l’éditeur de personnages. Les plus conservateurs s’habilleront d’un kimono d’ébène accompagné d’un masque noir, tandis que les plus originaux s’affubleront d’un uniforme militaire moderne à la Ghost Recon ou d’un serpent en guise d’écharpe. From Software séduit donc grâce au travail fourni sur le personnage principal de l’aventure. A contrario, les soldats ennemis n’ont pas subi les mêmes faveurs et proposent à peine une dizaine d’apparences différentes, certaines étant crédibles (guerriers, archers, Ronin, ninjas, geishas), d’autres frisant le ridicule comme les moines ou les pirates, cousins germain d’Obélix. Pire encore, l’inexistante variété des visages donne la sensation d’affronter une armée de clones s’effondrant dans des gerbes de sang catastrophiques.


L’I-ArakiriRetour au sommaire
i-arakiri
Ta fin est proche petit lapin crétin
Aussi vieille soit elle, la série Tenchu a toujours connu nombre de détracteurs en raison d’une IA défaillante. A notre plus grand désarroi, la cuvée 2007 ne connaît guère plus de succès. Dès les premiers instants de jeu, on constate une carence intellectuelle profonde des ennemis. Descendants directs de la famille des taupes, ces derniers ne brillent pas par une acuité hors du commun. Par exemple, le fait de s’accroupir au milieu d’un chemin face à un garde semble être une toute nouvelle approche de l’infiltration au vu de leurs inexistantes réactions. Si par miracle (accident ?) le cas contraire se confirme, la fuite s’en suivant ne s’éternisera pas, l’ennemi abandonnant sa poursuite après quelques foulées seulement.


Autre point, l’ajout des capacités olfactives semblait être une bonne idée ; pourtant, la réalisation n’est pas à la hauteur malgré les efforts de From Software pour améliorer le réalisme. En effet la moindre odeur de sang provoque chez le soldat une irrémédiable envie de renifler (tel un chien...) qui n’engendre aucune réflexion, ce dernier ne cherchant donc pas à nous débusquer. Comble du paroxysme, il arrive même que certains d’entre eux observent l’exécution de leurs compères sans réagir en attendant leur tour ; inadmissible ....
Chaotique en tous points, l’IA de Tenchu Z n’est prétexte qu’à animer une armée de gardes décérébrés attendant paisiblement leur mort.


Le vent du renouveau ?Retour au sommaire
vent-renouveau
La coopération est de mise sur le Live
Au rayon des bonnes surprises, on note un réel progrès de la caméra. Cette dernière n’étant plus que rarement prise à défaut s’offre le luxe de devenir jouable en combat au corps à corps grâce à un système de lock ressemblant à celui de Zelda. L’animation elle aussi, malgré quelques raideurs dans les déplacements, est de bien meilleure facture. La fluidité de la palette de mouvements permet une meilleure approche dans la réalisation des exécutions furtives, aidée il faut l’admettre, par la facilité d’accomplir ces diverses actions (entrouvrir les portes, se cacher sous l’eau...). La prise en main, devenue bien plus légère, s’est ainsi améliorée et l’on se surprend à éprouver un réel plaisir en déambulant dans cet univers médiéval bercé de musiques traditionnelles.


La durée de vie (une bonne vingtaine d’heures), des plus convaincantes de part ses 50 missions aux objectifs variés (assassinat, infiltration, vol de documents, filature, escorte...) se voit soutenue par la présence de trois niveaux de difficulté propose un chalenge conséquent. De plus, la possibilité de débloquer moult équipements et succès permettra aux collectionneurs de rejouer chaque mission pour accumuler de l’argent. Cerise sur le gâteau, un mode coopératif via le Live, agrémenté de nouveaux mouvements d’entraide augmente l’aspect stratégique et donne un second souffle au jeu au travers des missions solo. Malheureusement, lors des parties avec classement, le comportement de certains joueurs n’est qu’une ruade vers l’objectif, anéantissant l’essence même du jeu. Préférons donc les « matchmacking d’amis» où l’ambiance est macabrement agréable.

Malgré un grand nombre de nouveautés et de bonnes idées appuyées par une atmosphère toujours aussi sanglante et efficace, le constat reste mitigé pour Tenchu Z qui ne parvient pas à s’imposer comme un hit. La faute à une IA et une réalisation défaillantes qui viennent noircir le plaisir du jeu et continuent de hanter la série depuis bientôt 10 ans… D’une durée de vie très honnête, rehaussé par un bon mode Xbox Live en coop, le soft ravira les fans de la série et aura bien du mal à convaincre le grand public.

Les avis des internautes

Note moyenne des internautes : 7.4
1 BONNE RAISON D'Y JOUER
L'avis de : Kagemusha
Très bon
1 BONNE RAISON DE NE PAS Y JOUER
L'avis de : Raph99
Bof
Critique d'apres la Demo disponible sur le X-Box Live: Alors n'y allons pas par quatre chemin, Tenchu Z est pour moi une grosse deception. Tous d'abord les graphismes, même si je suis conscient que cela ne fait pas un jeu, on est ici tres loin d'un minimum syndical "Next-Gen", les persos sont tres peu détaillés, les ennemis aussi, quant aux decors on ce croirait reve suite ...
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