Test de Starfox 64 3D : le retour aux sources réussi
Retour aux sources pour l'escadrille de Starfox qui s'est bonifié avec le temps.
Tous les 10 ans, les mêmes tubes reviennent à la mode. Remixé, ils mouillent à nouveau le maillot pour prouver qu'ils peuvent encore faire danser les foules. Une dizaine d'années, c'est ce cycle honorable qu'a choisi Nintendo pour ressortir les hits du grenier. « Good Luck ! »
C'est quasi inchangé que Fox McCloud va piloter son Arwing à travers les bases ennemies et les planètes hostiles sur 3DS. Pour ceux qui ont manqué ce pan de l'histoire de Nintendo, Starfox est un « ride », un shoot them up en couloir où l'on ne fera qu'accélérer ou ralentir en plus de virevolter. Sur Super Nintendo, sa raison d'être était d'en mettre plein la vue aux joueurs qui découvraient la 3D d'il y a 18 ans. Sortie en 1997, Starfox 64 (qui se serait appelé Starfox 2 avant de passer en vitesse 64 bits) était déjà un peu une version repensée à laquelle ont été ajoutés des niveaux en Landmaster (un tank) ou en Blue Marine. Et puis, il y avait surtout Wolf (qui a fait un passage remarqué dans le dernier Smash Bros) et son escadrille de renégats. Il n'était déjà pas question de révolutionner le genre, ce ne sera donc pas le cas non plus en 2011 avec cette version 3DS.
Nintendo a bien essayé d'inclure quelques petites fonctions. Tout d'abord, la 3D, cet éternel gadget prend ici un peu plus son sens dans un jeu de tir qui joue constamment sur la profondeur et les réflexes du joueur. Même les gamers allergiques (et dieu sait qu'il y en a !) se surprendront à triturer la molette pour voir le résultat comme d'autres s'amusent avec l'objectif d'un appareil photo. Ce n'est pas la promesse d'une expérience sensorielle renversante mais avec Starfox 64 3DS, cette fonction prend - 5 mois après la sortie de la console - une tournure un petit moins gadget. L'Arwing pourra aussi être piloté au moyen du gyroscope de la 3DS, en bougeant sa console dans l'espace ; le genre de prise en main bannie dans les transports en commun sous peine de passer pour un ahuri. Et, paradoxe de la console, elle est à proscrire si l'on active la 3D. Heureusement, on peut couper cette fonction un peu comme l'on met la poussière sous le tapis, en toute discrétion, quitte à s'esquinter un peu plus le doigt sur le stick analogique.
Chaque niveau peut être rejoué indépendamment, pour la beauté de la performance et du chrono. Étonnamment, Nintendo n'a pas jugé bon de proposer un internet ranking digne de ce nom alors que l'occasion s'y prêtait vraiment. Dans le même genre de limitations aberrantes pour un jeu refondu dans des matériaux nobles, le mode Battle n'est pas jouable par le net. C'est tout juste s'il permet de se canarder à 4 joueurs en même temps en local (désormais avec photos des rivaux). Heureusement, on dispose d'un « Download Play » (mode multi avec une seule cartouche) tout à fait convenable, renvoyant aux oubliettes ces écrans partagés à 4 où l'on tirait à l'aveuglette dans le brouillard.
Tout comme Zelda, Nintendo a décidé d'externaliser la refonte de Starfox 64, en espérant que ce soit pour se concentrer sur ses propres nouveaux jeux. Avec Q-Games aux manettes, Fox et son escadron prennent un coup de jeune à la vitesse de la lumière. Mais contrairement aux concurrents qui se sentent obligés de repenser totalement un jeu, de le rééquilibrer, de faire le nettoyage de printemps, le génie de Nintendo c'est de faire des jeux quasi-parfaits du point de vue du gameplay, dès le début. On imagine le staff bien embêté quand il s'agit de trouver les choses à changer. Même pour ceux qui l'avaient boudé à l'époque, Starfox 64 a une patate assez incroyable, celle des jeux qu'on fait à l'ancienne avec une vieille recette perdue depuis. Il n'y a d'ailleurs plus eu de Starfox de cette trempe. Toute l'énergie de Nintendo passait alors dans leurs jeux et ça se sentait. Le constructeur n'avait pas le choix, il fallait être au top à une époque où la N64 devait lutter contre des machines CD aux intros et aux musiques explosives, sans ce fameux flou qui se posait irrémédiablement sur des jeux cartouches. Le bon vieux temps.




Test réalisé à partir d'une version japonaise. La version française comporte les textes et voix localisés.








Fantastic Mr.Fox McCloudRetour au sommaire

Nintendo a bien essayé d'inclure quelques petites fonctions. Tout d'abord, la 3D, cet éternel gadget prend ici un peu plus son sens dans un jeu de tir qui joue constamment sur la profondeur et les réflexes du joueur. Même les gamers allergiques (et dieu sait qu'il y en a !) se surprendront à triturer la molette pour voir le résultat comme d'autres s'amusent avec l'objectif d'un appareil photo. Ce n'est pas la promesse d'une expérience sensorielle renversante mais avec Starfox 64 3DS, cette fonction prend - 5 mois après la sortie de la console - une tournure un petit moins gadget. L'Arwing pourra aussi être piloté au moyen du gyroscope de la 3DS, en bougeant sa console dans l'espace ; le genre de prise en main bannie dans les transports en commun sous peine de passer pour un ahuri. Et, paradoxe de la console, elle est à proscrire si l'on active la 3D. Heureusement, on peut couper cette fonction un peu comme l'on met la poussière sous le tapis, en toute discrétion, quitte à s'esquinter un peu plus le doigt sur le stick analogique.
Bande-annonce #3 - Voix et textes en français
Toujours aussi Super (FX)Retour au sommaire
Cette version 3DS proposera de revivre l'aventure de deux manières différentes. L'expérience N64 classique et l'originale, qui offre la possibilité d'utiliser des continues en cas de perte de toutes les vies. Mais Starfox 64 n'a jamais été un jeu difficile et il y a peu de chances d'y recourir. Le vrai point positif, c'est qu'une sauvegarde automatique se fait entre chaque niveau. On peut ainsi abandonner sa partie facilement, ce que ne permettait pas la rugueuse N64 qui obligeait de boucler la mission d'un trait, à l'ancienne. Une option « Guest » permettra même à un pote de passage d'aller shooter de l'alien sans écraser cette sauvegarde. Enfin, Nintendo a voulu ouvrir son hit à la dimension « scoring ».
Tout comme Zelda, Nintendo a décidé d'externaliser la refonte de Starfox 64, en espérant que ce soit pour se concentrer sur ses propres nouveaux jeux. Avec Q-Games aux manettes, Fox et son escadron prennent un coup de jeune à la vitesse de la lumière. Mais contrairement aux concurrents qui se sentent obligés de repenser totalement un jeu, de le rééquilibrer, de faire le nettoyage de printemps, le génie de Nintendo c'est de faire des jeux quasi-parfaits du point de vue du gameplay, dès le début. On imagine le staff bien embêté quand il s'agit de trouver les choses à changer. Même pour ceux qui l'avaient boudé à l'époque, Starfox 64 a une patate assez incroyable, celle des jeux qu'on fait à l'ancienne avec une vieille recette perdue depuis. Il n'y a d'ailleurs plus eu de Starfox de cette trempe. Toute l'énergie de Nintendo passait alors dans leurs jeux et ça se sentait. Le constructeur n'avait pas le choix, il fallait être au top à une époque où la N64 devait lutter contre des machines CD aux intros et aux musiques explosives, sans ce fameux flou qui se posait irrémédiablement sur des jeux cartouches. Le bon vieux temps.




ConclusionRetour au sommaire
L'ère Nintendo 64 est sans aucun doute un vivier colossal de hits à redécouvrir. Plus d'excuses, Starfox 64 était clairement l'un d'eux. Il ne perd pas grand-chose à son passage sur portable pour au final y regagner une vigueur étonnante, même avec un portage « service minimum ». Aussi kitsch et au moins aussi attachant sinon plus que l'opus original, il a un peu la gueule des blockbusters des années 90 : pas forcément subtil mais massif, percutant et qu'on a plaisir à revoir (même en VF) un soir de rediffusion à la télé. Starfox 64 3D est mieux que sympa, il est bonnard.
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