Test de Sleeping Dogs Definitive Edition : plus beau, plus complet
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Square Enix retourne à Hong-Kong afin d'offrir aux PS4 / Xbox One une version remaniée de Sleepings Dogs : une édition pour mettre tout le monde d'accord ?

Sleeping Dogs : Definitive Edition : Trois ans après la sortie de Sleeping Dogs sur PC, PlayStation 3 et Xbox 360, Square Enix distribue donc cette Definitive Edition sur next-gen. Le PC est à nouveau à l'honneur, mais ce sont bien sûr les PlayStation 4 / Xbox One qui profitent davantage de cette resortie alors que - sur le papier en tout cas - elles sont calquées sur la mouture Windows. Dans les faits, ce n'est pas encore tout à fait le cas. L'intégration de nombreux effets graphiques (ruissellements, lumières, particules...) est une franche réussite, mais les choses sont déjà plus inégales si on parle des textures : les personnages principaux sont en nets progrès, mais les seconds plans doivent encore faire avec quelques approximations. Plus gênant, on note parfois quelques petites baisses côté fluidité avec - en particulier lors de certaines courses - de petites "accroches" que l'on remarque forcément.
Certaines missions sont aussi l'occasion de profiter de foules bien plus compactes que sur old-gen et on se rapproche alors sensiblement de la mouture PC. Celle-ci profite d'effets un tout petit plus travaillés, mais surtout d'une plus grande homogénéité. On apprécie également que, sous Windows, les sous-titres ne soient pas aussi ridiculement petits que sur PS4 / Xbox One. Enfin, notons que tous les DLCs ont été intégrés à cette édition qui contient beaucoup de packs mineurs, mais aussi deux vraies aventures complémentaires : Cauchemar à North Point et l'Année du Serpent. Elles viennent encore rallonger une durée de vie déjà intéressante pour une édition qui mérite à coup sûr le détour si vous n'avez jamais pu mettre la main sur le jeu originel. Sur PC ou pour ceux qui ont déjà retourné la mouture PS3 / Xbox 360, cette Definitive Edition s'avère trop chère pour être conseillée, même si des progrès graphiques sont visibles depuis la version originale.



Certaines missions sont aussi l'occasion de profiter de foules bien plus compactes que sur old-gen et on se rapproche alors sensiblement de la mouture PC. Celle-ci profite d'effets un tout petit plus travaillés, mais surtout d'une plus grande homogénéité. On apprécie également que, sous Windows, les sous-titres ne soient pas aussi ridiculement petits que sur PS4 / Xbox One. Enfin, notons que tous les DLCs ont été intégrés à cette édition qui contient beaucoup de packs mineurs, mais aussi deux vraies aventures complémentaires : Cauchemar à North Point et l'Année du Serpent. Elles viennent encore rallonger une durée de vie déjà intéressante pour une édition qui mérite à coup sûr le détour si vous n'avez jamais pu mettre la main sur le jeu originel. Sur PC ou pour ceux qui ont déjà retourné la mouture PS3 / Xbox 360, cette Definitive Edition s'avère trop chère pour être conseillée, même si des progrès graphiques sont visibles depuis la version originale.



Combat de rue (Xbox One)
L'infernale affaireRetour au sommaire

Dans la veine du Infernal Affairs d'Andrau Law et Alan Mak ou de son remake américain Les Infiltrés de Martin Scorsese, Sleeping Dogs explore le trouble d'un agent de police qui, à vouloir prouver son allégeance à la mafia qu'il a été chargé d'infiltrer, finit par perdre ses anciens repères. Mais la comparaison s'arrête là. Sans être mauvais, le scénario de Sleeping Dogs est malheureusement un peu trop prévisible car parcouru de dialogues dévoilant la suite des évènements sans avoir mine de le faire. Mais qu'importe, sa galerie de personnages, tantôt attachants ou répugnants, ses situations parfois extrêmement tendues ou la manière dont il dépeint le côté obscur de Hong-Kong suffisent amplement à captiver le joueur d'un bout à l'autre du périple.
Dans « ville » il y a « vie »Retour au sommaire

Seul écueil à ce travail sur l'immersion du joueur, le doublage des protagonistes de l'histoire est, pour l'essentiel, entièrement en anglais. Seuls quelques personnages secondaires s'expriment ponctuellement en cantonais. Dommage que United Front Games ne soient pas allé au bout de sa logique par crainte, on l'imagine, de faire fuir le joueur anglophone moyen. Il en résulte une espèce de décalage assez étrange lors de certaines scènes.
Drive, shoot & fightRetour au sommaire
Ce terrain de jeu aux proportions plus raisonnables a l'avantage de densifier l'action. Et il y en a des choses à faire à Hong-Kong. L'essentiel des missions, qu'elles soient liées à la quête principale ou annexes, consiste à faire parler les talents de Wei dans quatre domaines : la conduite, le gunfight, la baston et le parkour.
Armé d'une pétoire, Wei a également quelques arguments à faire valoir. A l'instar de Tequila Yuen dans le Stranglehold de feu Midway, notre infiltré peut déclencher un effet de slow motion lorsqu'il surgit d'un abri, glisse sur une table ou enjambe un obstacle. Un emprunt bienvenu s'agissant d'un jeu qui nous plonge au cœur de la pègre Hongkongaise. En dehors de cela, la dimension shooter de Sleeping Dogs exploite les mécaniques consacrées par tous les TPS du moment. Il faut cependant en souligner la violence assez spectaculaire. Les bruitages particulièrement réalistes et les giclées de sang ponctuant chaque impact de balle y contribuent pour beaucoup.
« S'inspirant de systèmes de combat hyper stylisés et faciles à dompter [...] United Front Games dote ainsi son titre de bastons furieuses et superbement chorégraphiées »

Enfin, en athlète total, Wei est passé maître dans l'art du parkour. L'occasion pour les développeurs de nous proposer quelques courses poursuites acrobatiques sur les toits de Hong-Kong et une poignée de tracés nous permettant d'explorer librement la ville sous une autre perspective. Dommage toutefois que ces derniers ne soient pas plus nombreux. On reste ainsi quelque peu frustré de ne pas pouvoir découvrir un peu plus l'envers de ce superbe décor.
Petite pousse de bambou deviendra grand dragonRetour au sommaire
Déjà redoutable pour ses adversaires dès le début du jeu, Wei évoluera au fil de l'aventure par le biais de quatre arbres de compétences. Pour débloquer les paliers des trois premiers (Triade, Police et Réputation) il suffit d'engranger des points d'expériences dans les missions du même type, tandis que le dernier (Combat de mêlée) requiert de retrouver douze statuettes appartenant à l'ancien maître de Wei contre lesquels nous seront dispensées des leçons de kung-fu. A noter que le niveau de Réputation permet également d'accéder à des biens de meilleure qualité en boutiques (voitures et vêtements).
Comptez donc une quinzaine d'heures pour boucler la quête de Wei, voire une vingtaine si vous y allez paisiblement. Pas énorme pour un jeu du genre, mais tout de même confortable compte tenu de la durée de vie moyenne d'un titre sur cette génération de consoles. Les perfectionnistes pourront certainement pousser le compteur à une vingt-cinq / trente heures de jeu en flânant dans les Karaoke Bar, les salles de jeu clandestines ou les combats de coqs tout en s'évertuant à retourner le jeu de la première à la dernière mission figurant sur la carte.
Beauté exotiqueRetour au sommaire

Côté bande-son, c'est un quasi sans-faute. Les doublages sont convaincants à défaut d'être en cantonais, tandis que les stations de radios nous abreuvent de morceaux de qualité issus de différents styles (mention spéciale à la station Ninja Tunes). Seul le score composé pour le jeu passe relativement inaperçu.
Le cas de la version PCRetour au sommaire

Du côté des effets graphiques, les joueurs PC auront droit à quelques ajouts intéressants (ombres, SSAO...), mais il faut tout de même souligner les exigences matérielles d'une version relativement gourmande. Heureusement, Square Enix a veillé à ce que de nombreuses options soient disponibles : il devrait donc être possible de régler les choses à sa convenance... Une démo jouable permet d'ailleurs de se faire une bonne idée du rendu du jeu sur sa propre machine. Par ailleurs, si Sleeping Dogs est parfaitement jouable à la manette, il se satisfait aussi très bien du couple clavier / souris : les rares imprécisions que l'on relève lors de certains combos ou avec les véhicules ne nécessitent qu'un petit peu d'habitude. Enfin, nous n'avons pas testé la solution 3D stéréoscopique d'AMD, mais le 3DVision de NVIDIA marche plutôt bien avec une jolie mise en perspective qui fonctionne cependant mieux sur certains environnements. Une bien jolie adaptation !
ConclusionRetour au sommaire
Titre miraculé après l'annulation prononcée par Activision, Sleeping Dogs suscitait quelques craintes heureusement pour la plupart balayées par le jeu final. Avec ce titre, United Front Games n'invente strictement rien mais emprunte ici ou là quelques bonnes idées de gameplay qui, réunies, forment un gameplay pêchu et cohérent mis en valeur par une aventure accrocheuse à défaut d'être surprenante. On ne peut malheureusement pas en dire autant de toutes les missions qui la composent, la plupart manquant d'une bonne dose de culot et d'inventivité. Dommage, car elles ne sont pas des centaines et on était donc en droit d'attendre un intérêt un peu plus soutenu dans leur enchaînement. Reste qu'avec une ville aussi superbement mise en textures et animée, des personnages attachants et une finition quasi-impeccable, Sleeping Dogs est un bon titre qu'on parcourt avec ardeur. Au point de s'en trouver un peu triste quand l'aventure touche à sa fin et qu'on finit par flâner sans beaucoup d'entrain dans les rues de Hong-Kong, l'esprit encore échauffé par les bons moments passés en compagnie de Wei, Jackie, Winston, Vivienne, Oncle Po et les autres.Vidéo-Test de Sleeping Dogs
Test PC réalisé sur une machine à base de Core i7 4 GHz, 16 Go de mémoire vive et GeForce GTX 780 Ti. Le jeu semble à son aise à partir d'un processeur double-cœur 3 GHz, épaulé par 2 Go de mémoire vive et une GeForce 9800 GTX.





