Vidéo-Test de Ridge Racer Unbounded sur PS3 et Xbox 360
D'habitude exclusif à chaque machine fraichement sortie, Ridge Racer envahit tous les supports avec un épisode Unbounded à l'efficacité occidentale.
Namco Bandai cède à la mode du reboot en confiant sa franchise Ridge Racer à Bugbear, à l’œuvre sur les sympathiques FlatOut. Le studio finlandais revoit donc à sa sauce la formule toute en drift des précédents volets pour un Ridge Racer Unbounded plus proche des jeux de course arcade actuels que de l’héritage historique de la série. Entre Split Second, Need For Speed et Burnout, cet épisode trouve-t-il sa place ?
Exit les voix digitalisées typiques des speakers de Ridge Racer. Unbounded offre une vision beaucoup plus sérieuse – d’aucun dirait plus plate – du jeu de caisses en proposant une énième simulation de courses urbaines débridées à la Fast & Furious. Exit aussi les bolides japonais racés et place aux muscle cars américains et autres simili-sportives italiennes : Bugbear fait table rase d’un certain nombre d’éléments qui avaient fait le succès de la série, au grand désespoir des fans de la première heure et des esthètes qui ont fait leurs classes (et pris leur pied) sur l’excellent Type 4 de la PSX.
Passé ce constat, amer pour les nostalgiques et bienvenu pour les déçus des derniers volets (Xbox 360, PS3 et surtout Vita), que se cache-t-il sous le capot du dernier Ridge ? Unbounded est le rejeton, niveau gameplay, d’un Ridge Racer timide et d’un Burnout période Takedown, le rôle du facteur étant joué par Split Second : on a de la course bien nerveuse en plein trafic comme dans le titre de Criterion, un (petit) peu de drift capricieux typique des Ridge et pas mal de destructions à la manière de la production-testament du regretté studio Black Rock.
Le mélange est plutôt digeste et riche en sensations, à défaut d’être vraiment surprenant. Il est en effet un peu triste de constater au bout de quelques courses que l’usage du dérapage est plus pénalisant qu’autre chose. Le drift permet, à l’instar de la destruction du décor, des sauts et des pointes de vitesse, de charger la barre de boost pour ainsi accéder aux divers raccourcis, voire détruire ses adversaires. La récompense n’est cependant pas suffisante puisque l’IA récupère instantanément d’un accident et que les zones de course fraichement défrichées n’offrent la plupart du temps pas un gain de temps suffisant pour que l’on tente le diable dans les virages.
On se contentera donc volontiers des traditionnels « exter/inter/exter », toujours aussi payants quel que soit le bolide choisi (une petite quarantaine, divisée en six types). Les 63 épreuves du mode solo, divisées en 9 districts et partagées entre la course, la destruction, le contre-la-montre et le drift, utilisent chacune un tracé « différent » (les plus perspicaces noteront les guillemets). On y reviendra plus loin, mais Ridger Racer Unbounded propose un mode de création de tracés basé sur des blocs à assembler : les circuits du solo sont construits sur ce même moule, certains passages se retrouvant donc d'une course à l'autre. On peut pardonner le manque de cohérence, qui fait que d'un district à l'autre de la ville on retrouve quelques passages similaires (ainsi, un virage typique du downtown apparait également sur la baie...) ; on aime nettement moins l'absence d'identité et de charisme de l'ensemble de l'offre, qui tient plus de l'agglomérat générique de situations que d'ambiances racées et reconnaissables.
Du coup, on ne s'approprie pas du tout les circuits, et ce malgré l'effort réalisé sur la construction de chaque bloc : qu'il s'agisse des raccourcis, des éléments interactifs ou de la circulation, chaque parcelle recèle d'éléments potentiellement destructibles jouant pour beaucoup dans le ressenti de l'action. On défonce piliers, voitures (même à contre-sens) et murets à tire larigot histoire de gagner quelques centièmes ou de charger sa barre de boost, le compteur toujours à plus de 100 km/h. Le rythme des courses est d'ailleurs le gros point fort de ce Ridge Racer, et ce quel que soit le type de l'épreuve. Notons d'ailleurs que seuls les tracés jouables en contre-la-montre jouissent d'une vraie identité, assez proche des arènes de FlatOut d'ailleurs.



Ridge Racer Unbounded se rapproche plus des licences Burnout ou Need for Speed que des précédents épisodes de la série
Unbounded partage d'ailleurs également son rapport ambigu à l'intelligence artificielle avec les précédentes productions de Bugbear. Si on se cassait les dents (et s'arrachait les cheveux, et cassait les manettes) sur le solo lors de notre première journée de test, la seconde fut nettement plus apaisante : une mise à jour venait d'être publiée. De très difficile, voire complètement frustrant, ce Ridge Racer est presque devenu une petite balade de santé suite à l'update. L'IA est toujours un peu craquée, puisqu'elle peut déclencher un boost à n'importe quel moment (se faire détruire après cinq secondes de course, quel bonheur) et qu'il est presque impossible de la faire dévier de sa trajectoire, mais elle est désormais bien moins rapide et semble moins encline à tricher sur les trajectoires. A voir si l'on préfère être systématiquement cinq secondes derrière ou cinq devant, cela dépend des goûts de chacun.
Des problèmes que l'on ne retrouve plus en ligne, les douze concurrents artificiels étant alors remplacés par huit randoms du net. Le gameplay tout en vitesse et gestion de trajectoire prend alors sa dimension la plus jouissive et c'est un vrai bonheur de lutter à couteaux tirés contre des adversaires humains, entre l'injustice des takedowns et les lois implacables de la trajectoire parfaite. Le mieux, c'est encore d'aller battre du bitume fraichement créé par soi-même ou un de ses congénères, l'utilitaire de personnalisation étant particulièrement intuitif et complet.
On assemble des blocs parmi ceux débloqués en solo, chacun coûtant un certain nombre de crédits. Il est impossible de dépasser une somme définie, ce qui fixe une limite judicieuse (et confortable) à la taille de votre création. Une fois l'agencement des blocs décidé, un petit détour par le mode création avancée vous offre l'opportunité de disposer sur la piste tout un tas d'éléments et de pièges, eux-aussi à obtenir via la campagne. Murets destructibles ou non, tas de barils ou de cartons, rampes inclinées et autres tremplins viendront personnaliser et surtout pimenter vos tracés. Les créations peuvent s'enchaîner rapidement tout comme il est possible de passer beaucoup de temps à peaufiner (et essayer) son bébé : le système est vraiment souple et bien pensé, jusque dans le processus de partage, on ne peut plus simple.
Ridge Racer n'est malheureusement pas aussi irréprochable sur sa réalisation. Fluide et propre, Unbounded souffre néanmoins d'un côté brillant qui en vient à fatiguer les yeux. L'ambiance visuelle est d'ailleurs assez monocorde, souvent dans les teintes rouges/orangées : le manque d'identité des circuits passe un peu par cette redondance chromatique, même si c'est un peu moins le cas dans les derniers environnements. La bande-son, qui alterne grands noms (Skrillex, Scratch Perverts...) et petits nouveaux, ravira les amateurs de Fidget House et autre Dubstep, tandis que les bruitages font bien le job sans casser la baraque.
Welcome to Riiiiiiiiiiidge Racer !Retour au sommaire


Gameplay #1 - Contre la montre, destruction et ...
Le mélange est plutôt digeste et riche en sensations, à défaut d’être vraiment surprenant. Il est en effet un peu triste de constater au bout de quelques courses que l’usage du dérapage est plus pénalisant qu’autre chose. Le drift permet, à l’instar de la destruction du décor, des sauts et des pointes de vitesse, de charger la barre de boost pour ainsi accéder aux divers raccourcis, voire détruire ses adversaires. La récompense n’est cependant pas suffisante puisque l’IA récupère instantanément d’un accident et que les zones de course fraichement défrichées n’offrent la plupart du temps pas un gain de temps suffisant pour que l’on tente le diable dans les virages.
Ten blocksRetour au sommaire





Unbounded partage d'ailleurs également son rapport ambigu à l'intelligence artificielle avec les précédentes productions de Bugbear. Si on se cassait les dents (et s'arrachait les cheveux, et cassait les manettes) sur le solo lors de notre première journée de test, la seconde fut nettement plus apaisante : une mise à jour venait d'être publiée. De très difficile, voire complètement frustrant, ce Ridge Racer est presque devenu une petite balade de santé suite à l'update. L'IA est toujours un peu craquée, puisqu'elle peut déclencher un boost à n'importe quel moment (se faire détruire après cinq secondes de course, quel bonheur) et qu'il est presque impossible de la faire dévier de sa trajectoire, mais elle est désormais bien moins rapide et semble moins encline à tricher sur les trajectoires. A voir si l'on préfère être systématiquement cinq secondes derrière ou cinq devant, cela dépend des goûts de chacun.
Ridge Racer 2.0Retour au sommaire


Ridge Racer n'est malheureusement pas aussi irréprochable sur sa réalisation. Fluide et propre, Unbounded souffre néanmoins d'un côté brillant qui en vient à fatiguer les yeux. L'ambiance visuelle est d'ailleurs assez monocorde, souvent dans les teintes rouges/orangées : le manque d'identité des circuits passe un peu par cette redondance chromatique, même si c'est un peu moins le cas dans les derniers environnements. La bande-son, qui alterne grands noms (Skrillex, Scratch Perverts...) et petits nouveaux, ravira les amateurs de Fidget House et autre Dubstep, tandis que les bruitages font bien le job sans casser la baraque.
ConclusionRetour au sommaire
A part le nom, Unbounded n'a pas grand chose d'un Ridge Racer. Cela aurait pu lui couter cher si Bugbear n'avait pas fait montre de tout le talent qu'on lui connaît en matière de jeux de caisses arcade. Au manque d'originalité, on peut opposer un gameplay rapide, fluide et nerveux riche en sensations. Aux questions tenant à la variété, le studio finlandais répond par un outil facile, pratique et complet permettant de créer des milliers de circuits différents. Au final, malgré un gros problème d'identité, Ridge Racer Unbounded est un titre de choix pour les joueurs ayant déjà bouclé les Burnout, Split/Second et autres Need For Speed puisqu'ils y trouveront leur bonne dose d'action frénétique décérébrée. Les inconditionnels de la série feraient quant à eux bien d'éviter soigneusement ce qui constitue plus un spin-off qu'un véritable reboot, ou bien de se laisser tenter, mais en connaissance de cause.Vidéo-Test de Ridge Racer Unbounded
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